« Notre responsabilité collective est engagée », évoquent les signataires de ce texte. Parmi eux, Leïla Slimani, Virginie Despentes ou encore Gaël Faye. « Aujourd’hui, c’est au nom de notre métier que nous prenons la parole − pour parler aussi des nôtres. Soyons très clairs : la vie d’un écrivain ou d’une écrivaine n’est pas plus précieuse que celle de quiconque, surtout à l’heure où des familles entières sont rayées du registre de l’état civil de manière routinière. »
« Détourner le regard ou se montrer à la hauteur »
« Face à ce moment historique, nous pouvons détourner le regard. Ou bien nous montrer à la hauteur », estiment les signataires. « Nous ne sommes pas des responsables militaires ou politiques. Mais nous refusons d’être un public de spectateurs approbateurs. Il y va non seulement de notre humanité et des droits humains, mais aussi de notre métier qui est mis en danger chaque jour à Gaza et chaque jour où nous refusons de dire et dénoncer ce crime. »