mercredi 15 octobre 2025

Israël au ban des nations

 



Le pays créé de toutes pièces en 1948 par le vainqueur anglo-américain sur la base d’un vieux texte abscons mais surtout de persécutions sauvages en Europe de 1941 à 1945 (on peut y inclure l’Allemagne et l’Autriche à partir de 1935), après 77 ans de vie houleuse et de guerres interminables contre ses voisins, est en train de décrocher complètement du concert des nations.



Ce qui est bien avec ce menteur pathologique de Netanyahou, c’est qu’il dit exactement ce qu’est Israël, mais en le projetant sur l’Iran :

« Et je vous montrais cette carte, cette carte qui représente la malédiction des terroristes de l’Iran, l’axe des terroristes qui menace la paix du monde tout entier, qui menace la stabilité de notre région, qui menace l’existence même de mon pays, Israël. L’Iran était en train de développer très rapidement un programme massif d’armes nucléaires, un programme de missiles balistiques de grande envergure qui visait non seulement à détruire Israël, mais aussi à menacer les États-Unis, à prendre en otages des nations partout, à les faire chanter... »

Et le concert des nations, ce n’est pas seulement l’ONU, qui représente les 193 pays du monde, ou le Conseil de sécurité, plus restreint, mais une morale collective universelle, faite du respect de l’autre, et surtout du plus faible. Après deux ans de massacres quotidiens à Gaza, qui sont devenus par la force des choses un génocide, Israël, par la voix de son Premier ministre, peine à justifier l’horreur. Lui-même est persona non grata dans le monde entier, à part au Congrès américain, bien contrôlé par l’AIPAC, qui a acheté la plupart de ses membres. Avec l’argent des Américains.

Le gouvernement israélien n’a plus de limites dans l’ignominie, il a été trop loin et ne peut plus reculer. Le plan génocidaire est assumé, le vol, le meurtre, le pillage sont désormais officiels. Même TF1, chaîne pourtant ô combien bien-pensante, c’est-à-dire israélo-friendly, s’indigne.

Dans ce contexte hostile, que les Israéliens et leurs obligés de la diaspora tentent de faire passer pour de l’antisémitisme – ce qui ne fonctionne plus, et fonctionne même à l’envers –, la seule défense, c’est encore l’attaque. On rappelle le modèle d’agression des Israéliens : la « représailles » préventive. Il suffit de s’estimer en danger pour frapper les premiers, et justifier une attaque, une guerre, un génocide.

À Gaza, une armée de réservistes fatiguée tente de venir à bout des 10 000 combattants qui résistent encore, au milieu de ruines qui ne facilitent pas le travail, comme dirait Korsia. En Europe, la diaspora est sommée de faire la chasse aux résistants, mais elle n’a malheureusement pas le droit de tuer. On sent quand même que l’intention est là : ils veulent faire le plus mal possible non seulement aux propalestiniens, mais aussi aux non-israélistes.

Tout le monde est coupable de ne pas soutenir Israël et son génocide, ça devient fou. La logique israéliste est devenue mortifère pour les juifs et les non-juifs. Le cas Rima Hassan, qui comme n’importe qui n’est pas exempte de contradictions, est éloquent. Ils veulent la salir, la rabaisser, la traiter comme une prisonnière palestinienne.

Extrait d'un article de E&R


mardi 14 octobre 2025

A Gaza, les enfants doivent grandir plus vite que les autres


Nisrine est suivie par plus d'un million de personnes : "J'ai survécu aux bombardements, à la mort, à la terreur, aux déplacements. J'ai survécu pour être témoin d'une patrie qui renait de ses cendres."



Vous avez peut-être suivi Nisrine à Gaza. Depuis des mois, elle document la vie sous les bombes à Gaza. Son compte Instagram avait été supprimé alors qu'elle approchait les 200 000 abonnés. Elle en a créé un autre et est désormais suivie par plus d'un million de personnes dans le monde.

Régulièrement, elle partageait son quotidien, la tristesse, les bombes, la faim, la fatigue et aujourd'hui l'espoir... Parfois, elle disparait et les internautes s'inquiétaient puis elle réapparaissait pour expliquer son silence car malgré les sourires qu'elle affiche sur ses vidéos, les bombardements et le risque qu'elle ne soit elle aussi tuée par Israël.

A Gaza, les enfants doivent grandir plus vite que les autres.

Son compte Insta pour celles et ceux qui demandent : @nisreen.kenzy22





Imaginez qu'il y ait une secte violente commettant des atrocités en toute impunité


 


Transcription de l'audio en français :

Imaginez qu’il existe une secte violente qui utilise les écritures d’une ancienne religion pour convaincre ses adeptes de faire des choses mauvaises.

Imaginez que la secte dispose de son propre État.

Imaginez que la secte soit dotée de mitrailleuses, de chars et d’avions de guerre.

Imaginez que la secte obtienne des armes nucléaires.

Imaginez que la secte commence à commettre un génocide contre les populations indigènes qui vivaient dans la région où l’État de la secte a été établi.

Imaginez que la secte ait d’énormes branches dans la nation la plus puissante de la planète, et que la nation puissante défende la secte quoi qu’elle fasse.

Imaginez que la secte pète les plombs et commence à attaquer et à envahir sans relâche les nations environnantes.

Imaginez que la secte ait tellement d’influence et de soutien dans la société occidentale que les gouvernements et les institutions occidentales censureraient, réduiraient au silence, licencieraient, marginaliseraient et expulseraient quiconque critiquerait les actions de la secte.

Imaginez que les médias occidentaux sympathisent fortement avec la secte et passent tout leur temps à présenter ses atrocités comme des actions défensives tout à fait raisonnables, et à présenter ceux qui critiquent la secte comme des fanatiques malveillants.

Imaginez que la secte devienne de plus en plus folle et de plus en plus violente, mais que personne ne puisse trouver un moyen de l'arrêter parce que ses actions étaient soutenues par cette gigantesque structure de pouvoir occidentale.

Ce serait incroyable, voire fantasmagorique, n'est-ce-pas ?

Je pense que ce serait la situation la plus folle que l'on puisse imaginer.

Une secte de la mort dotée de l'arme nucléaire, massacrant des montagnes d'êtres humains en toute impunité, avec le soutien des personnes les plus puissantes de la planète ? Ce serait une folie furieuse.

Si quelqu'un faisait un film sur un tel sujet, j'arrêterais de le regarder à mi-chemin, parce que je le trouverais trop incroyable et insupportable.

Je dirais : « Allez, mec. Invente une intrigue plus réaliste. Et trouve un antagoniste plus crédible ; personne n'est aussi méchant. »

Je dirais : Allez Hollywood, vous vous attendez sérieusement à ce que je maintienne ma suspension d'incrédulité alors que vous sortez un film sur ces méchants caricaturaux qui font exploser des hôpitaux, assassinent des journalistes, assassinent des travailleurs humanitaires et massacrent délibérément des civils affamés en quête de nourriture ?

Je me disais : « Tu t'attends vraiment à ce que je croie qu'une secte violente puisse obtenir tout ce pouvoir et commettre toutes ces horreurs en toute impunité, juste en mentant tout le temps ? » Les gens finiraient par cesser de croire à leurs mensonges !

Je me disais que quelqu'un les arrêterait.

Non seulement ce film a des antagonistes incroyables, mais il manque aussi de protagonistes crédibles. La décence humaine élémentaire obligerait le monde à mettre fin à toutes ces atrocités commises au grand jour. Où sont les héros dans cette histoire ?

Et puis je sortirais en trombe de la salle de cinéma, heureux d'être hors de cet horrible monde fictif où de telles absurdités insupportables se produisaient.

Et puis je me tiendrais sur le parking et je regardais le ciel, et Dieu merci, j'étais de retour à la réalité. C'était juste un horrible cauchemar.

Caitlin Johnstone 

Source : Substack



lundi 13 octobre 2025

"Imaginez ce qu'ils font aux Palestiniens"



“Le droit international ne s'applique pas aux Juifs. C'est la différence entre le peuple élu et les autres.” Bezalel Smotrich Ministre des finances d’Israël (une démocratie ou une organisation de pirates, pillards, génocidaires... ?)




Des centaines de témoignages des membres de la flottille Sumud, venant des quatre coins du monde, attestent de la brutalité et de la cruauté d'Israël envers eux durant leur quelques jours de détention illégale.

Humiliations, coups, privations de nourriture, d'eau, d'accès aux toilettes, de médicaments pour des personnes atteintes de cancers et de diabète, d'épilepsie, conditions de détention inhumaines, tassés à 20 dans une cellule, sans lits, avec des matelas infestés de punaises, dans la froid glacial d'une clim mise à fond par pure méchanceté.

Tout ça parce que ces gens voulaient apporter du lait en poudre aux bébés de Gaza.

Tous disent : imaginez ! S'ils nous font ça à nous étrangers avec des passeports occidentaux pour beaucoup, imaginez ce qu'ils font aux Palestiniens.

Meriem Laribi.

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Après sa libération la journaliste britannique Yvonne Ridley, membre de la Flottille Sumud, déclare :

“Vous savez que j’ai passé 11 jours dans une prison des Talibans en 2001. Je vous le dis du fond du cœur : je préfère deux mois là-bas que deux jours avec les Israéliens.”


Israël paie les influenceurs américains 7 000 dollars le post pour blanchir le génocide de Gaza


Les responsables israéliens qualifient les réseaux sociaux de “huitième front” dans leur guerre visant à détruire Gaza et à remodeler l’Asie occidentale.

Israël paie des influenceurs américains sur les réseaux sociaux plusieurs milliers de dollars par publication pour améliorer son image alors que Tel-Aviv s’efforce de détruire Gaza et d’affamer sa population, a rapporté le Quincy Institute for Responsible Statecraft le 2 octobre.

Citant un document déposé en vertu de la loi sur l’enregistrement des agents étrangers (FARA), l’institut a écrit que “les influenceurs sont payés environ 7 000 dollars par publication sur les réseaux sociaux tels que TikTok et Instagram pour le compte d’Israël”.

Le document montre des factures soumises par la société de relations publiques Bridges Partners pour mener une campagne connue sous le nom de projet Esther. Les factures ont été soumises à Havas Media Group Germany, un groupe médiatique international travaillant pour Israël.

Le projet Esther s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large destinée à influencer l’opinion publique, que les responsables israéliens décrivent comme le “huitième front” dans leur guerre contre Gaza et les États voisins, notamment la Syrie, le Liban et l’Iran.

Les factures indiquent une somme de 900 000 dollars disponibles pour “les paiements aux influenceurs et la production” entre juin et novembre de cette année.

Le document montre que les paiements doivent être versés à un groupe de 14 à 18 influenceurs pour la création de contenu.

Après déduction des frais administratifs, il reste environ 552 946 dollars à verser aux influenceurs entre juin et septembre de cette année.

Bridges Partners s’attend à ce que les influenceurs produisent entre 75 et 90 publications pendant cette période, soit entre 6 143 et 7 372 dollars pour chaque publication.

Le document ne précise pas quels influenceurs participent au programme, mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a organisé la semaine dernière une réunion rassemblant plusieurs jeunes influenceurs américains.

Bridges Partners décrit son travail comme une “promotion des échanges culturels entre les États-Unis et Israël”. La société a été fondée par les consultants israéliens Yair Levi et Uri Steinberg en juin 2025 dans l’État américain du Delaware.

Basée à Washington DC, elle a embauché Nadav Shtrauchler, ancien major de l’unité de porte-parole de l’armée israélienne, ainsi que Pillsbury Winthrop Shaw Pittman, un cabinet d’avocats qui travaillait auparavant pour la société israélienne de logiciels espions NSO Group.

Peu après sa création, Bridges Partners a reçu “près de 200 000 dollars pour recruter et coordonner des influenceurs américains sur les réseaux sociaux”, note le Times of Israel.

Dans le cadre d’un accord distinct mais connexe, le quotidien israélien rapporte que le gouvernement de Tel-Aviv a accepté de verser 1,5 million de dollars par mois à Brad Parscale, ancien stratège de campagne du président américain Donald Trump. M. Parscale, qui a enregistré sa société Clock Tower X LLC en tant qu’agent étranger pour Israël, est payé pour ses “communications stratégiques” de lutte contre l’antisémitisme aux États-Unis.

La société allemande Havas sert également d’intermédiaire entre Israël et M. Parscale, dont la société prévoit de mener des campagnes de référencement naturel (SEO) à l’aide de la plateforme d’intelligence artificielle MarketBrew et de s’efforcer de façonner les résultats des chatbots basés sur le GPT.

Source : The Cradle

Traduit par Spirit of Free Speech




https://www.france-irak-actualite.com/2025/10/israel-paie-les-influenceurs-americains-7-000-dollars-le-post-pour-blanchir-le-genocide-de-gaza.html

dimanche 12 octobre 2025

Never forget, never forgive

 



Suppressed News.

Cessez-le feu : à présent, Israël doit rendre des comptes pour ces deux années de génocide



par Diana Buttu

Personne ne peut être plus heureux que les Palestiniens à l’idée que les bombes israéliennes cessent de tomber. Personne. Nous pouvons enfin commencer à localiser et à enterrer nos morts, à récupérer nos proches sous les décombres et à comprendre, collectivement, ce que nous avons vécu ces deux dernières années.

Chaque jour, pendant deux ans, nous nous sommes soutenus les uns les autres, physiquement et verbalement, nous protégeant mutuellement contre les manipulations psychologiques et la déshumanisation incessantes.

Nous avons vu la technologie la plus sophistiquée se transformer en machines à tuer impitoyables, déchiquetant les corps d’enfants avec une cruauté que je n’aurais jamais imaginé voir un jour.

Nous avons vécu à notre tour ce qu’ont subi nos parents et grands-parents au siècle dernier, avec cette destruction impitoyable des vestiges de la Palestine par des personnes qui ne s’en sont jamais souciées.

Je suis heureuse et soulagée que cela soit peut-être terminé… Nous le sommes tous. Je peux respirer. Nous pouvons respirer.

Pourtant, je suis inquiète.

Depuis près de deux semaines, depuis que le président Donald Trump a annoncé son plan en 20 points, j’explique sans cesse à quel point il est répugnant que les Palestiniens soient contraints de négocier la fin de leur propre génocide. Soyons clairs : aucun «accord» ni aucune négociation n’auraient jamais dû être nécessaires. Vraiment ? Les Palestiniens doivent négocier la fin de leur famine avec le pays même qui les affame délibérément, les bombarde et réduit leurs maisons en miettes comme des poissons dans un tonneau, et prône notre nettoyage ethnique ? Avec le pays qui a arraisonné au moins 50 navires transportant de l’aide humanitaire et kidnappé des centaines de personnes dans les eaux internationales, tout cela pour les empêcher de donner du lait maternisé aux bébés de Gaza ? Vraiment ?

Le génocide oblige au contraire tous les pays du monde à intervenir pour arrêter Israël, et non les victimes à «négocier» avec Israël pour qu’il les épargne.

Et nous en sommes là. Le dernier accord exige qu’Israël se retire d’une partie, mais pas de la totalité, de Gaza, et que les prisonniers israéliens soient remis en échange de Palestiniens.

L’aide va «affluer» à Gaza. Cela semble étrangement familier, n’est-ce pas ? En effet, c’est le cas. Il s’agit en substance du même accord qui a été signé en janvier 2025 et qu’Israël a décidé de rompre en mars 2025.

Mais entrons dans les détails. Pourquoi Israël est-il toujours autorisé à décider du montant de l’aide qui entre à Gaza ? Israël va-t-il, comme il l’a déjà fait, empêcher de façon tout à fait arbitraire l’entrée à Gaza d’une longue liste d’articles, ou déterminer la taille du chargement, y compris la hauteur des sacs d’aide ?

Va-t-il imposer des retards interminables et faire tout ce qui est en son pouvoir pour entraver la livraison d’une aide dont le besoin est encore plus urgent ? Bien sûr que oui.

Et qui s’y opposera ? Trump, peut-être avec un tout nouveau prix Nobel, obtenu seulement après avoir aidé, encouragé et financé le génocide d’Israël (et bombardé l’Iran), pour ensuite mettre fin au génocide juste à temps pour être pris en considération pour le prix ?

Avec ou sans prix Nobel de la paix, il est très douteux qu’il fasse quoi que ce soit pour faire pression sur Israël – son bilan parle de lui-même.

Et si Israël refuse de se retirer complètement de Gaza ? Qui exigera qu’Israël le fasse ? Et que se passera-t-il si Israël continue à envoyer des drones, lancer des bombes et d’autres armes meurtrières sur Gaza ? Qui empêchera Israël de le faire ?

La réponse est : personne. Car si la [dite] communauté internationale dans son ensemble n’a pas empêché Israël de commettre un génocide, il semble certain qu’elle ne l’empêchera pas de continuer à perpétrer quotidiennement des actes de violence extrême contre les Palestiniens.

On attend désormais de nous que nous endurions cela ; c’est devenu la nouvelle norme.

Pendant deux ans, on nous a rabattu les oreilles avec les «otages israéliens et avons vu la colère qu’Israël a manifestée dans le but déclaré de récupérer ces captifs. Plus de 11 000 Palestiniens, dont la grande majorité sont des otages (et oui, ce sont des otages car beaucoup n’ont été inculpés d’aucun délit et sont détenus au secret), sont aujourd’hui détenus par Israël.

Parmi eux figurent des médecins comme le Dr Hussam Abu Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan, des journalistes, dont Ali Samoudi, qui était avec Shireen Abu Akleh lorsqu’elle a été assassinée par un tireur d’élite israélien en 2022, au moins 400 enfants, et bien d’autres encore.

Comment nos otages pourront-ils rentrer chez eux ? Qu’en est-il des corps de plus de 720 Palestiniens, dont la plupart sont détenus depuis bien avant octobre 2023, et qu’Israël continue de retenir en otage ?

Quand ces corps nous seront-ils rendus afin que nous puissions leur offrir une sépulture digne ?

Si l’on applique la logique d’Israël (et non la nôtre), s’il est permis d’exécuter ou de blesser environ 20% de la population de Gaza, de raser délibérément la plus grande ville palestinienne, de détruire 90% des habitations palestiniennes, d’attaquer tous les hôpitaux et toutes les écoles pour 248 captifs israéliens, quelle est alors l’action permise pour obtenir la libération plus de 11 000 otages palestiniens ?

Et c’est là que réside le problème : si le monde détourne son regard de la Palestine, comme je le crains maintenant qu’il y ait un «accord» et que les parties «négocient», alors l’indignation publique mondiale et la dynamique exigeant qu’Israël soit tenu responsable se dissiperont.

En étant autorisé à négocier ce qui ne devrait jamais être négocié, Israël s’en tirera littéralement à bon compte après avoir commis un génocide.

source : Zeteo via Chronique de Palestine



France. Huit mois de prison pour un geste de solidarité avec Gaza



Si la manifestation de la solidarité avec la Palestine est moins criminalisée aujourd’hui qu’elle ne l’était dans les semaines qui ont suivi le 7 octobre 2023, les poursuites judiciaires pour des actes qui ont eu lieu à l’époque ne s’arrêtent pas. Le cas de Jean-François Daniau, retraité vivant dans le centre de la France, témoigne du harcèlement disproportionné où une critique d’Israël se transforme en appel à la haine contre les juifs.

Sens, dans la friche industrielle. Tag « Israël assassin, France complice » de Jean-François Daniau


« Israël assassin, France complice », « Gaza : 20 000 morts », « Nétanyahou devant la CPI ». Ce sont les phrases qu’inscrit Jean-François Daniau, fin 2023, sur le mur d’une friche industrielle, dans une rue très peu fréquentée de la ville de Sens, en Bourgogne. Cet ancien professeur d’art plastique, illustrateur, féru d’histoire, est frustré par l’interdiction des manifestations en solidarité avec les Palestiniens, en dépit de la violence de la répression israélienne.

Les inscriptions sont effacées une première fois, mais le retraité de 68 ans recommence. Les services de la mairie finissent par installer une caméra de surveillance au milieu des ordures et des carcasses de bateaux qui jonchent le lieu pour trouver le « malfaiteur ». Daniau est rapidement identifié, retrouvé, son domicile est perquisitionné pendant deux heures. Il est placé pendant huit heures en garde à vue, les mains menottées dans le dos durant toute la durée de son interpellation. Une expérience qu’il qualifie de « traumatisante » et de « douloureuse » physiquement. « Je n’ai pas eu droit à un avocat commis d’office, j’ai été mis dans une geôle et déshabillé, laissé pieds nus, sans lunettes, sans rien, avec le néon dans les yeux pendant huit heures […] ça sentait les ordures. Pour aller boire, il fallait aller dans les toilettes à la turque où régnait une odeur pestilentielle », raconte l’intéressé avant de tempérer : « Bon, ce n’est rien à côté de ce qui se passe à Gaza. »

D’un tag sur Israël à la haine contre les juifs

Le maire de Sens, Paul-Antoine de Carville (Les Républicains) décide de poursuivre le retraité en justice. Sous le choc devant la tournure que prennent les évènements, le retraité écrit à l’édile pour lui présenter ses excuses, exprimer ses regrets et proposer de payer les frais d’effacement de ses tags. Mais rien n’y a fait. La mairie maintient sa plainte et se constitue partie civile. Au procès, son avocat David Kahn, qui est aussi président de l’association cultuelle israélite de l’Yonne, réclame des amendes de 2 000 euros pour le préjudice matériel, 10 000 euros pour atteinte à la ville de Sens et 2 000 euros pour les frais irrépétibles, c’est-à-dire pour les frais d’avocat. Selon un témoin présent au procès, Kahn s’est montré « particulièrement vindicatif, il faisait valoir que Jean-François Daniau ayant des biens — une maison et une voiture —, il pouvait très bien les vendre pour s’acquitter des amendes réclamées dans sa plaidoirie ». Il aurait d’autre part déclaré que désormais, « Monsieur Daniau n’est pas le bienvenu dans la ville de Sens », au motif du « risque encouru par le public auprès duquel il enseignait dans ses ateliers de dessin ».

Le 3 octobre 2024, le retraité est condamné pour « provocation publique à la haine ou à la violence, en raison de l’ethnie, la nation, la race ou la religion ». Il écope de huit mois de prison avec sursis, de 1 000 euros d’amende et doit effectuer un « stage de citoyenneté ». À cela s’ajoutent 1 000 euros d’indemnités à verser à la ville de Sens et 2 500 euros de préjudice et de frais de nettoyage, sans compter les frais de procédure.

Pour étayer cette accusation, la mairie a mis en exergue les deux S de « Israël assassin » que l’auteur avait tagués en imitant le symbole des SS nazis de la Schutzstaffel. Pour le tribunal, l’emploi de cette police d’écriture est « caractéristique d’un message de provocation à la haine ou à la violence à l’égard de la communauté juive ».

« Je n’ai jamais employé le mot juif », conteste le condamné. « C’est un désastre ce qui se passe là-bas. Je ne suis pas fier de mon pays, qui soutient partiellement. J’ai honte. Tous ces morts, ce n’est pas la guerre, c’est du massacre. »

Acharnement de la ville

Depuis, Jean-François Daniau a été licencié par l’association Avenue Indigo qui l’embauchait pour des cours à la Maison des associations de Sens. Cette interruption de contrat aurait été demandée par le maire lui-même. Le retraité décide alors d’écrire à nouveau à l’édile pour lui demander des explications.

Dans sa réponse en date du 12 novembre 2024 que nous avons pu consulter, Paul-Antoine de Carville admet avoir pris la décision, à l’issue du jugement, de restreindre l’accès du professeur aux locaux municipaux dans le cadre de ses activités annexes. Plus surprenant, le maire de Sens reproche à Jean-François Daniau de recourir à son droit de faire appel de sa condamnation : « Je ne peux que regretter que vous ayez choisi de contester le jugement initial alors même que vous avez reconnu être l’auteur des tags à caractère antisémite en question. » Or, si l’intéressé a bien reconnu être l’auteur des tags, il n’a jamais été question pour lui d’un quelconque acte antisémite.

Depuis le 7 octobre 2023, la justice française a grandement été mise à contribution afin de faire taire les voix qui s’élèvent dans la société pour dénoncer le génocide en cours à Gaza, à tous les échelons. Les poursuites pour apologie du terrorisme ont touché des centaines de personnes, du militant aux députés, en passant par des professeurs, des étudiants, des chercheurs.

Reprise de l’argumentaire pro-israélien

Lors de son procès en appel qui s’est tenu au Palais de justice de Paris le 25 septembre 2025, Jean-François Daniau a tenté d’expliquer à la Cour, avoir voulu alerter sur le niveau de cruauté dont fait preuve l’armée israélienne à l’égard des Palestiniens.

Lors de cette audience à laquelle nous avons pu assister, David Kahn a ouvert sa plaidoirie en demandant pourquoi Jean-François Daniau ne s’intéressait pas aux Ouïghours, avant d’affirmer que « c’est parce qu’il n’y a pas de juifs », reprenant ainsi à son compte l’argumentaire pro-israélien « No jews, no news » (pas de juifs, pas d’information), qui explique la solidarité avec la Palestine par une obsession des juifs. L’avocat de la ville de Sens qualifie l’accusé d’« historien de pacotille » et conclut sa tirade en assurant que « ce que fait Israël à Gaza est contesté » mais que « ce qui n’est pas contesté en revanche, c’est ce qu’il s’est passé le 7 octobre où un bébé a été mis dans un four ». Un brouhaha s’élève alors dans la salle en signe de protestation contre cette fausse information qui avait été largement relayée, à l’automne 2023, par les réseaux pro-israéliens.

Dans ses réquisitions, le procureur a lui aussi reproché à Jean-François Daniau de ne pas parler des Ouïghours, du Soudan et des otages israéliens, tout en affirmant qu’il avait le droit d’avoir ses sensibilités. S’il a rappelé qu’il n’y avait ni de délit d’opinion ni de délit politique, il a néanmoins ajouté en s’adressant à l’enseignant retraité : « Mais vous avez dépassé les limites. »

Venant enfin à la graphie SS dans « Israël assassin », le procureur a affirmé que Jean-François Daniau ne pouvait ignorer que ce signe renvoyait au génocide juif, comme si l’accusé faisait l’apologie du nazisme en l’employant. Ce dernier niant revendiquer une telle démarche, le procureur lui a signalé qu’il y avait des antisémites dans les manifestations où il se rendait, même si « ce n’est peut-être pas » son cas. L’homme se retrouve ainsi à devoir répondre même de l’éventuel antisémitisme des autres.

« Comment peut-on se détacher autant du message et du contexte pour arriver à dire que le seul usage de la police SS suffit à caractériser un appel à la haine ? », a demandé l’avocate de Jean-François Daniau à la Cour. « L’utilisation de la typographie SS pour accuser le gouvernement israélien devient, devant ce tribunal, une glorification du nazisme. Comment en est-on arrivé à lui reprocher de promouvoir les actes qu’il entend dénoncer ? », s’est étonnée Me Amel Delimi en demandant la relaxe de son client qui « paie cher » son engagement en étant « mis au ban de la société ».

Au procès en appel, le procureur a demandé la confirmation de la condamnation de Jean-François Daniau. Il a également souhaité que le stage de citoyenneté soit effectué au Mémorial de la Shoah, achevant de transformer le simple geste d’une solidarité avec Gaza en un acte antisémite. Le délibéré sera rendu le 30 octobre 2025.

Meriem Laribi




samedi 11 octobre 2025

"Une armée de criminels ne peut pas rester sans tuer"


This is Jabalya today.

This is worse than a holocaust.



Abubaker Abed.

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Samedi durant la nuit :

"L'armée israélienne lance une série de raids aériens sur la région de Maslih, dans le sud du Liban. Aucun répit. Une armée de criminels ne peut pas rester sans tuer, si ce n'est pas à Gaza, elle trouve un autre endroit pour semer destructions et chaos."

Taoufiq Tahani.

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"Depuis l'aube de vendredi, les hôpitaux de Gaza ont reçu les corps de 116 personnes tuées, dont 99 ont été retirés des décombres, selon le ministère de la Santé et Ma'an News. 

Malgré la trêve, les bombardements israéliens ont fait 19 morts supplémentaires : 16 membres de la famille Ghabboun dans leur maison de la rue Al-Thalathini, au sud de la ville de Gaza, frappée la veille (où une quarantaine de personnes ont été instantanément ensevelies), un à Sheikh Radwan, au nord, et deux à Khan Younis, au sud. Une autre personne, l'enfant Rassel Imad Kawarea, a succombé à ses blessures.

Gaza Notifications.


Palestine est le nom de cette terre orientale volée par les sionistes occidentaux




Quand on consulte les manuscrits et les cartes anciennes, toutes désignent cette région sous le nom de Palestine. Les sionistes, eux, n'ont qu'un livre de contes et légendes pour prétendre qu'existait une terre nommée Israël.

Or, jamais cette terre n'a porté ce nom : elle s'appelait Canaan, où se trouvait une petite région nommée Judée, rien de plus. Ce sont ensuite les Romains qui officialisèrent le nom de Palestine, reprenant d'ailleurs une appellation déjà connue des Grecs bien avant eux.

Alors, avant que les éternels indignés ne viennent pleurer, qu'ils me montrent une seule preuve historique une carte, une stèle, un royaume authentique mentionnant un pays nommé "Israël".

Et je parle bien d'un pays, non d'une tribu ou d'un groupe de personnes appelé Israël.

Plume du Levant sur X.

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1897 - Jerusalem in front of the Jaffa Gate


Source : Imtiaz Mahmood.





Netanyahou et le nazisme



En 1934, l’officier SS Leopold von Mildenstein se rendit en Palestine où il fut reçu par Ben Gourion. Cette médaille arbore la mention : «Un nazi se rend en Palestine et en parle dans «Der Angriff»». Par la suite von Mildenstein recruta Eichmann pour organiser les convois de la «solution finale»




par Thierry Meyssan


Il est choquant d’envisager qu’un juif puisse être nazi. Pourtant quelques rares exceptions le furent et obtinrent du Führer le titre «d’aryens d’honneur». Vladimir Jabotinsky, le chef des «sionistes révisionnistes» ne le reçut pas, mais il partagea avec les nazis leur conception raciale du nationalisme. Il préconisa de fonder un «empire juif» aux côtés du IIIe Reich et reçut pour cela l’aide du parti nazi. Un de ses disciples négocia avec Adolf Eichmann l’extermination de 450 000 juifs hongrois contre l’émigration d’un millier de «sionistes révisionnistes». Ils se partagèrent le butin de leur crime.

Le mois dernier, Benyamin Netanyahou, juste avant d’être accusé de génocide par les Nations unies, a revendiqué être non pas un «sioniste», mais un «sioniste révisionniste».

Le «Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés» a rendu son rapport (A/79/363), le 20 septembre à l’Assemblée générale des Nations unies. (1)

Avec prudence, il nomme ce qu’il a pu constater. Il écrit «Les faits consignés dans le présent rapport amènent le Comité spécial à conclure que les politiques et les pratiques israéliennes appliquées durant la période considérée présentent des éléments caractéristiques d’un génocide».

C’est désormais une évidence pour tous : l’État d’Israël, sous la conduite de Benyamin Netanyahou se livre à un génocide. Un tiers de la population israélienne a manifesté contre lui et les deux tiers sont opposés à ses actuelles actions militaires. Comment donc l’auto-proclamée «seule démocratie du Moyen-Orient» a-t-elle pu en arriver là ?

Pour comprendre, nous devons avant tout distinguer les différentes communautés juives de la diaspora de la population juive d’Israël. Les réactions des uns et des autres sont très différentes, même si, les communautés juives dans leur ensemble persistent à penser qu’Israël est potentiellement leur «refuge» en cas de menace antisémite.

Ensuite, nous devons admettre que le gouvernement de coalition de Benyamin Netanyahou, depuis décembre 2022, n’a aucun rapport avec les gouvernements précédents. Seuls les juifs de la diaspora européenne ne l’ont pas compris, alors que, par exemple, ceux de la diaspora états-unienne, se sont déjà massivement désolidarisés des crimes de Benyamin Netanyahou.

Trois mois après son accession au pouvoir, début mars 2023, j’avais expliqué dans ces colonnes, que la coalition gouvernementale israélienne s’était donnée comme feuille de route la réalisation d’un coup d’État progressif dont je donnais les principales étapes à venir (2. Je désignais aussi le groupe qui se tenait derrière ce projet : les sionistes révisionnistes de Vladimir Jabotinsky (1890-1940) et leurs alliés straussiens états-uniens. J’expliquais que les suprémacistes juifs Itamar Ben-Gvir (ministre de la Sécurité nationale) et Bezalel Smotrich (ministres des Finances), bien que se réclamant du rabbin Meir Kahane, étaient eux-mêmes des sionistes révisionnistes puisque Kahane était un agent de ceux-ci aux États-Unis.

Or, si les communautés juives ont toujours été le théâtre de vives querelles, elles s’unissent pour se persuader qu’aucun de ses membres ne s’est jamais allié au nazisme. Pourtant, les juifs sont comme les autres hommes, et parmi eux, certains se sont liés aux nazis. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui avait tenté d’aborder cette question lors d’un entretien à la télévision italienne, en mai 2022, fut contraint de ravaler ses propos. Il est vrai qu’il avait eu l’imprudence de parler de la judéité de Volodymyr Zelensky et non pas de celle de Benyamin Netanyahou. Cependant, les deux hommes participent aujourd’hui de la même idéologie et la remarque destinée à l’un pourrait aussi l’être à l’autre.

Les relations entre les sionistes révisionnistes et les fascistes d’une part, les nazis d’autre part, n’ont toujours pas été étudiées en tant que telles. Tout au plus sait-on que David Ben Gourion avait qualifié Jabotinsky de «sûrement fasciste et peut-être nazi».

Le fascisme est un culte de la violence. Le nazisme, lui, est une idéologie de la hiérarchie raciale. Le fascisme entreprend des massacres, le nazisme des génocides.

• Nous avons toujours la plus grande difficulté à aborder les relations de Jabotinky avec le duce Benito Mussolini. C’est pourtant sous les auspices de ce dernier qu’il a fondé le Betar dans la banlieue de Rome.

• Les relations des nazis avec les juifs n’ont jamais été d’une complète hostilité. Reinhard Heydrich prit position dans Das Schwarze Korps, en mai 1935, pour distinguer les ennemis, c’est-à-dire les juifs assimilationnistes, des amis qu’étaient les juifs favorables à leur émigration en Palestine. Il a plusieurs fois réitéré cette distinction, y compris lorsqu’il a organisé la «solution finale». Il ne s’agissait pas pour lui d’exterminer tous les juifs, mais uniquement ceux qui n’étaient pas acquis aux thèses raciales et qui n’ambitionnaient pas de réaliser un «empire juif».

• De 1933 à 1939, les nazis autorisèrent les juifs allemands à émigrer vers la Palestine mandataire britannique à la condition de vendre leurs biens en Allemagne et de récupérer leur valeur sous forme d’exportations allemandes en Palestine. Les sionistes révisionnistes furent les principaux promoteurs de cet accord (dit «accord d’Haavara», ou «accord de transfert») qui fut vilipendé par la majorité de la diaspora. (3)

• En avril 1935, les autorités nazies ont autorisé le Betar à porter des uniformes noirs car elles considéraient que ce mouvement était le meilleur soutien de ces accords. (4)

• Dans une interview au quotidien de Joseph Goebbels Der Angriff (L’Attaque), en septembre 1935, le banquier sioniste révisionniste, Georg Kareski, défend les lois raciales de Nuremberg. Il explique qu’elles vont dans le même sens que les lois proposées par les sionistes révisionnistes : «Les lois de Nuremberg du 15 septembre 1935, outre leurs dispositions constitutionnelles, me semblent aller entièrement dans le sens d’un tel respect mutuel de la spécificité de chaque peuple. L’interruption du processus de dissolution de nombreuses communautés juives, favorisé par les mariages mixtes, est, d’un point de vue juif, tout à fait bienvenue. Pour l’établissement d’une existence nationale juive en Palestine, ces facteurs, religion et famille, revêtent une importance décisive».

• En 1936, dans une interview au journal communiste New Masses, Jabotinsky déclare : «Le révisionnisme est naïf, brutal et primitif. Il est sauvage. Vous sortez dans la rue et vous prenez n’importe quel homme – un Chinois – et vous lui demandez ce qu’il veut, et il vous répondra à 100%. C’est nous. Nous voulons un empire juif. Tout comme il y a des empires italien ou français en Méditerranée, nous voulons un empire juif. (…) La Palestine doit être la patrie de dix ou douze millions de juifs». (5)

Les sionistes rêvaient d’un «foyer national» juif, les sionistes révisionnistes, d’un «empire» juif.

• En 1937, les sionistes révisionnistes ont également soutenu le projet franco-polonais dit «Plan de Madagascar». Il s’agissait là encore de s’opposer à l’assimilationnisme et d’encourager le transfert vers Madagascar pour y édifier un empire juif.

• Ce n’est qu’en 1938 que le parti sioniste révisionniste allemand (Staatszionisten) fut dissous.

• Jabotinsky est mort au début de la Seconde Guerre mondiale lors de son exil à New York. Ben Gourion s’est opposé au retour de sa dépouille en Israël. Mais les sionistes révisionnistes ont continué à travailler avec les nazis.

• Durant toute la guerre, le «sioniste révisionniste» hongrois Rezső Kasztner négocia en secret avec les nazis. Il rencontra même Adolf Eichmann, probablement en 1944, et en informa des personnalités comme David Ben Gourion. Il prétendit avoir obtenu la permission de fuir pour ceux qui achèteraient leur liberté. Il récolta au moins 8,6 millions de francs suisses, mais les envoya à la mort. À la fin de la Guerre, il devint porte-parole du ministre israélien du Commerce et de l’Industrie. Il fut néanmoins mis en cause en 1953, accusé d’avoir trompé les juifs hongrois et de les avoir volés. Il devint une figure détestée en Israël et fut assassiné durant son procès. Selon le récent livre de l’historien Nadav Kaplan, son élimination aurait été une opération des services secrets commanditée par David Ben Gourio (6). La question a été posée de savoir à qui les manœuvres de Rezső Kasztner ont profité : aux seuls nazis, ou aussi aux «sionistes révisionnistes» ? En d’autres termes, les deux groupes ont-ils travaillé ensemble contre les juifs hongrois ?

Dans un entretien à Life, en 1960, Eichmann prétendit que Kasztner «avait accepté de faire tout son possible pour que les juifs n’opposent aucune résistance à leur déportation, et même qu’ils se comportent correctement dans les camps de regroupement, si je fermais les yeux et laissais quelques centaines ou quelques milliers de jeunes juifs émigrer vers la Palestine, c’était une bonne affaire». En d’autres termes, il aurait sacrifié 450 000 juifs hongrois pour sauver 1684 juifs révisionnistes

• Toutes ces affaires ont resurgi, lorsque le juge Benjamin Halevy, qui avait statué dans l’affaire Rezső Kasztner, dut présider le procès du SS Adolf Eichmann. Ce dernier confirma être membre d’une association sioniste révisionniste. Il n’était évidemment pas possible de le vérifier, mais Anna Arendt, qui assistait au procès, en fut convaincue. À partir de ce moment, les Soviétiques dénoncèrent la collusion entre les sionistes révisionnistes et les nazis, mais les Occidentaux, n’examinant pas leurs dires, qualifièrent Khrouchtchev d’antisémite.

Durant l’après-guerre, les sionistes révisionnistes s’enkystèrent au Mossad, sous l’autorité de Yitzhak Shamir. Ils commirent divers crimes en Amérique latine, en Afrique et en Asie, sous la protection de la CIA dans le cadre de la Guerre froide. C’est à cette époque qu’ils recrutèrent le commandant des Forces spéciales SS, Otto Skorzeny.

Désormais, lorsque nous assistons au massacre des civils palestiniens, sous le prétexte d’en finir avec le Hamas, qui n’a de toute manière plus les moyens de riposter, nous ne pouvons que nous demander si Benyamin Netanyahou ne se comporte-t-il pas, lui aussi, en nazi ?

Pour que les choses soient claires, Benyamin Netanyahou, qui avait toujours refusé de parler du «Grand Israël», l’a évoqué lors d’une interview sur i24News en hébreu, il y a un mois, le 23 août 2025. Il répondait aux questions du journaliste Sharon Gal, ancien député du parti Israel Beytenou. Celui-ci lui a remis une amulette, que l’on ne voit pas à l’écran, représentant «une carte de la Terre promise», celle du «Grand Israël». Puis, il lui a demandé s’il se sentait proche de cette idée. Avec provocation, le Premier ministre a répondu qu’il se sentait investi d’une «mission historique et spirituelle» et qu’il était «très» attaché à la vision d’un «Grand Israël». (7)

Le rapport du «Comité spécial» de l’ONU n’est pas simplement un avis d’expert sur lequel les juges de la Cour internationale de Justice pourront s’appuyer. C’est aussi une question qui nous est posée : avons-nous tiré les conclusions du changement de régime progressif en Israël ?

Les Israéliens qui refusent de regarder la vérité en face seront les prochaines victimes de Netanyahou : comme les nazis tuèrent les démocrates allemands, les sionistes révisionnistes n’auront aucun égard pour eux.

Thierry Meyssan

source : Réseau Voltaire


1) «Pratiques et activités d’implantation israéliennes affectant les droits du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés» (référence A/79/363), Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés, Nations unies, 20 septembre 2025.

2) «Le coup d’État des straussiens en Israël», par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 mars 2023.

3) Selon l’Institut Jabotinsky de Tel-Aviv, les différentes organisations du mouvement sioniste révisionniste auraient été responsables de l’introduction en Palestine de 72 immigrants illégaux en 1937, de 3240 en 1938, de 14 476 en 1939 et de 3609 en 1940. source : correspondance de l’institut avec Francis Nicosia (n 469 du 28 septembre 1976).

4) «The Third Reich and the Palestine Question», Francis R. Nicosia, University of Texas Press (1985).

5) «Brown Shirts in Zion : Jabotinsky – The Jewish Hitler», Robert Gessner, New Masses, Vol. 14 No. 8, February 19, 1935.

6) «מדוע חוסל קסטנר» (Pourquoi Kastner a-t-il été assassiné ?), Nadav Kaplan, Steimatzky (2024).

7) Voltaire, actualité internationale – n°140-141 – 5 septembre 2025.


vendredi 10 octobre 2025

This is a family in Gaza

 



A man with no legs and his daughter with one arm.


Linda Mamoun sur X.



Palestine : "J'aimerais croire à la paix, mais..."


Plan de paix à Gaza : "J'aimerais croire à la paix, mais cette guerre est fondée sur une injustice, le tort fait à la population palestinienne, qui doit être prise en charge et réparée, mais rien de cela ne figure dans le plan", dit Rony Brauman, médecin humanitaire.


"Plus de 80 % et probablement 90 % des gens morts à Gaza n'avaient rien à voir avec le Hamas", souligne Rony Brauman.

LCP


Palestine : tragédie au Proche-Orient, comédie en Europe




Fiodor Loukianov, rédacteur en chef du magazine «La Russie dans les affaires mondiales», voit dans la reconnaissance européenne de l’État palestinien une gesticulation sans effet réel. Pour lui, cette initiative masque l’impuissance stratégique du vieux continent, incapable d’influer sur le conflit et réduit à une comédie politique intérieure.

RT France

Palestine : tragédie au Proche-Orient, comédie en Europe

par Fiodor Loukianov


Les grandes puissances occidentales – la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie et plusieurs membres de l’UE sous la conduite de la France – ont décidé de faire preuve de largesse politique en reconnaissant l’État palestinien.

Pour justifier leur décision, elles assurent qu’il est inadmissible de renoncer au principe des deux États, juif et arabe, dans la Palestine historique, elles mettent en avant les droits légitimes du peuple palestinien, la prévention de la violence en tant que méthode, etc. Les observateurs y voient une avancée décisive à la lumière de l’incendie qui ravage le Moyen-Orient. L’Autorité nationale palestinienne souligne que ces décisions viennent couronner des années d’efforts diplomatiques acharnés. Israël, de son côté, les qualifie de récompense au terrorisme et d’entrave aux négociations sur la libération des otages.

Tous, cependant, biaisent, chose normale en politique. Le problème est ailleurs : cette mesure ne donnera assurément aucun effet positif. Dans le meilleur des cas, elle ne sera que nominale, au pire, elle aggravera la situation générale, et peut-être pas seulement dans la région.

Il appartient aux historiens de l’avenir de juger s’il y a existé un jour, depuis le milieu du XXe siècle, une chance de créer deux États sur un territoire que chaque peuple considère n’appartenant historiquement et moralement qu’à lui. Aujourd’hui, il semble que non.

Si l’on se réfère à la dernière tentative, les accords d’Oslo de la fin du XXe siècle, force est de constater rétrospectivement qu’ils n’offraient guère de perspectives réelles. Entre le début des années 1990 et le début des années 2000, la diplomatie internationale s’est pourtant largement investie dans la recherche d’un règlement.

Seuls les spécialistes savent quels intérêts et quels acteurs étaient en jeu, mais le contexte idéologique est clair. Dans l’euphorie de la grande victoire du monde libre sur l’URSS, on estimait que la réorganisation de l’ordre mondial et le règlement des conflits persistants ne relevaient plus que de la technique. Après tout, plus rien ne semblait empêcher le «bon côté de l’histoire» de triompher définitivement du «mauvais».

Le résultat a parfois semblé à portée de main : il ne restait plus qu’à s’entendre sur des questions relativement techniques, à consentir quelques concessions non essentielles. Et lorsque tout échouait de nouveau, on reprochait aux parties leur absence de clairvoyance et le poids excessif des facteurs subjectifs et personnels. Avec le recul, il est clair qu’aussi bien les aspects techniques que subjectifs n’étaient que les phénomènes d’un conflit insoluble, nourri de contradictions religieuses, historiques, sociales et géopolitiques.

Quoi qu’il en soit, il y a 25 à 30 ans, même des acteurs ouvertement mercantiles et cyniques envisageaient encore la possibilité d’accords.

L’activisme des médiateurs, principalement américains et européens, avait alors une réelle portée. Il ne reste désormais plus trace de ces possibilités, les relations internationales d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec celles d’autrefois. Les actions d’Israël en offrent l’illustration la plus manifeste : l’État hébreu ne mise plus désormais que sur la force. En réalité, il ne fait que refléter, de manière particulièrement éloquente, l’esprit qui s’est imposé après le «nouvel ordre libéral mondial». Le ressort comprimé se détend partout, en premier lieu dans son berceau, aux États-Unis.

Les actions de l’Europe, ainsi que de l’Australie et du Canada qui s’y sont ralliés, n’ont aucune portée du point de vue du règlement du conflit israélo-palestinien. Elles n’ajoutent ni à la capacité institutionnelle ni à la légitimité de l’Autorité nationale palestinienne.

Exercent-elles une pression morale et psychologique sur Israël ? Tel-Aviv et Jérusalem-Ouest ont déjà prouvé que cela ne fonctionnait pas. L’effet pourrait être inverse, accélérant les tentatives non seulement d’occupation de Gaza mais aussi d’annexion de facto de la Cisjordanie. Étant donné que les États-Unis ne participent pas à cette pression exercée sur Israël, bien au contraire, et que les pays arabes voisins de la région se préoccupent avant tout de leur propre sécurité et de leur tranquillité, il ne faut pas s’attendre à d’autres obstacles que la résistance des Palestiniens eux-mêmes.

Les pays qui déclarent aujourd’hui reconnaître la Palestine cherchent à résoudre leurs problèmes internes. Les problèmes socio-économiques se multiplient partout. Le sujet israélo-palestinien est assez chaud, compte tenu du poids des musulmans dans les sociétés occidentales. Mais il vaut mieux en débattre que des questions de plus en plus épineuses liées à la prospérité et à l’État-providence. D’autant plus que ces questions sont sans réponse. La deuxième raison réside dans l’insignifiance stratégique de l’Europe, de plus en plus évidente pour les observateurs européens, son influence sur les affaires mondiales se réduisant de façon catastrophique. Il est impossible de le cacher par des slogans et des appels forts à se préparer à la guerre avec la Russie. Après tout, soit l’Europe se montre incapable de définir une ligne efficace sur aucune des questions de principe, soit elle s’aligne sur la position des États-Unis qui, dans la plupart des cas, est inutile et désavantageuse pour elle.

D’où la nécessité de prendre des décisions pseudo-stratégiques audacieuses. Peu importe à quoi elles aboutiront, le vieux continent ne se projette plus aussi loin dans l’avenir. Un exemple récent et frappant est l’intention des pays européens de faire rétablir les sanctions de l’ONU contre l’Iran. À quoi bon, et pour quelles conséquences à l’étape suivante, aucune importance. Ce qu’il faut, c’est imiter l’engagement.

La question palestinienne ne disparaîtra pas, elle ne sera pas résolue par la force, pas plus qu’elle ne l’a été par la diplomatie.

Il faudra bien faire quelque chose, car l’incendie du Proche-Orient concerne ou concernera bien des gens. Toutefois, il faudra pour cela une approche nouvelle, sérieuse et adaptée, et non le spectacle donné par les acteurs plutôt médiocres de la scène politique européenne.

source : Global Affairs via RT France


jeudi 9 octobre 2025

Une pizzeria en Allemagne, décide de fermer ses portes aux Israéliens

 



La pizzeria Zulu à Fürth (Bavière), classée sixième meilleure pizzeria d’Allemagne, a affiché sur sa devanture une interdiction d’entrée pour les ressortissants israéliens.


« Chers clients, nous aimons tout le monde, d'où qu'il vienne. Nous pensons que les enfants de ce monde ne devraient être blessés en aucune circonstance. Nous sommes une équipe internationale. Nous faisons partie de la société civile et ne resterons donc pas les bras croisés comme le reste du monde. C'est pourquoi nous avons décidé de manifester. Notre protestation n'est ni politique, ni raciste. Les citoyens israéliens ne sont pas les bienvenus dans ce restaurant.

Bien sûr, ils le seront à nouveau dès qu'ils auront ouvert leurs yeux, leurs oreilles et leur cœur. »

Peut-on lire sur l'affiche que la direction a placé sur la vitrine du restaurant.

9 octobre



Ce 9 octobre marque les deux ans du jour où Israël a déclaré son intention génocidaire envers Gaza, inaugurant ainsi le début de son génocide.

L’ancien ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, avait alors déclaré :

« Nous imposons un siège complet à Gaza. Pas d’électricité, pas d’eau, pas de gaz, tout est fermé […] Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence. »

Dans un procès pour génocide, l’intention génocidaire est généralement l’élément le plus difficile à établir. Or, dans le cas du génocide commis par Israël à Gaza, les déclarations répétées des responsables israéliens ne laissent aucune ambiguïté : il s’agit d’un génocide annoncé, assumé et exécuté.



Emma sur X.



Le Hamas annonce un accord pour mettre fin à la guerre






"La population de Gaza célèbre le cessez-le-feu arraché cette nuit. Elle va pouvoir panser ses plaies et reconstruire son avenir ... tant de souffrances, mais l'essentiel est sauvé : elle est restée chez elle contrairement à la volonté des génocidaires de la déporter." Taoufiq Tahani.

Le Hamas annonce un accord pour mettre fin à la guerre

Après des négociations sérieuses et responsables à Charm el-Cheikh sur la proposition du président Trump, le Hamas a annoncé un accord global qui comprend :

• Fin de la guerre à Gaza et retrait complet de l’armée israélienne.

• Ouverture de cinq points de passage pour l’aide humanitaire.

• Libération des captifs israéliens dans la première phase.

Le Hamas a salué les efforts des médiateurs du Qatar, de l'Égypte et de la Turquie, ainsi que le rôle du président Trump dans la fin de la guerre et le retrait de l'armée israélienne. Il a appelé toutes les parties garantes, ainsi que les États arabes, islamiques et internationaux, à exiger d'Israël qu'il mette pleinement en œuvre l'accord, sans délai ni tergiversations.

Le Hamas a également salué la détermination et la position héroïque du peuple palestinien à Gaza, à Jérusalem, en Cisjordanie et au-delà, soulignant que leurs sacrifices ne seront pas vains et que les droits nationaux seront respectés jusqu'à ce que la liberté, l'indépendance et l'autodétermination soient obtenues.

Jeudi 17 Rabi' al-Thani 1447 AH | 9 octobre 2025.

Gaza Notifications sur X.

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Malgré l'annonce du cessez-le-feu

Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, met en garde les Palestiniens contre tout retour dans le nord de Gaza malgré l'annonce du cessez-le-feu, affirmant que la ville est « toujours considérée comme une zone de combat dangereuse » et que la ville de Gaza est « extrêmement dangereuse ».

Al Jazeera.


Qui peut croire une seconde que Starmer et Macron se soucient des Palestiniens



par Fatima Bhutto


Sommes-nous vraiment censés croire que ces pays occidentaux se soucient soudainement du sort des Palestiniens ?

La reconnaissance d’un État palestinien est-elle le plat de résistance de deux années de manipulation politique occidentale ? Je ne peux m’empêcher de penser que c’est le cas.

Nous avons vu les gouvernements du Royaume-Uni, du Canada, de l’Australie et de la France verser des larmes de crocodile pour les Palestiniens alors qu’Israël bombardait, affamait et détruisait toutes les universités de Gaza.

Le Britannique Keir Starmer et le Français Emmanuel Macron ont fait la leçon tout en s’assurant qu’Israël dispose de tous les millions de dollars d’armement nécessaires pour mener à bien son horrible massacre d’hommes, de femmes et d’enfants.

Et maintenant, nous sommes censés croire que ces mêmes gouvernements qui ont diplomatiquement protégé Israël des sanctions, enfreint le droit international en ne faisant pas appliquer les mandats d’arrêt de la CPI et sont restés silencieux pendant qu’Israël mutilait tant d’enfants que Gaza abrite désormais la plus grande cohorte d’enfants amputés au monde, se soucient soudainement des Palestiniens ?

Je n’y crois pas une seconde !

Starmer avait plus à dire sur Kneecap, le trio punk irlandais, que sur les 300 balles tirées par l’armée israélienne sur le véhicule transportant Hind Rajab, âgée de 6 ans.

Il y a moins de deux semaines, il a serré la main ensanglantée du président israélien Isaac Herzog, dont la déclaration postérieure au 7 octobre – selon laquelle tous les Palestiniens de Gaza étaient responsables – peut être qualifiée de manifestation d’intention génocidaire.

Tout ce que ce geste théâtral et pathétiquement inutile accomplit, c’est un retour au rêve sioniste d’une solution «à deux États».

Les accords d’Oslo, présentés par les médias et les politiciens occidentaux comme un document de paix novateur, sont depuis longtemps au point mort, et Dieu merci. Edward Said les a qualifiés d’«instrument de capitulation palestinienne, un Versailles palestinien».

Sans imposer aucune condition ni frein à Israël, qui n’a absolument rien concédé, Oslo a contraint les Palestiniens à reconnaître le droit d’Israël à exister. En reconnaissant le droit de son occupant à exister plutôt que le fait de son existence ipso facto, Yasser Arafat a reconnu, dans un langage moderne macabre, le droit d’Israël à commettre la Nakba, à massacrer et à déplacer quelque 700 000 Palestiniens.

L’OLP a renoncé à la lutte armée contre l’apartheid israélien, a mis fin à l’intifada et, en échange, Arafat s’est vu offrir un État palestinien sur un maigre 22% de la Palestine historique.

Ce fut une capitulation humiliante. Le romancier israélien Amos Oz a qualifié Oslo – ou la solution à deux États, comme on l’appelle désormais – de «deuxième plus grande victoire de l’histoire du sionisme».

Cette série de reconnaissances inutiles, tout comme Oslo, ne dit délibérément rien sur le droit des Palestiniens à retourner dans leur patrie. Au contraire, tous les États qui se sont joints à cette initiative ont lié leur reconnaissance à la démilitarisation d’un peuple confronté au génocide et au désarmement de la résistance palestinienne, seule force capable de s’opposer à l’assaut d’Israël.

Cette initiative, qu’elle soit le fait de cinq États occidentaux ou de cinquante, n’est qu’une mise en scène. Elle ne met pas fin au génocide, elle n’évacue pas médicalement des dizaines, voire des centaines de milliers d’enfants gravement blessés, et elle ne fait rien pour mettre fin à la famine impitoyable infligée par Israël à Gaza.

Le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, Michael Fakri, a qualifié la campagne de famine menée par Israël de «la plus rapide de l’histoire moderne».

De par leur conception, ces reconnaissances n’aboutissent à rien. La ministre canadienne des Affaires étrangères, Anita Anand, a annoncé l’intention du Canada de se joindre à la France et à d’autres pays, mais a ajouté que le Canada ne normaliserait pas entièrement ses relations diplomatiques. Au contraire, la reconnaissance effective dépendra des «progrès démocratiques» réalisés par l’Autorité palestinienne.

Si vous ne comprenez pas bien, laissez-moi vous expliquer : le Canada reconnaît un État, mais promet de ne pas avoir de relations avec lui, tout en continuant à livrer des armes à Israël, alors que ce dernier commet un génocide contre le peuple que le Canada vient de reconnaître, en quelque sorte…

Bien que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, recherché par la CPI pour crimes de guerre, ait fulminé et menacé ceux qui poussent à la reconnaissance, cela aussi ressemble à une mascarade.

Israël a sans cesse menti au cours des deux dernières années – au sujet des viols, des bébés décapités, des tunnels… Les responsables israéliens ont menti en affirmant ne pas tirer sur des personnes affamées, au sujet de l’aide qu’ils refusent de laisser entrer à Gaza, au sujet de l’UNRWA. Cette colère ressemble à une manipulation psychologique fragile.

L’universitaire palestinien Joseph Massad a récemment écrit que le véritable objectif de la reconnaissance occidentale est «de sauver Israël de lui-même en préservant son droit à rester un État suprémaciste juif».

Alors qu’Israël pilonne ce qui reste de Gaza, cette décision ne profite qu’à Israël, car elle l’absout de ses crimes odieux et lui offre une distraction opportune.

Si Keir Starmer et ses comparses ont soudainement ressenti les remords de leur conscience longtemps endormie, ils peuvent en réalité faire beaucoup : mettre fin à toutes les ventes d’armes à Israël, sanctionner Israël sur le plan économique, mettre en place un boycott culturel et sportif d’Israël similaire à celui mené contre la Russie, et organiser une intervention militaire immédiate pour mettre fin au génocide perpétré par Israël.

S’ils sont vraiment, vraiment sérieux dans leur volonté de protéger et d’honorer les Palestiniens et de défendre les droits humains, ils peuvent aller plus loin et retirer leur reconnaissance à Israël.

Mais ils ne le feront pas, car rien de tout cela ne dépend de la reconnaissance de l’État ; ce n’est qu’une façade.

Il y a de nombreuses raisons de se méfier de cette vague d’annonces douteuses, mais n’oubliez pas qu’il existe déjà un État appelé Palestine. Il existe, et il est occupé par Israël depuis des décennies.

source : Zeteo via Chronique de Palestine


mercredi 8 octobre 2025

61 % des juifs américains pensent qu'Israël a commis des crimes de guerre à Gaza




Ynet news :

Sondage du Washington Post : 61 % des Juifs américains affirment qu'Israël a commis des crimes de guerre à Gaza, 68 % désapprouvent Netanyahou, mais la plupart considèrent toujours Israël comme un élément clé de l'identité juive ; la majorité soutient la poursuite de l'aide américaine.

Plus de la moitié des Juifs américains estiment qu'Israël a commis des crimes de guerre à Gaza, et quatre sur dix estiment que ses actions constituent un génocide, selon un sondage publié samedi par le Washington Post. Ces résultats, selon le journal, signalent la possibilité d'une rupture historique des liens entre la communauté juive américaine et Israël après des décennies de liens étroits.

L'enquête a également révélé de vives critiques à l'égard du Premier ministre Benjamin Netanyahou : 68 % des personnes interrogées lui ont attribué une note négative, près de la moitié qualifiant sa performance de « médiocre ». Cela représente une hausse de 20 points de désapprobation depuis la dernière enquête du Pew Research Center il y a cinq ans. Parallèlement, 94 % ont déclaré que le Hamas avait commis des crimes de guerre contre les Israéliens.




The pirates are here again!





The Freedom Flotilla Coalition — including Thousand Madleens to Gaza and Conscience — is being kidnapped by the Zionist entity.


The Israeli military has no legal jurisdiction over international waters. Our flotilla poses no harm. We carry vital aid worth over $110,000 USD in medicines, respiratory equipment, and nutritional supplies that were destined for Gaza’s starving hospitals. Tag your politicians and media - end Israel’s human rights abuses now.

Freedom Flotilla Coalition.


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Malaysian Prime Minister: 

"I strongly condemn the provocative act that violates international law by Israel's interception of the Freedom Flotilla."

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Interception en eaux internationales cette nuit de la nouvelle flottille pour Gaza




Dix bateaux étaient partis d’Italie et d’Espagne entre le 25 et le 27 septembre, dans le cadre d’une nouvelle vague organisée par la Freedom Flotilla Coalition (FFC) et l’association locale Thousand Madleens to Gaza (TMTG), dans le but de briser le blocus illégal imposé par Israël à Gaza.

Près de 70 personnes de plus de 20 pays étaient à bord, parmi lesquelles des parlementaires et des élus d’Irlande, de Belgique, d’Espagne, du Danemark, de France et des États-Unis.

Le Conscience, un navire beaucoup plus grand, avait également rejoint la mission, quittant Otrante, en Italie, le 30 septembre, avec à son bord plus de 80 personnes, dont des journalistes internationaux, des médecins et plusieurs médecins palestiniens bénévoles à Gaza.



Le génocide de Gaza a dissipé le mythe de «l’ordre mondial fondé sur des règles»





par Umur Tugay Yücel


L’«ordre libéral international fondé sur des règles» est une structure qui a vu le jour après la Seconde Guerre mondiale. Je peux décrire cette structure comme un ordre façonné par des institutions telles que les Nations unies, la Cour pénale internationale, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, l’Organisation mondiale du commerce et l’OTAN, ainsi que par des concepts tels que le libéralisme, la démocratie, l’économie de marché, le libre-échange, le droit international et les normes.

Un ordre unipolaire et «unicivilisationnel»

Premièrement, «l’ordre libéral international fondé sur des règles» repose incontestablement sur la civilisation occidentale. Autrement dit, il s’inscrit dans une tradition entièrement occidentale, fondée sur le droit occidental, les Lumières européennes et la démocratie libérale. Deuxièmement, cet ordre est principalement centré sur les États-Unis. En effet, il s’agit d’un système construit, soutenu et protégé par la puissance militaire, économique et politique des États-Unis.

L’ordre libéral international fondé sur la civilisation occidentale, centré sur les États-Unis et fondé sur des règles est un paradigme qui a émergé au milieu du XXe siècle et qui a façonné la politique mondiale.

Selon ces définitions, il faut dire que cet ordre, aussi parfait qu’il puisse paraître sur le papier et aussi humain et pacifique qu’il puisse sembler, n’a jamais vraiment existé dans la réalité. En effet, cet ordre n’a pas été construit sur un consensus et une unité internationaux. Ce système international dit libéral a toujours été unipolaire (centré sur les États-Unis) et unicivilisationnel (centré sur l’Occident). Ni la multipolarité, ni le multicivilisationnalisme, ni le multilatéralisme n’ont jamais été au cœur de ce système.

Un système international hiérarchique

Une souveraineté couronnée par l’impérialisme mondial des États-Unis, hégémon de l’après-guerre, a été établie. Cette souveraineté était exclusive envers les nations, les pays et les civilisations non occidentaux, et reposait sur l’unilatéralisme et la suprématie occidentale. Ce mythe d’un ordre international fondé sur des règles, imposé au monde entier, était considéré comme quelque chose d’universel, d’absolu et d’immuable. En réalité, ce système, qui n’a jamais été équitable, a construit un système social hiérarchique sur la scène internationale. Il ne servait que les intérêts des États-Unis et des pays occidentaux, qui étaient blancs et chrétiens. Les États-Unis et les pays occidentaux développés ont établi une hégémonie en violant à plusieurs reprises le droit international par leurs pratiques discriminatoires et injustes.

Pour les États-Unis, la démocratie, l’un des piliers de l’ordre libéral international fondé sur des règles, a toujours été un outil. La puissance américaine a non seulement coopéré avec les démocraties, mais a également établi des relations avec presque toutes les dictatures, monarchies et régimes autoritaires du monde (selon les définitions occidentales des termes «autoritaire» et «dictateur»). Aujourd’hui encore, les plus grandes bases militaires de la démocratie américaine sont situées dans de nombreuses monarchies et royaumes. Bien sûr, ces pays et leurs dirigeants ne sont jamais qualifiés de dictateurs ou d’autoritaires.

De même, ce sont les États-Unis et les pays occidentaux qui ont porté les plus grands coups à l’économie de marché et au libre-échange. Le protectionnisme américain a toujours existé tout au long de l’histoire. Les Américains n’ont jamais pratiqué ni même imaginé un commerce totalement libre comme les Britanniques. Aujourd’hui, les États-Unis, considérés comme les pionniers de la mondialisation, ont fermé leurs frontières avec des murs tout en imposant des droits de douane au monde entier. Dans un monde qui a connu de nombreuses crises économiques mondiales «centrées sur l’Amérique», les Américains ont mené des opérations pour sauver leurs banques et leurs entreprises avec un soutien massif de l’État. Les États-Unis ont condamné près de 200 pays et 8 milliards de personnes à une monnaie unique, un système de paiement unique et une monnaie de réserve unique. Ils ont imposé de manière agressive la culture occidentale au monde non occidental. Bien qu’ils l’appellent libéralisme, ils ont mis en place un mécanisme monolithique [unique pour tous] dans tous les domaines.

Doubles standards

Dans le domaine du droit international, ils ont constamment opprimé le monde non occidental avec leurs doubles standards. La puissance américaine et ses alliés européens ont toujours trouvé justifié d’intervenir partout dans le monde. Au cours des 25 dernières années, des opérations militaires occidentales ont été menées dans de nombreux pays tels que l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Syrie, le Liban, le Yémen et l’Iran. Pour ce faire, ils ont utilisé la démocratie et les droits de l’homme comme prétexte. Les pays occidentaux et les médias occidentaux ont toujours défini les pays non occidentaux comme autoritaires et les dirigeants non occidentaux comme des dictateurs. Pourtant, ils ont fait preuve d’hypocrisie même dans ce domaine. Alors qu’ils qualifient constamment de dictateurs les dirigeants des pays qui limitent la puissance américaine, tels que la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord, ils n’ont jamais utilisé ces termes pour décrire les monarchies et les dirigeants autoritaires du Golfe. Au contraire, ils ont engagé avec eux une coopération militaire, économique, politique et culturelle. Les monarchies ont été déclarées alliés majeurs des États-Unis hors OTAN. En effet, dans la mentalité occidentale, peu importait qu’un dirigeant soit un dictateur, un roi ou un chef autoritaire, tant qu’il protégeait la domination occidentale et les intérêts américains. Ce qui comptait, c’était que tout soit pour l’Occident, par l’Occident et selon l’Occident.

Le comportement hors-le-droit-international d’Israël comme produit de l’ordre occidental

Examinons donc comment l’ordre international libéral, fondé sur la civilisation occidentale, centré sur les États-Unis et basé sur des règles, a fonctionné pendant la guerre entre Israël et l’Iran. Mettons spécifiquement en évidence l’hypocrisie et le double standard des États-Unis et d’Israël en matière de droit international, de valeurs, de normes, de démocratie et de multilatéralisme.

Avant son attaque contre l’Iran, Israël a lancé une opération contre le Hamas à Gaza. Israël y a tué plus de 64 000 civils innocents. La majorité de ces morts étaient des femmes et des enfants. Plus de 162 000 civils ont été blessés lors de ces attaques. Ne pensons pas que les blessés n’ont subi que des égratignures ; des dizaines de milliers d’innocents ont eu les pieds et les mains sectionnés et le visage défiguré. Gaza est devenue la région avec le plus grand nombre de décès d’enfants au monde et l’endroit où le plus grand nombre de personnes ont été laissées handicapées. Partout, y compris dans les écoles et les mosquées, des bombes ont été larguées. Des milliers de Palestiniens ont été et continuent d’être brutalement torturés dans les prisons israéliennes. Les nombreux actes de génocide et de terrorisme commis par Israël ont-ils eu des conséquences dans l’ordre libéral international fondé sur des règles ? Bien sûr que non. Au contraire, Israël a été soutenu par les fondateurs de l’ordre libéral international fondé sur des règles, les États-Unis et l’Europe. Depuis près de deux ans, Israël mène un massacre à Gaza avec des armes occidentales, des renseignements occidentaux et de l’argent occidental. Dans une situation similaire, les États-Unis et l’Europe ont décidé d’imposer plus de 28 000 sanctions à la Russie. Un mandat d’arrêt a été délivré contre le dirigeant russe Poutine par la Cour pénale internationale. Les Russes ont été exclus de tout, des Jeux olympiques à l’Eurovision. La civilisation et la culture russes ont été interdites et déclarées ennemies. Pendant cette période, après Gaza, Israël a réoccupé le Liban. Des civils ont été tués au Liban sous prétexte de lutter contre le Hezbollah. Invoquant son soutien au Hamas et au Hezbollah, Israël a bombardé la Syrie, l’Irak et l’Iran. Avec l’effondrement de l’autorité de l’État en Syrie, Israël a commencé à y progresser. Après avoir occupé le mont Hermon, Israël a construit de nouvelles bases militaires sur le territoire syrien. Israël a détruit 90% de la capacité militaire de l’armée syrienne et a complètement anéanti la marine et la flotte aérienne syriennes. Tout en faisant cela, il a reçu le soutien indéfectible de la puissance américaine. La reconnaissance par l’ancienne administration Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël et de la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan, occupé par Israël depuis 1967, était un signe avant-coureur des événements actuels.

Il est important de rappeler qu’Israël en est arrivé là grâce à la puissance matérielle et morale de la civilisation occidentale. Cependant, tout comme les actions d’Israël jusqu’à présent n’avaient aucun fondement juridique, il faut dire que les attaques d’Israël contre l’Iran n’ont pas non plus de fondement juridique. Il n’y a pas de sanctions de la part des États-Unis ou de l’Europe contre Israël, qui a bafoué le droit international et les normes occidentales. En fait, l’assassinat par Israël de responsables militaires iraniens était également contraire au droit international. Les États-Unis et Israël ont même menacé de tuer le dirigeant iranien. Comme vous pouvez le constater, la violence est omniprésente. Les propos du chancelier allemand Friedrich Merz, «Je suis reconnaissant à Israël de faire notre sale boulot», représentent un soutien de haut niveau à cette illégalité. Le fait qu’un dirigeant occidental, élu pour gouverner le berceau supposé de la démocratie et des droits de l’homme, admette faire le sale boulot, sanctifie la guerre, soutienne le génocide israélien et affiche en même temps une hostilité radicale envers la Russie et Poutine, représente un ordre international illégal, ambigu et à double standard.

Israël a bombardé une prison en Iran, et les Nations unies ont déclaré qu’il s’agissait d’une violation du droit international. Par la suite, les États-Unis ont frappé les installations nucléaires iraniennes avec leurs armes les plus destructrices. Avec cette attaque, contraire au droit et aux normes internationales, les États-Unis ont mis en danger la vie et la santé de la population civile en Iran, tout en créant un risque de catastrophes environnementales massives. Imaginez si les sources d’eau avaient été contaminées par une fuite radioactive, entraînant une pénurie d’eau. Pourtant, lorsqu’un petit drone a frappé la centrale nucléaire de Zaporijia en Ukraine, l’Europe et les États-Unis ont poussé des cris d’orfraie. Je suppose que les nations de la région – Turcs, Arabes et Perses – ne sont pas considérées comme importantes parce qu’elles ne sont pas blondes, aux yeux bleus et chrétiennes. De plus, des scientifiques iraniens, qui contribuent aux connaissances scientifiques mondiales, ont été assassinés avec leurs familles par Israël. De plus, non seulement les installations nucléaires d’Israël ne sont pas inspectées, mais Israël n’est pas non plus signataire du Traité de non-prolifération des armes nucléaires.

La thèse de longue date constamment avancée par l’Occident, le G7 et l’OTAN, selon laquelle les personnalités autoritaires et les dictateurs (selon la définition occidentale) à savoir les dirigeants de la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord se soutiennent mutuellement, s’est également effondrée. Au contraire, nous avons vu comment des démocraties agressives/destructrices se soutiennent inconditionnellement et tuent des civils. De plus, il est devenu évident que les Américains et les Européens qui ont soutenu le retour du Shah en Iran rêvent d’une nouvelle monarchie et d’un nouvel autoritarisme. Cela nous montre que peu importe qui est au pouvoir en Iran, qu’il s’agisse d’un démocrate ou d’un autocrate. Tant qu’il est l’homme de l’Amérique, qu’il écoute les Européens et qu’il soutient Israël. En 12 jours, Israël a tué plus de 600 civils en Iran, en a blessé près de 5000 et a frappé des centres-villes. Le bombardement par Israël de la télévision d’État iranienne et le meurtre de journalistes étaient également contraires à de nombreuses normes et valeurs occidentales.

Comme on peut le constater, au Moyen-Orient, Israël était censé être le pays modèle occidental, démocratique et laïc. Pourtant, derrière la façade laïque d’Israël se cache une théocratie dogmatique et une démocratie corrompue et raciste, avec toute l’hypocrisie occidentale qui va avec. Les attaques d’Israël et des États-Unis contre les installations nucléaires iraniennes constituent une violation indéniable de la Charte des Nations unies et des normes de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Dans le même temps, la guerre entre Israël et l’Iran nous a montré une fois de plus que personne n’est intouchable et que tout le monde peut être touché. L’implication des États-Unis dans la guerre, avec leurs mesures prudentes et calculées à l’égard de l’Iran, a également montré que les États-Unis ne sont pas un pays hégémonique qui peut faire tout ce qu’il veut.

L’«ordre libéral international fondé sur des règles» n’est pas seulement imparfait ou critiquable, c’est une fiction. Il s’agit d’une structure hégémonique entièrement motivée par des intérêts, unipolaire et unicivilisationnelle, fondée sur la politique de puissance.

source : Harici via Strategika