vendredi 15 novembre 2024

Le Guantanamo israélien



La détention de prisonniers palestiniens dans des camps militaires où l’armée pratique la torture.




L'Humanité :

Des détenus amputés en raison de l’infection de blessures causées par des menottes portées pendant des semaines, des mois. Un homme de 34 ans arrêté à Gaza en fauteuil roulant, dévoré jusqu’à la mort par des escarres purulentes. Des prisonniers aux yeux bandés, nus, déféquant dans des couches.

Dans les camps où elle détient des prisonniers de guerre palestiniens capturés à Gaza, rebaptisés « combattants illégaux » pour leur dénier tout droit, l’armée israélienne fait régner l’humiliation, la violence et l’arbitraire. Elle s’adonne à des actes de torture ; elle inflige aux détenus des traitements inhumains, humiliants, dégradants.

Une sorte de Guantanamo ou d’Abou Ghraib à l’israélienne

Ces dernières semaines, le camp de Sde Teiman, dans le désert du Néguev, créé dès le déclenchement des opérations militaires israéliennes à Gaza, est devenu le symbole de ces pratiques tortionnaires. Une sorte de Guantanamo ou d’Abou Ghraib à l’israélienne. Dès le mois de décembre 2023, le quotidien Haaretz faisait état des décès de plusieurs Palestiniens dans ce camp militaire, en évoquant des « centaines de Gazaouis », hommes et femmes de tous âges, des mineurs aux personnes âgées, « emprisonnés les yeux bandés et menottés la majeure partie de la journée ».