mardi 24 juin 2025

Plus Israël tue, plus l’Occident le présente comme une victime



Tôt vendredi matin 13 juin, Israël a lancé des frappes aériennes non provoquées en territoire iranien, ciblant des sites près d’Ispahan et de Téhéran. Parmi les victimes figuraient des scientifiques, de hauts responsables gouvernementaux et des civils, dont des femmes et des enfants.

Pourtant, en quelques heures, les dirigeants et les médias occidentaux ont qualifié l’agression israélienne de légitime défense « préventive ». Des responsables américains ont affirmé qu’Israël avait agi pour contrer une menace iranienne « imminente », tandis que le chef de la majorité au Sénat, John Thune, a insisté sur la nécessité de ces frappes pour contrer « l’agression iranienne » et protéger les Américains.

Malgré sa belligérance persistante dans la région, la représentation d’un Israël violent et prédateur, victime de ses victimes, prévaut en Occident depuis avant la création de l’État colonial de peuplement en 1948.

Plus Israël conquiert et opprime de territoires et de peuples, plus l’Occident le présente avec insistance comme la victime.

Ce cadrage n’est pas fortuit.

En 1936, quelques mois après le déclenchement de la Grande Révolte palestinienne contre le colonialisme de peuplement sioniste et l’occupation britannique, le leader sioniste polonais David Ben Gourion (né Grun) expliquait comment les sionistes devaient présenter leur conquête de la Palestine :

« Nous ne sommes pas Arabes, et d’autres nous jugent à notre manière… Nos instruments de guerre sont différents de ceux des Arabes, et seuls nos instruments peuvent garantir notre victoire. Notre force réside dans la défense… et cette force nous assurera une victoire politique si l’Angleterre et le monde savent que nous nous défendons plutôt que d’attaquer. »

En 1948, et conformément à cette stratégie sioniste, le discours occidental dominant présentait les sionistes, qui massacraient les Palestiniens et les expulsaient de leur patrie, comme de pauvres victimes se contentant de se défendre contre la population autochtone dont ils avaient conquis les terres.

C’est pourtant la conquête « défensive » de la Cisjordanie et de Gaza par Israël – il y a 58 ans ce mois-ci – qui a fermement ancré son image de « victime » assiégée et jeté les bases du génocide en cours à Gaza.

Aujourd’hui, même ce génocide est présenté en Occident comme une question de légitime défense. Israël, nous dit-on, reste la victime de ses victimes – dont 200 000 ont été tuées ou blessées lors de sa dernière guerre pour « se défendre ».

Victime sainte

La guerre de juin 1967 a élevé Israël au rang de victime sainte et intouchable en Occident.

Ses partisans se sont multipliés, tant parmi les chrétiens que parmi les juifs occidentaux, qui considéraient les Arabes et les Palestiniens comme les oppresseurs d’Israël.

C’est d’ailleurs ce climat d’hostilité anti-arabe extrême qui a marqué un tournant dans la politisation du regretté intellectuel Edward Saïd, qui en a été le témoin direct aux États-Unis.

Les conquêtes territoriales d’Israël ont été célébrées comme des actes d’autodéfense héroïque – une inversion délibérée de la victime et de l’agresseur qui continue de façonner les perceptions occidentales.

Un examen des prétendus accomplissements de la guerre de 1967 – et de la planification qui les a précédés – permet d’expliquer comment l’image de victime d’Israël a perduré, malgré les massacres et les déplacements forcés.

Entre 1948 et 1967, Israël a détruit quelque 500 villages palestiniens, les remplaçant par des colonies juives. Cet effacement a été salué en Occident comme un miracle : la construction d’un État juif après la Shoah, malgré la résistance haineuse des Palestiniens autochtones cherchant à sauver leur patrie.

L’historien Isaac Deutscher – souvent décrit comme un critique du sionisme – a qualifié l’effacement de la Palestine et des Palestiniens par Israël de « merveille et de prodige de l’histoire », comparable aux « grands mythes et légendes héroïques » de l’Antiquité.

Moshe Dayan, chef d’état-major de l’armée israélienne, s’est penché sur ses exploits mythiques lors de la destruction de la Palestine en 1969 : « Des villages juifs ont été construits à la place de villages arabes. Vous ne connaissez même pas le nom de ces villages arabes, et je ne vous en veux pas, car ces livres de géographie n’existent plus. Non seulement les livres n’existent plus, mais les villages arabes n’existent plus non plus. »

La fierté de Dayan pour le vol des terres palestiniennes par Israël l’avait conduit, un an plus tôt, à exhorter les Israéliens à ne jamais dire « ça suffit » lorsqu’il s’agissait d’acquérir des territoires : « Vous ne devez pas vous arrêter – Dieu nous en préserve – et dire : « C’est tout ; jusqu’ici, jusqu’à Degania, jusqu’à Muffalasim, jusqu’à Nahal Oz ! » Car ce n’est pas tout. »

Complicité occidentale

L’établissement de l’État sioniste sur des terres palestiniennes volées n’a jamais suscité de critiques en Occident.

Tout en glorifiant les vols de terres légendaires d’Israël, les puissances occidentales ont déploré l’exiguïté de son territoire et soutenu ses projets d’expansion coloniale, déjà bien avancés. Après tout, si Israël était la victime, il lui fallait naturellement davantage de territoire à occuper.

Ce point de vue a récemment été repris par le président américain Donald Trump, qui a défendu en février le projet d’annexion israélienne de la Cisjordanie en affirmant : « C’est un petit pays… un petit pays en terme de territoire. »

L’avidité d’Israël pour les terres d’autrui s’est manifestée sans équivoque avant et après son invasion et sa première occupation de Gaza et de la péninsule du Sinaï en 1956.

Après cette conquête, le laïc David Ben Gourion, Premier ministre fondateur d’Israël, s’est livré à des éloges bibliques, affirmant que l’invasion du Sinaï « était la plus grande et la plus glorieuse de l’histoire de notre peuple ».

L’invasion et l’occupation réussies, a-t-il affirmé, ont restauré « le patrimoine du roi Salomon, de l’île de Yotvat au sud jusqu’aux contreforts du Liban au nord ». « Yotvat » – comme les Israéliens s’empressèrent de rebaptiser l’île égyptienne de Tiran – « fera à nouveau partie du Troisième Royaume d’Israël ».

Sur fond de rivalité inter-impériale avec la France et la Grande-Bretagne, les États-Unis ont insisté sur le retrait israélien, suscitant l’indignation de Ben Gourion : « Jusqu’au milieu du VIe siècle, l’indépendance juive a été maintenue sur l’île de Yotvat… libérée hier par l’armée israélienne. »

Il a également déclaré que la bande de Gaza « faisait partie intégrante de la nation ». Invoquant la prophétie biblique d’Isaïe, il jura : « Aucune force, quel que soit son nom, n’obligera Israël à évacuer le Sinaï. »

Malgré le soutien populaire dont Israël bénéficiait en Occident, les Israéliens se retirèrent quatre mois plus tard sous la pression de l’ONU, des États-Unis et de l’Union soviétique. L’Égypte accueillit la Force d’urgence des Nations Unies (FUNU) de son côté de la frontière, mais Israël refusa d’accueillir des observateurs de la FUNU.

Stratégie expansionniste

En 1954, le ministre de la Défense, Pinhas Lavon, proposa de pénétrer dans les zones démilitarisées [à la frontière israélo-syrienne], de s’emparer des hauteurs de l’autre côté de la frontière syrienne [soit une partie ou la totalité du plateau du Golan], et de pénétrer dans la bande de Gaza ou de s’emparer d’une position égyptienne près d’Eilat.

Dayan suggéra également qu’Israël conquière le territoire égyptien à Ras al-Naqab, au sud, ou traverse le Sinaï, au sud de Rafah, pour rejoindre la Méditerranée. En mai 1955, il proposa même qu’Israël annexe le Liban au sud du fleuve Litani.

Les Israéliens poursuivirent également leurs plans visant à s’emparer de toutes les terres de la zone démilitarisée (DMZ) le long de la frontière syrienne, près du plateau du Golan. En 1967, ils avaient pris le contrôle de la totalité de la zone.

Outre ces confiscations et occupations de terres, les ambitions territoriales d’Israël n’ont cessé de croître entre 1948 et 1967. Israël a cherché à plusieurs reprises à provoquer ses victimes arabes pour les inciter à riposter aux attaques, afin de créer un prétexte pour envahir des terres arabes convoitées, tout en continuant à se présenter comme la victime de ses victimes.

Le 13 novembre 1966, les Israéliens ont envahi le village de Samu, au sud de la Cisjordanie, de l’autre côté de la frontière jordanienne, et ont fait exploser plus de 125 maisons, ainsi que la clinique et l’école du village.

Les soldats jordaniens qui répondaient à l’attaque ont été pris en embuscade avant d’atteindre le village. Les Israéliens ont tué 15 soldats et trois civils, et en ont blessé 54 autres.

En avril 1967, les Israéliens menaçaient la Syrie, grignotant de plus en plus la zone démilitarisée en y envoyant des agriculteurs, des tracteurs et des soldats déguisés en policiers. Lorsque les Syriens ont riposté par des tirs de mortier, les « victimes » israéliennes ont lancé 70 avions de combat, bombardé Damas elle-même et tué 100 Syriens.

Fabrication de prétextes

Les provocations israéliennes ont irrité l’opinion publique arabe.

En mai 1967, le dirigeant égyptien Gamal Abdel Nasser a finalement cédé à la pression populaire de tout le monde arabe pour expulser l’Unef d’Égypte – des forces qu’Israël n’avait jamais autorisées de son côté de la frontière – et pour fermer le détroit de Tiran, à l’embouchure de la mer Rouge, à la navigation israélienne, une opération légale au regard du droit international puisqu’elle se trouvait dans les eaux territoriales égyptiennes.

Nasser a envoyé deux divisions de l’armée au Sinaï pour protéger la frontière après le départ de l’Unef et a fermé le détroit, par lequel transitait moins de 5 % de la navigation israélienne.

Israël, qui avait provoqué une réaction arabe et attendait le bon prétexte pour envahir ses victimes et leur voler leurs terres, en possédait désormais plusieurs.

Le 5 juin 1967, Israël envahit l’Égypte, la Jordanie et la Syrie. En six jours, il occupa la bande de Gaza et la péninsule égyptienne du Sinaï jusqu’au canal de Suez – pour la deuxième fois en dix ans – ainsi que toute la Cisjordanie, de la Jordanie au plateau du Golan syrien.

Contrairement au monde arabe, qui nomme l’invasion « guerre de juin 1967 », les Israéliens et leurs soutiens impériaux occidentaux insistent non seulement sur le fait qu’Israël est l’« envahi », et non l’envahisseur de ses voisins arabes, mais qualifient également ses multiples invasions de « guerre des Six Jours », assimilant Israël à Dieu, qui a créé un monde nouveau en six jours et s’est reposé le septième.

L’Occident explosa d’une jubilation raciste débridée.

Le Daily Telegraph a qualifié la guerre de « Triomphe des civilisés », tandis que le quotidien français Le Monde a déclaré que la conquête d’Israël avait « débarrassé » l’Europe de la culpabilité qu’elle avait encourue dans le drame de la Seconde Guerre mondiale et, avant cela, dans les persécutions qui, des pogroms russes à l’affaire Dreyfus, ont accompagné la naissance du sionisme. Sur le continent européen, les juifs ont enfin été vengés – mais hélas, sur le dos des Arabes – de cette accusation tragique et stupide : « Ils sont allés à l’abattoir comme des moutons ».

Effacement de la Palestine

Comme en 1948, les Israéliens ont procédé à l’effacement de la carte des villages palestiniens de Cisjordanie, notamment Beit Nuba, Imwas et Yalu, expulsant leurs 10.000 habitants.

Ils ont ensuite décimé les villages de Beit Marsam, Beit Awa, Hablah et Jiftlik, entre autres.

À Jérusalem-Est, les Israéliens ont investi le quartier des Maghrébins, ainsi nommé sept siècles plus tôt lorsque des volontaires maghrébins venus d’Afrique du Nord avaient rejoint la guerre de Saladin contre les Francs croisés.

À Gaza, Israël avait expulsé 75.000 Palestiniens à la fin de 1968 et interdit à 50.000 autres de rentrer chez eux.

Le quartier appartenait à un fonds islamique depuis des siècles. Des milliers d’habitants n’ont eu que quelques minutes pour quitter leurs maisons, qui ont été immédiatement rasées au bulldozer pour permettre aux masses juives conquérantes d’entrer dans la Vieille Ville et de célébrer leur victoire face au mur de Buraq – le soi-disant « Mur occidental ».

Le premier gouverneur militaire israélien des territoires occupés, l’Irlandais Chaim Herzog, qui deviendra plus tard le sixième président d’Israël, s’est attribué la responsabilité de la destruction de ce quartier ancien et densément peuplé.

Avec un racisme typiquement israélien, il l’a décrit comme des « toilettes » qu’ils ont « décidé d’enlever ». C’est, semble-t-il, ce que font les victimes « civilisées » lorsqu’elles triomphent de leurs victimes.

Des jeeps israéliennes ont traversé Bethléem avec des haut-parleurs menaçant la population : « Vous avez deux heures pour quitter vos maisons et fuir vers Jéricho ou Amman. Sinon, vos maisons seront bombardées. »

Une expulsion massive a suivi, forçant plus de 200.000 Palestiniens à traverser le Jourdain pour rejoindre la Jordanie. Comme en 1948, des civils et des soldats israéliens ont pillé les biens des Palestiniens.

À Gaza, les forces israéliennes avaient expulsé 75.000 Palestiniens en décembre 1968 et interdit à 50.000 autres, qui avaient travaillé, étudié ou voyagé en Égypte ou ailleurs pendant la guerre de 1967, de rentrer chez eux.

L’ONU a recensé 323.000 Palestiniens déplacés de Gaza et de Cisjordanie, dont 113.000 étaient des réfugiés de 1948, expulsés une deuxième fois.

Apparemment, cela aussi était conforme à un comportement « civilisé ».

« Victimes civilisées »

Israël a expulsé plus de 100.000 Syriens du plateau du Golan, n’en laissant que 15.000 sur le territoire à la fin de la guerre.

Il a démoli 100 villes et villages syriens, transférant leurs terres à des colons juifs. Dans le Sinaï, où la population était alors majoritairement composée de Bédouins et d’agriculteurs, 38.000 personnes sont devenues des réfugiés.

Israël a tué plus de 18.000 Égyptiens, Syriens, Jordaniens et Palestiniens pendant la guerre, et a perdu moins de 1.000 soldats.

Pendant et après la guerre, les Israéliens ont abattu au moins 1.000 prisonniers de guerre égyptiens qui s’étaient rendus, forçant nombre d’entre eux à creuser leur propre tombe avant d’être exécutés.

Les Israéliens ont tué les Palestiniens capturés qui servaient dans l’armée égyptienne, les sélectionnant spécifiquement pour être exécutés. Israël a continué à déporter des Palestiniens par centaines à mesure que l’occupation progressait.

Tout cela était, aux yeux de l’Occident, une preuve supplémentaire de ce que font les victimes « civilisées » lorsqu’elles conquièrent les terres de ceux qu’elles jugent non civilisés.

Pourtant, malgré ses crimes de guerre caractéristiques, ses crimes contre l’humanité, son racisme anti-arabe et son mépris suprémaciste éhonté, la conquête israélienne a été présentée comme une victoire légitime des « victimes » israéliennes sur leurs « oppresseurs » arabes.

Expansion coloniale

Alors qu’un chœur pro-israélien en Occident affirmait que le pauvre Israël maintenait son occupation brutale des territoires conquis en 1967 afin de les troquer contre la paix avec ses victimes belliqueuses, il poursuivait en réalité sa colonisation.

Faisons un rapide état des lieux.

En 1977, dix ans après l’invasion, les gouvernements travaillistes israéliens successifs avaient annexé Jérusalem-Est, construit 30 colonies de peuplement juives rien qu’en Cisjordanie et quatre dans la bande de Gaza, et d’autres étaient en construction.

Plus de 50.000 colons juifs s’étaient déjà installés dans des colonies établies à Jérusalem-Est, délibérément qualifiées à tort de « quartiers ».

Les gouvernements travaillistes ont également établi la majorité des 18 colonies de la péninsule du Sinaï avant l’arrivée au pouvoir du Likoud.

En 1972, le Parti travailliste expulsa 10.000 Égyptiens après avoir confisqué leurs terres en 1969. Leurs maisons, leurs cultures, leurs mosquées et leurs écoles furent rasées au bulldozer pour faire place à six kibboutz, neuf colonies juives rurales et la colonie juive de Yamit dans le Sinaï occupé.

Les colonies du Sinaï furent finalement démantelées en 1982, après la signature du traité de paix israélo-égyptien.

En Syrie occupée, Israël établit sa première colonie juive, le kibboutz Golan, en juillet 1967.

Lors d’une visite sur le plateau du Golan immédiatement après la guerre de 1967, le Premier ministre travailliste israélien Levi Eshkol, né Shkolnik, fut envahi par la nostalgie de son lieu de naissance et s’exclama joyeusement : « C’est comme en Ukraine. »

Les Israéliens ont expulsé quelque 5.000 réfugiés palestiniens de leurs logements dans le « quartier juif » de Jérusalem-Est, qui n’a jamais été exclusivement juif et qui, avant 1948, appartenait à moins de 20 % à des juifs. À l’époque, les biens juifs ne comprenaient pas plus de trois synagogues et leurs annexes.

En 1948, les 2.000 habitants juifs du quartier ont fui vers le camp sioniste lorsque l’armée jordanienne a sauvé Jérusalem-Est du pillage et de l’occupation sionistes.

Avant 1948 déjà, les musulmans et les chrétiens constituaient la majorité des habitants de ce « quartier juif » de deux hectares, et la plupart des juifs qui y vivaient louaient leurs biens à ces derniers ou à des fondations chrétiennes et musulmanes.

Après la conquête israélienne, le quartier a été considérablement agrandi pour couvrir plus de 16 hectares.

Le Conservateur jordanien des biens des absents avait conservé tous les biens juifs au nom de leurs propriétaires d’origine et ne les avait jamais expropriés.

Après 1967, le gouvernement israélien a restitué les biens juifs de Jérusalem-Est à leurs propriétaires juifs israéliens d’origine, tout en confisquant tous les biens palestiniens du quartier.

Pendant ce temps, les biens palestiniens de Jérusalem-Ouest, saisis par Israël en 1948, n’ont jamais été restitués aux Palestiniens de Jérusalem-Est qui, désormais sous occupation, les revendiquaient.

Reconstruire Jérusalem

Le 29 juin 1967, Israël a placé Jérusalem-Est occupée sous la municipalité élargie de Jérusalem-Ouest. Il a destitué puis expulsé le maire palestino-jordanien, dissous le conseil municipal et judaïsé l’ensemble de l’administration de la ville.

Immédiatement après la conquête, la zone a été déclarée « site antique », interdisant toute construction.

Les autorités israéliennes ont lancé des fouilles archéologiques souterraines à la recherche désespérée du Temple juif, entraînant la destruction de nombreux bâtiments historiques palestiniens, dont l’hospice Fakhriyyah du XIVe siècle et l’école al-Tankiziyya.

En 1980, Israël a officiellement annexé la ville, une mesure déclarée « nulle et non avenue » par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.

Les fouilles et les forages sous et à proximité des lieux saints musulmans se sont poursuivis à un rythme soutenu, à la recherche de l’insaisissable Premier Temple, qui n’a jamais été retrouvé – à supposer qu’il ait jamais existé.

Les expulsions de Palestiniens de Jérusalem ont rapidement suivi. Des couvre-feux périodiques et des punitions collectives ont été imposés dans les territoires occupés.

Les Israéliens ont également rebaptisé la Cisjordanie « Judée-Samarie » et modifié les noms des villes et des rues pour les adapter à leurs fantasmes bibliques.

Tout cela, et bien d’autres choses encore, a précédé le génocide actuel et a suscité l’approbation ou l’indifférence des partisans et bailleurs de fonds occidentaux d’Israël.

Modèle durable

Il semble que le soutien à Israël dans le courant dominant occidental augmente proportionnellement à sa cruauté envers ses victimes.

La Nakba perpétrée par Israël en 1948 et le système d’apartheid qu’il a imposé aux Palestiniens qu’il n’a pas pu expulser entre 1948 et 1967 ont été salués comme des exploits épiques de « victimes juives » sur le peuple dont ils avaient usurpé les terres et dont ils ont détruit la vie depuis.

Mais si, en Occident aujourd’hui, qualifier de résistance la réponse palestinienne au colonialisme israélien persistant est considéré comme un crime moral, Ben Gourion lui-même n’a pas hésité à la qualifier ainsi en 1938.

La révolte palestinienne, expliquait-il, « est une résistance active des Palestiniens à ce qu’ils considèrent comme une usurpation de leur patrie par les juifs – c’est pourquoi ils combattent ».

Il a poursuivi : « Derrière les terroristes se cache un mouvement qui, bien que primitif, n’est pas dénué d’idéalisme et d’abnégation… nous sommes les agresseurs et ils se défendent. Le pays leur appartient parce qu’ils l’habitent, tandis que nous voulons venir nous y installer, et selon eux, nous voulons leur enlever leur pays, alors que nous sommes encore dehors. »

Ceci mis à part, c’est la capacité « défensive » et quasi divine d’Israël à anéantir ses victimes en 1967 qui a assuré à l’Occident ses hautes prouesses civilisationnelles.

Cette guerre est devenue le modèle durable des campagnes dites « préventives » d’Israël, des guerres qui étendent son emprise coloniale tout en lui permettant de se poser en victime vertueuse.

Il n’est donc pas surprenant que les partisans occidentaux d’Israël aient invoqué cet héritage non seulement après ses dernières frappes contre l’Iran, mais tout au long de sa campagne génocidaire à Gaza et de son agression plus large en Cisjordanie, au Liban, en Syrie et au Yémen. Selon eux, Israël ne se contente pas de se défendre, mais agit comme un intermédiaire pour l’Occident.

Ses ravages actuels sont une nouvelle démonstration frappante de ce que les « victimes » occidentales peuvent et doivent faire à leurs victimes non occidentales.

Source : ISM-France

Article original en anglais sur Middle East Eye / Traduction MR


lundi 23 juin 2025

Gaza, "c'est désormais un cimetière à ciel ouvert"



Le sénateur Ian Brossat rappelle quelques vérités importantes :

- Israël n'a pas signé le traité de non-prolifération et possède "illégalement" la bombe nucléaire.

- Israël est gouverné par des fanatiques n'ayant que faire des droits humains.

- Israël commet un génocide.

Question posée en séance publique le 21/05/2025 au Sénat

M. le président. La parole est à M. Ian Brossat, pour le groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky.

M. Ian Brossat :

Ma question s'adresse à M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères.

« Israël prendra le contrôle de toute la bande de Gaza. » Ces mots sont ceux du Premier ministre israélien d'extrême droite, Benyamin Netanyahou. C'est non plus une menace, mais une promesse, celle d'une domination totale, par la force, par la terreur, par la destruction.

Ce week-end encore, on a dénombré plus de cent morts et l'on a vu des familles pulvérisées, des enfants ensevelis sous les gravats. Gaza était déjà une prison à ciel ouvert. C'est désormais un cimetière à ciel ouvert.

Depuis le début de la guerre, plus de 64 000 Gazaouis ont été tués, selon la revue The Lancet. La famine s'installe. Il n'y a plus d'eau, plus d'électricité, plus de soins. Depuis le 2 mai, Israël bloque l'entrée de toute aide humanitaire. Et l'ONU alerte : si l'aide n'est pas acheminée dans les quarante-huit prochaines heures, 14 000 nourrissons pourraient mourir...

Soyons clairs, ce n'est pas une guerre, c'est un siège ! Et tout cela est documenté par les institutions internationales.

En janvier 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) a exigé des mesures urgentes pour prévenir un génocide - ce sont ses mots. En mars de la même année, l'ONU a affirmé que ce seuil avait été franchi. En juin, une commission d'enquête - de l'ONU toujours - concluait à l'existence de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Et en novembre, c'est la Cour pénale internationale qui émettait un mandat d'arrêt contre Benyamin Netanyahou.

Face à cela, que fait la France ? Que fait l'Europe ?

Le Président de la République a exprimé sa volonté de reconnaître l'État de Palestine. Mais que vaudra la reconnaissance de la Palestine s'il n'y a plus un seul Palestinien en vie ? Que sera la Palestine si Benyamin Netanyahou parvient à ses fins ? De quoi s'agira-t-il ? D'un drapeau planté sur un charnier ? Les mots ne suffisent plus. Il faut des actes !

Combien d'images insoutenables d'enfants déchiquetés et de femmes ensevelies faudra-t-il avant que la France ne prenne ses responsabilités ? Monsieur le ministre, que fait la France pour mettre Benyamin Netanyahou hors d'état de nuire ? (Applaudissements sur les travées des groupes CRCE-K et GEST, ainsi que sur des travées du groupe SER. - M. Ahmed Laouedj applaudit également.)

Publiée dans le JO Sénat du 22/05/2025 - page 5894.



"Israël est dans un schéma suicidaire"

 


Décryptage de l'actualité des conflits au centre desquels Israël est engagé avec Yaël Lerer, femme politique, éditrice franco-israélienne et notre éditorialiste Slimane Zeghidour.



Gaza : mourir de faim ou mourir en essayant de se nourrir

 




Alors que le monde regarde ailleurs, la militarisation de l’aide ajoute une couche supplémentaire à l’imposition délibérée par Israël de conditions génocidaires contre les Palestiniens dans la bande de Gaza occupée.

Des centaines de Palestiniens ont été tués ou blessés dans ou à proximité des points de distribution d'aide depuis que le système de distribution d'aide « humanitaire » militarisé par Israël a été imposé fin mai.

Des familles sont confrontées à un choix impossible : mourir de faim ou mourir en essayant de se nourrir. Chercher de la nourriture ne devrait jamais être un piège mortel. Israël doit mettre fin à son génocide et lever le blocus sans délai.

Amnesty International.




À Gaza, le «génocide contre le peuple palestinien» est une «horreur indigne de l'humanité»

 

« Les affrontements militaires de ces trois derniers jours entre Israël et l'Iran, à l'initiative de l'État hébreu, ne doivent pas faire oublier la guerre sanglante à Gaza », disent de nombreux observateurs. 

Depuis le 7-Octobre, jour du massacre de plus de 1 200 Israéliens par le Hamas, plus de 54 000 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués en représailles par Israël. 

Cette hécatombe suscite des réactions dans le monde entier. L'historien sénégalais Abdoulaye Bathily a été plusieurs fois ministre dans son pays. Il a été aussi l'émissaire de l'ONU en Libye. Il témoigne au micro de Christophe Boisbouvier.




Images des destructions en Israël publiées par CGTN, un média chinois

 




Chaîne YouTube de CGTN Europe : 


Génocide à Gaza : la France doit mettre fin à l'impunité d'Israël !




Un génocide a lieu en direct sur nos écrans. Sous le regard de nos dirigeants qui laissent l’horreur et l’impunité prendre le pas sur notre humanité. La France commence à sortir du silence, qu’elle passe aux actes ! Gaza n’a plus le temps d’attendre.

« Même l'espoir ne nous est pas permis. » ces témoignages sont le quotidien des gazaouis, bombardés depuis octobre 2023. Il n’y a plus de vie à Gaza, mais de la survie. Le seul avenir décrit par les habitants et habitantes de l’enclave est celui du jour d’après : celui de savoir s’ils mangeront demain, celui de savoir où ils seront forcés de se déplacer, celui de savoir où se trouvent les dépouilles de leurs proches.

À Gaza, la moitié de la population a moins de 18 ans. Depuis le début du conflit, une personne tuée sur trois est un enfant, selon les données de l'UNICEF. Derrière ces chiffres, il y a des vies, des histoires, des visages. Celui de Yaqeen Hammad, 11 ans, surnommée « l’influenceuse la plus jeune de Gaza », tuée le 23 mai 2025. Celui de Fatima Hassona, 25 ans, photojournaliste palestinienne, tuée le 16 avril 2025. Celui de Hind Rajab, six ans, retrouvée morte sous les décombres le 29 janvier 2024.

Ces images et récits de vie nous parviennent grâce aux journalistes palestiniens alors que les journalistes étrangers sont interdits d'entrer à Gaza depuis le début du conflit. Un blocus informationnel et humanitaire. Plus de deux millions de personnes sont actuellement au bord de la famine à Gaza à cause de l’entrave à l’aide humanitaire. Des otages israéliens sont encore retenus captifs par le Hamas à Gaza laissant les familles dans une angoisse et peur insoutenable que le pire arrive.

Les bombardements israéliens incessants déciment des familles entières sur plusieurs générations, en toute impunité. La souffrance infligée à la population de Gaza est insoutenable. Cela ne peut plus durer.

La France doit être à la hauteur de la mobilisation citoyenne !

Face au blocus, face à l’horreur, face au génocide en cours, la société civile se soulève partout dans le monde : manifestations immenses aux Pays-Bas, où 100 000 personnes ont formé une gigantesque ligne rouge contre le génocide à Gaza, l’équipage de la « Flotille pour la liberté » parti en mer pour briser le blocus israélien, la Marche mondiale vers Gaza où des milliers de personnes ont afflué vers la capitale égyptienne pour atteindre symboliquement Rafah, les voix des artistes du cinéma, celles des écrivains, des avocats, des journalistes dénoncent le génocide en cours. Et puis il y a la vôtre : vous qui descendez dans la rue, relayez des informations sur les réseaux sociaux, résistez pour la justice, la dignité et pour faire tenir ce qu’il reste de notre humanité.

La France doit être à la hauteur de votre engagement citoyen ! L’inaction de nos États entrera dans l’Histoire, s’ils laissent l’impunité prendre le pas sur notre humanité.

Signez notre pétition pour adresser ce message : Emmanuel Macron, vous êtes sortis du silence, passez aux actes ! Arrêtez de vendre des armes à Israël, respectez la Convention que la France a signée en 1948 pour prévenir et empêcher tout génocide, facilitez l’aide humanitaire à Gaza, exigez la libération immédiate de tous les otages et empêchez l'impunité d'Israël en agissant pour la justice !




dimanche 22 juin 2025

L'Exode hors d'Israël



Après la déclaration de la ministre israélienne des Transports, Miri Regev, interdisant aux Israéliens de quitter le pays, des personnes fuient Israël par le poste-frontière de Taba, probablement en raison des frappes de missiles iraniens. 

Ces Israéliens tentent de se rendre en Europe via l'aéroport de Charm el-Cheikh en Egypte.


Le journal israélien Haaretz a révélé, le lundi 16 juin, que le nombre de colons fuyant Israël en yacht vers Chypre est en augmentation...


Des attaques israéliennes contre le patrimoine palestinien qualifiées de « crimes de guerre » par l’ONU



Une commission créée par le Conseil des droits de l’homme onusien, chargée d’enquêter dans le territoire palestinien, fait état d’attaques délibérées contre des monuments historiques.

Selon la commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU, la grande mosquée Al-Omari de Gaza, a été bombardée par Israël.


Le patrimoine paye souvent le lourd tribut de la guerre. Dans
un rapport publié cette semaine, la commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU, créée le 27 mai 2021 et chargée d’enquêter dans le territoire palestinien, occupé selon les termes de l’ONU, - y compris Jérusalem-Est -, et en Israël, a conclu que l’État hébreu s’est livré « à des destructions systématiques » de sites culturels, religieux et éducatifs dans la bande de Gaza. Parmi les actes ayant causé de lourds dommages sur des sites patrimoniaux, plusieurs sont qualifiés de « crimes de guerre ».

Depuis le 7 octobre 2023, « les forces israéliennes ont endommagé des sites culturels et religieux à Gaza (...) En février 2025, la Banque mondiale a estimé que 53 % des sites classés au patrimoine avaient été endommagés ou détruits. Parmi eux figuraient certains des sites culturels et religieux les plus importants de Gaza », souligne la commission d’enquête dans son rapport présenté à la 59e session du Conseil des droits de l’homme le 17 juin 2025.

Parmi les dix sites étudiés en détail dans le rapport, figurent plusieurs symboles du patrimoine de Gaza, dont l’église orthodoxe grecque Saint-Porphyre. Cible d’une frappe en octobre 2023, elle a été touchée de nouveau en août 2024, qui aurait fait 19 morts et plusieurs blessés. D’autres lieux emblématiques ont également été détruits, comme la grande mosquée Al-Omari, construite au XIIIe siècle, le musée du Palais du Pacha, construit au XIIIe siècle et le bain des Samaritains, deuxième plus vieux bâtiment de Gaza. « Ces attaques visaient des biens civils sans justification militaire apparente », tranche la commission, qui dénonce aussi la disparition ou le vol d’artefacts précieux, comme à l’hôtel Al-Mat’haf ou au musée de l’Université Al-Israa.

Deux attaques contre des sites culturels en Israël

La Commission a également documenté, sans les qualifier, deux attaques contre des sites culturels en Israël menées par des groupes armés palestiniens le 7 octobre 2023 et après cette date. La première visait une galerie d’art, qui aurait été incendiée et détruite dans le kibboutz Beeri le 7 octobre 2023. La deuxième attaque a visé un musée dans le kibboutz Yad Mordechai, touché par une roquette le 24 octobre 2023.

Dans la majorité des cas examinés, « en particulier ceux dans lesquels il a été procédé à des démolitions à l’aide d’explosifs et de bulldozers, les forces de sécurité israéliennes ont commis des crimes de guerre, consistant notamment à lancer des attaques délibérées contre des bâtiments consacrés à la religion et des monuments historiques ». La commission insiste sur le caractère intentionnel des attaques, « en sachant qu’elles causeraient des dommages aux biens de caractère civil qui seraient manifestement excessifs par rapport à l’ensemble de l’avantage militaire concret et direct attendu », poursuit-elle.

120 millions de dollars de dommages au patrimoine

En février 2025, la Banque mondiale a évalué à 120 millions de dollars les dommages causés aux sites du patrimoine culturel à Gaza et à 55 millions de dollars les pertes économiques du secteur culturel. « À titre de comparaison, les dommages causés par le conflit de 2014 ont été évalués à 1,2 million de dollars. Le coût estimé des dommages a donc été multiplié par 100 ».

Parmi sa vingtaine de recommandations, la commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU demande notamment au gouvernement israélien de « mettre immédiatement fin aux attaques visant les institutions culturelles, religieuses et éducatives, ainsi qu’à la saisie et à l’utilisation militaire de ces institutions ». Elle exhorte également la Palestine à « assurer la protection, la préservation et le développement des sites du patrimoine culturel, y compris ceux représentant le patrimoine non palestinien, et à sauvegarder les objets
».



"Un nouveau crime de guerre, un nouveau crime contre l'humanité"







Douze villages palestiniens des collines du sud d'Hébron, où vivent 2 800 personnes, risquent d'être démolis et la population déplacée de force. Un nouveau crime de guerre, un nouveau crime contre l'humanité.

Le 18 juin, le Haut Conseil israélien de planification a affirmé que la « Zone de tir 918 », créée pour évacuer les Palestiniens de la zone, était essentielle à l'entraînement militaire, et que toute présence civile et toute demande d'autorisation d'urbanisme devaient être refusées. Alors que le monde détourne le regard, Israël accélère son éradication de la vie et des terres palestiniennes.

Si « No Other Land » vous a ému, rappelez-vous : ce n’est pas seulement un film, c’est la VIE à laquelle les Palestiniens sont confrontés sous l’apartheid colonial d’Israël.

Francesca Albanese, UN Special Rapporteur oPt.


Since the morning



Israeli occupation forces have KILLED 17 people in Khan Younis.



Motasem A Dalloul, Gaza-based journalist.


Ce qui fait peur c’est qu’Israël a la bombe nucléaire



Un Etat responsable de plusieurs actions terroristes, de multiples guerres, 15 contre Gaza seule, mais aussi contre l’Égypte, la Syrie, le Liban, et aujourd’hui l’Iran. Coupable d’un génocide à Gaza. La bombe est entre les mains d’une colonie européenne en terre arabe. Israël c’est l’OAS avec l’arme nucléaire.



Ce qui fait peur c’est que des sauvages de cette nature aient la bombe. Leur arrogance vient de l’appui des puissances occidentales. Quand Israël agresse l’Iran, Macron proclame « le droit d’Israël à se protéger ». Le chancelier allemand Merz : « Israël fait le sale boulot pour nous tous ». « Nous avons le contrôle complet » déclare Trump qui exige, en patron de l’agression, une « capitulation sans conditions » de l’Iran.

Arrogance des dirigeants occidentaux qui décident que « l’Iran ne peut avoir d’arme nucléaire », mais eux et leurs protégés oui ! Cette arrogance est insupportable à juste raison pour le monde entier. Cette arrogance est lourde de drames pour les populations en Occident qui doivent au plus vite se dissocier de leurs dirigeants.

Que les agressions et les génocides[1] se fassent au nom de la lutte contre l’antisémitisme ne trompe qu’une petite fraction des populations occidentales soumis au matraquage des médias. Les trafiquants de l’histoire veulent faire croire qu’elle a commencé le 7 octobre 2023, lors de l’attaque terroriste du Hamas. Ils ont exigé de la compassion pour les victimes mais n’en ont eu aucune pour les 5000 palestiniens tués lors des quelques années de « paix » qui précédaient ce 7 octobre. Ni pour les 5000 palestiniens otages à la même date dans les prisons israéliennes…

Les vrais antisémites sont ceux qui incitent les juifs à un sionisme inévitablement meurtrier. Nous, la gauche, nous devons proposer d’accueillir les rapatries juifs israéliens en France.

Israël en détachement de la plus puissante armée du monde se fourvoie dans une impasse. Les Etats-Unis étaient aussi la plus puissante armée du monde quand ils ont été battus au Vietnam, en Afghanistan, en Irak, en Lybie, en Syrie et même en Somalie…

Voir : Création de l’état d’Israël ce crime qui mène au génocide

L’indignation ne faiblit pas voir : Gaza : s’ils ont raison écrit en 2023 mais malheureusement de plus en plus vrai.

[1] « Nous combattons des animaux et nous les traiterons comme tel. Plus d’électricité, plus de nourriture, plus d’eau, plus de gaz, » annonçait Yoav Gallant le ministre de la défense israélien.


Jacques Lancier (étudiant en économie, prend part au mouvement de Mai 68. Dans les années 70, il s'établit comme ouvrier en usine et participe à l'activité des organisations révolutionnaires de l'époque, tout en créant de petites entreprises.)



samedi 21 juin 2025

Gaza, blackout total

 




Encore une fois, Gaza est plongée dans l’obscurité totale — pas seulement électrique, mais aussi numérique.

Une panne complète des télécommunications imposée, voulue, orchestrée par Israël. Ils veulent que le monde ne voie plus rien, n’entende plus rien. Un blackout total, la censure du silence imposée sur un génocide en cours.

"Panne totale d'Internet à Gaza et dans les gouvernorats du nord de Gaza, conformément aux récentes pratiques d'occupation israélienne consistant à cibler les câbles et à perturber les communications dans toute la bande de Gaza."

Source : Centre d'information palestinien.

Tomy le Magnifique
(21 juin à 14h sur X)


Des canonnières israéliennes bombardent des pêcheurs palestiniens




Israël bombarde les pêcheurs qui tentent de trouver de quoi manger. 

Des canonnières israéliennes ouvrent le feu sur des bateaux de pêche au large de Khan Yunis, au sud de la bande de Gaza.

Comme Madleen Kulab, la première pêcheuse de Gaza,
 beaucoup de pêcheurs palestiniens ne peuvent plus pêcher car Israël a détruit leurs bateaux.

La volonté israélienne d'affamer les Palestiniens est antérieure à la destruction de Gaza débutée en 2023. 

Selon Wafa, le 24 juillet 2022 à Rafah, les forces d'occupation israéliennes ont incendié un bateau de pêche, après qu'il a été visé par des obus et des mitrailleuses lourdes dans la mer du gouvernorat de Rafah, au sud de la bande de Gaza.

L'un des pêcheurs a déclaré que les forces d'occupation, stationnées dans des canonnières en mer de Rafah, ont ouvert le feu avec des obus d'artillerie et des mitrailleuses en direction des bateaux de pêcheurs dans la mer de Rafah, ce qui a entraîné l'incendie et la destruction de l'un d'eux.

Il a ajouté qu'il n'y avait jusqu'à présent aucune information sur l'état des pêcheurs qui se trouvaient à bord du bateau.

Malgré les accords signés entre les Palestiniens et Israël, qui autorisent les pêcheurs à parcourir 12 milles marins à l'intérieur de la mer Méditerranée, la marine israélienne cible néanmoins les pêcheurs de Gaza presque quotidiennement et ne leur permet pas d'aller plus loin que six milles marins dans le sud et seulement trois dans le nord, ce qui, selon les pêcheurs, n'est pas suffisant pour attraper du poisson.

Un grand nombre de Gazaouis dépendent de la pêche pour leur vie quotidienne à la lumière du blocus strict imposé depuis 12 ans par Israël sur la bande de Gaza. [...]

La marine israélienne utilise généralement des mitrailleuses lourdes, des obus et des canons à eau pour harceler les bateaux de pêche palestiniens et leurs équipages. Ils ont également limité l'accès des Palestiniens aux eaux territoriales de Gaza, les limitant à la pêche à seulement trois milles au large.

https://french.wafa.ps/Pages/Details/202641



Israël viole l'accord de l'Union européenne sur les droits de l'homme à Gaza



Après des mois de déni la Commission européenne reconnaît officiellement qu’Israël viole l’article 2 de l’accord d’association entre Israël et l’UE relatif aux droits humains.



POLITICO :

BRUXELLES — Les actions d'Israël à Gaza pourraient avoir violé les termes de l'accord du pays avec l'UE, a estimé le corps diplomatique du bloc.

« Sur la base des évaluations faites par les institutions internationales indépendantes… il y a des indications qu’Israël violerait ses obligations en matière de droits de l’homme en vertu de l’article 2 de l’accord d’association UE-Israël », a conclu le Service européen pour l’action extérieure (SEAE), selon un document divulgué consulté par POLITICO.

La haute diplomate de l'UE, Kaja Kallas, a été chargée de diriger une étude après que plus d'une douzaine de pays ont demandé à la Commission européenne d'examiner les ramifications politiques et juridiques potentielles du conflit.

L'accord d'association UE-Israël établit des relations étroites entre l'Union européenne et ce pays du Moyen-Orient, régissant la coopération dans des secteurs clés et le commerce bilatéral. Si la rupture totale du pacte nécessiterait le soutien unanime des 27 pays membres de l'UE, quatre responsables ont confirmé à POLITICO que des mesures provisoires, telles qu'une réduction des liens commerciaux, étaient envisagées et pourraient être adoptées à la majorité qualifiée.

« En réponse aux attaques terroristes du 7 octobre 2023, Israël a lancé une campagne militaire intense, impliquant l’utilisation d’armes à large portée dans des zones densément peuplées, et de sévères restrictions sur l’entrée et la distribution de biens et services essentiels à Gaza », peut-on lire dans le document de huit pages.

« Dans le contexte d'Israël et du [Territoire palestinien occupé], les observateurs ont déploré une absence persistante de responsabilité de la part de toutes les parties », indique le document. « Cette absence persistante de mesures de responsabilisation face aux graves allégations de violations du droit international a suscité de sérieux doutes quant à la volonté et à la capacité des autorités israéliennes à mener de véritables enquêtes, comme l'exige le droit international. »

L'évaluation de la situation humanitaire par le SEAE critique également les événements qui ont fait de nombreuses victimes à Gaza, citant un « niveau sans précédent de morts et de blessés parmi les civils », ainsi que des attaques contre des hôpitaux et le déplacement d'environ 90 % de la population du territoire.

Kallas a déclaré mercredi aux législateurs du Parlement européen qu'« Israël a le droit de se défendre, mais ce que nous voyons dans la pratique de la part d'Israël va au-delà de la légitime défense », ajoutant qu'Israël « sape des décennies de principes humanitaires » en bloquant la nourriture et les médicaments pour les Palestiniens de Gaza, tout en contournant l'aide de l'ONU.

S'exprimant plus tôt ce mois-ci avant la publication, le président du Conseil européen, António Costa, a laissé entendre qu'il s'attendait à ce que l'examen du SEAE révèle qu'Israël viole ses engagements.

« En regardant vos téléviseurs et en lisant vos journaux, je pense qu'il n'est pas difficile d'anticiper quelle est la conclusion à laquelle ils parviennent », a-t-il déclaré.

Bien qu'elle ait condamné les morts et les destructions généralisées à Gaza, l'UE n'a pris aucune mesure concrète contre Israël. La mise en œuvre de sanctions plus larges nécessiterait l'unanimité des 27 membres de l'UE. Cependant, les pays européens plus favorables à Israël – notamment l'Allemagne et l'Autriche – sont peu susceptibles de signer un accord susceptible de limiter le droit d'Israël à la légitime défense.

« Nous espérons que, sur la base de ce rapport, lors du prochain Conseil des affaires étrangères de juillet, [Kallas] présentera une proposition pour agir », a déclaré un diplomate européen, sous couvert d'anonymat, pour s'exprimer ouvertement sur le processus. « La question est de savoir combien d'États membres seront prêts à continuer de ne rien faire et à maintenir le statu quo – mais ces États membres devront justifier leur inaction. »

Les ambassadeurs discuteront de l'évaluation du SEAE lors d'une réunion dimanche après-midi, avant que les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union européenne ne se rendent à Bruxelles pour une réunion de haut niveau lundi. Un sommet des dirigeants la semaine prochaine devrait également aborder la question, tandis que des questions se posent quant à savoir si l'UE prendra des mesures sur la base de cette évaluation.

En plus de l’évaluation du SEAE, un grand nombre de pays de l’UE ont fait pression pour que des mesures soient prises en matière de commerce contre Israël – même si cela se concentrerait plus spécifiquement sur les communautés de colons israéliens.

Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prevot, a annoncé que la Belgique, avec huit autres pays de l'UE, a soumis jeudi une demande à la Commission pour examiner comment le commerce provenant des colonies illégales « peut être mis en conformité avec le droit international ».

La Finlande, l’Irlande, le Luxembourg, la Pologne, le Portugal, la Slovénie, l’Espagne et la Suède ont également soutenu cet appel.

La réponse de la Commission à la demande belge pourrait jeter un doute supplémentaire sur la base juridique et politique de l'accord d'association.

Prevot a écrit sur X que cette décision fait suite à la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) de 2024 , qui met en garde contre toute activité économique « qui contribue à maintenir une situation illégale dans le territoire palestinien occupé ».

La demande, consultée par POLITICO, demandait à la Commission de procéder à une analyse approfondie des implications pour les États tiers et les organisations internationales sur la base de la décision de la CIJ.

Parallèlement à l'examen du SEAE, cette initiative diplomatique intervient dans un contexte de pression exercée sur l'UE pour qu'elle réévalue les relations commerciales du bloc avec Israël et adopte une position plus ferme sur les actions d'Israël.




"Cette nuit des frappes de missiles iraniens sur Israël ont touché Tel-Aviv et Haïfa"




Camille Moscow sur X, le 21 juin 2025.


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Le maire de Haïfa : 

"Je n'ai qu'une seule demande : la paix avec l'Iran. Nous ne pouvons plus attendre Trump. Tout ce qui continue, c'est la destruction et l'insécurité." 

Brainless Partisans sur X.





Gaza : le parti-pris médiatique ? Avec Denis Sieffert

 


Si la guerre à Gaza continue de perdurer et de s’intensifier sur le terrain, elle fait aussi et surtout l’objet d’une guerre de l’information. Le conflit israélo-palestinien cristallise les tensions et divise les opinions depuis plusieurs décennies. Aujourd’hui, l’absence d’une couverture équitable et proportionnée soulève des questions sur le rôle des médias dans la représentation des conflits internationaux. D’une part, la situation des Palestiniens et les crimes commis par l'armée israélienne à Gaza ont été passés sous silence dans de nombreux espaces du débat public et médiatique. Par ailleurs, l'accusation d'antisémitisme a été trop souvent proférée à l'encontre de ceux qui dénonçaient cette situation. D’autre part, cette couverture du conflit est d’autant plus critiquée qu’elle contraste avec le traitement réservé à la guerre en Ukraine et renforce « le deux poids deux mesures » reproché aux Occidentaux. Pour toutes ces raisons, le conflit apparaît dès lors comme un affrontement qui se joue aussi, et peut-être surtout, à travers les récits.

Comment a évolué le traitement médiatique et de l’information sur le conflit israélo-palestinien ? Quelles sont les causes de ce glissement vers un point de vue unilatéral du conflit dans les médias ? Est-ce que l’on peut parler d’un lobby pro-israélien et quels en seraient les contours ?

Autant d'enjeux abordés par Denis Sieffert, éditorialiste chez Politis.





Désinformation et fausses symétries dans le conflit israélo-palestinien

Denis Sieffert

La guerre, avant d'être une affaire militaire, est une affaire de mots. Ils ont joué un rôle majeur dans l'offensive déclenchée, le 28 février 2002, par l'armée israélienne contre les villes palestiniennes. On sait à quel point, à cette occasion, elle a placé l'information sous contrôle. Mais on sait moins que l'offensive a été préparée par un long travail de délégitimation de l'Autorité palestinienne. 

Cette entreprise de désinformation commence dès le lendemain de la négociation de Camp David II, en juillet 2000 : le " refus " de Yasser Arafat d'accepter la " généreuse " proposition israélienne de restitution de " 97 % " des territoires occupés va devenir une vérité acceptée par l'ensemble de l'opinion internationale. Or, comme le démontrent les auteurs de ce livre, il s'agit d'un pur mensonge, suivis de bien d'autres. Pourquoi ont-ils pu être aussi largement repris par la presse mondiale, et française en particulier ? 

Pour répondre à cette question, les auteurs ont décrypté la presse écrite et audiovisuelle, révélant comment, au même moment, les mêmes réécritures de l'histoire ou de l'actualité immédiate apparaissent dans la plupart des médias. Et en les confrontant aux témoignages de Palestiniens qu'ils ont recueillis, ils montrent à quel point le souci d'une prétendue objectivité peut devenir un obstacle à la vérité. 

Loin de tout parti pris militant, ce livre salutaire est aussi un appel à la responsabilité de ceux qui manient la parole publique, pour leur rappeler que les mots et les images peuvent tuer.


vendredi 20 juin 2025

Jeudi 19 juin, au moins 92 personnes sont mortes dans l’enclave assiégée





Israël continue de tuer jour après jour des civils palestiniens, venus pour la plupart chercher de quoi se nourrir. Jeudi 19 juin, au moins 92 personnes sont mortes dans l’enclave assiégée.



Gaza : au moins 76 personnes tuées par des tirs israéliens

 


La Défense civile de Gaza a annoncé que 76 personnes, dont 21 venues chercher de l'aide humanitaire, avaient été tuées par l'armée israélienne jeudi dans le territoire palestinien, ravagé et affamé par plus de vingt mois de guerre.




Gaza ce matin




Un massacre horrible et de grande ampleur a été perpétré contre des Gazaouis qui étaient sortis pour chercher de l'aide alimentaire près de Netzarim dans le centre de Gaza. Bilan : 25 morts et 120 blessés.
11 autres ont été assassinés à Der al-Balah.
Qui en parle ?

Taoufiq TAHANI.
Président d'honneur de l'Association France Palestine Solidarité.

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Since 10am, Israeli occupation forces have KILLED: 

- Seven displaced persons in Al Nassr neighbourhood, west of Gaza City!

- Four people in Al Rimal neighbourhood, west of Gaza City!

- Two people in Al Jalaa Street, north of Gaza City!

- Three people in Al Tuffah neighbourhood, northeast of Gaza City!

- Two people in Khan Younis!

- Five starving people in Rafah!


Motasem A Dalloul. Gaza-based journalist.



70% des Américains exigent un cessez-le-feu à Gaza

 


Une synagogue à New York : 

- 70% des Américains exigent un cessez-le-feu à Gaza, 

- 45% des New-Yorkais pareil,

- 53% des New-Yorkais s'opposent aux fonds + aide militaire à ISRAEL. 

Nous payons des impôts pour tuer des enfants palestiniens. Vous avez reçu 360.000$ de l'AIPAC (American Israel Public Affairs Committee)...



Pro-Palestine activists repeatedly disrupted the speech of New York Senator Kirsten Gillibrand because of her refusal to call for a Gaza ceasefire and her support for US aid to Israel.



Des colons fuient Israël secrètement par la mer vers Chypre



Le journal israélien Haaretz a révélé, le lundi 16 juin, que le nombre de colons fuyant Israël en yacht vers Chypre est en augmentation et se compte par centaines, et ce après la riposte iranienne aux missiles contre l’agression israélienne sur son territoire le 13 juin 2025.

Alors que le trafic aérien en provenance d’Israël reste suspendu, un grand nombre de colons israéliens ont rejoint des «groupes qui leur offrent une voie de fuite alternative», par la mer, selon le journal.

Cette fuite se déroule «secrètement, sans surveillance et pour des milliers de dollars».

La quasi-totalité des colons interrogés par le journal ont confirmé qu’ils «quittent» par leur choix.

Les colons recherchent des yachts «pour les transférer vers Chypre, puis vers d’autres destinations», via différents ports, comme Herzliya au centre, Haïfa occupée au nord et Ashkelon occupée au sud.

Le journal israélien a décrit la marina d’Herzliya comme étant devenue ces derniers jours une «mini-station de départ», ajoutant que les propriétaires de yachts à Haïfa et Ashkelon «organisent également de petites excursions en groupes de 10 personnes maximum».

Le Haaretz a également évoqué le coût élevé que doivent payer les colons pour fuir par la mer : Une excursion en yacht coute 2500 shekels par personne, «mais certains exigent beaucoup plus».

Le journal a également indiqué, citant un colon, que «6000 shekels ont même été demandés».

Un colon cité par Haaretz a exprimé sa crainte des attaques iraniennes contre Israël, qui ont porté des coups directs depuis leur début vendredi, déclarant : «Nous avons marre des missiles».

Cette révélation de Haaretz intervient après que les forces armées iraniennes ont lancé un avertissement aux colons israéliens dans les territoires palestiniens occupés, les exhortant à partir immédiatement.

Dans un communiqué publié dimanche, les forces armées iraniennes ont souligné que les territoires occupés «ne seront certainement pas habitables dans un avenir proche», ajoutant que fuir vers des abris souterrains «n’assurera pas la sécurité» des colons.

Les forces iraniennes ont insisté sur la nécessité pour les colons de «ne pas permettre à Netanyahou de les utiliser comme boucliers humains», affirmant qu’il «met leur vie en danger pour ses propres intérêts» et qu’«ignorer les avertissements les mènera à des jours plus difficiles».

Les forces armées iraniennes ont également menacé que la prochaine riposte iranienne serait «globale et dévastatrice» et toucherait «tous les points vitaux dans les territoires occupés».

source : Al-Manar

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La différence entre le propriétaire de la terre et celui qui l'a volée !


Motasem A Dalloul, journaliste à Gaza.

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Pas d'avion, ni train ni ferry vers les pays voisins, et les frontières terrestres sont fermées aux Israéliens


Israël ferme la sortie à ses citoyens – tout le monde est obligé de rester que ça lui plaise ou non

La ministre israélienne des Transports, Miri Regev, a fait une déclaration ferme :

"À ce stade, nous n'autoriserons pas les Israéliens à voyager à l'étranger. Seuls les touristes, les hommes d'affaires et les diplomates de retour dans leur pays pourront partir – et pas encore." 

Concrètement, cela signifie une interdiction de quitter le pays pour tous les citoyens israéliens. Hier, on a appris que les compagnies aériennes n'étaient pas autorisées à embarquer des résidents locaux, même sur les vols d'évacuation. Il n'existe pratiquement aucune alternative : il n'existe ni train ni ferry vers les pays voisins, et les frontières terrestres ne sont ouvertes qu'aux détenteurs de passeports étrangers.

L'explication officielle est « éviter l'encombrement à l'aéroport et assurer la sécurité des passagers ». Mais le contexte de cette mesure est éloquent et rappelle la fermeture des frontières ukrainiennes, selon les experts.

Camille Moscow.

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Privés d’avion par les restrictions, des Israéliens prennent désormais la mer, valises à la main, pour rejoindre Chypre en bateau.

Un exode maritime en pleine lumière. Ça ne vous rappelle rien ?

Espérons pour Chypre qu’ils ne ressortiront pas, cette fois encore, le coup du livre sacré comme titre de propriété.



Tomy le Magnifique sur X


Un tiers de Tel-Aviv serait à terre



Douglas Macgregor, ancien colonel de l'US Army, écrivain et chroniqueur pour des chaînes d'information, s'entretient avec le juge Andrew Napolitano. 


Débat quotidien sur l'actualité


Selon Douglas Macgregor, "la situation en Israël est extrêmement grave. Environ un tiers de Tel-Aviv est soit détruit, soit gravement endommagé, et je suis sûr que cette tendance va se poursuivre. On me dit qu'une grande partie de leurs avions a été évacuée du pays - de nombreux avions ont été transférés à Chypre pour se protéger des attaques.

Pour parler franchement, Israël se trouve dans une situation extrêmement vulnérable et critique. Au sens figuré, il ne tient qu'à un fil. Les systèmes de défense antimissile et de défense aérienne ne dureront que quelques jours.

Ceux qui se trouvent actuellement en Israël me disent que le Dôme de fer est devenu une « passoire » - il n'offre plus de protection. [...]

L’arsenal iranien a exposé une vérité qu’Israël et ses alliés préfèrent censurer : la “puissance militaire” israélienne repose sur un mythe fragile, sauvé uniquement par le storytelling US."




Offenser les sionistes, c’est bien, en fait





La comédienne britannique Dawn French a été contrainte de s’excuser publiquement pour une vidéo qu’elle avait réalisée en opposition à l’holocauste de Gaza après que des partisans d’Israël aient fait tout un foin en prétendant qu’elle était insensible à Israël à propos du 7 octobre.

Je n’arrive pas à croire qu’on soit en 2025 et que les gens s’inquiètent encore d’offenser les sionistes. Oh mon Dieu, je ferais mieux de présenter des excuses, j’ai bouleversé les gens qui applaudissent un génocide en cours. Je ferais mieux de faire attention à ce que je dis, sinon je risque de paraître insensible aux yeux des personnes qui trouvent normal de bombarder des hôpitaux et de brûler vif des enfants. Oh non, je ne peux pas dire ça, sinon je vais avoir des problèmes avec ceux qui pensent qu’il est bon d’affamer intentionnellement des civils.

Qu’ils aillent se faire foutre, ces tarés. Plus ils sont vexés par ce que vous dites, mieux c’est. Il est bon que les gens mauvais qui désirent le mal soient bouleversés par vos paroles et vos actes. Plus les partisans d’Israël vous détestent, plus vous avez de chances d’être une personne honnête. Dites ce qui doit être dit et portez leur indignation comme un badge d’honneur.

*

Israël a tué quatre journalistes lors d’une frappe aérienne sur un hôpital l’autre jour, et cela n’a pratiquement pas fait de bruit dans les médias. C’est fou comme cela est devenu normal.

Cela s’est passé à l’hôpital Al-Ahli Arab Baptist, que vous vous souvenez peut-être comme étant l’hôpital qu’Israël a farouchement nié avoir bombardé au début de son offensive en octobre 2023. Depuis, Israël a bombardé ce même hôpital à plusieurs reprises.

Le comportement de l’État d’Israël est un argument sans fin contre la poursuite de l’existence de l’État d’Israël.

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La plupart des apologistes d’Israël se contentent de dire des absurdités ridicules sur un ton assertif et exigent d’être pris au sérieux. Ils massacrent des enfants par milliers dans un effort totalement déguisé pour purger tous les Palestiniens d’un territoire palestinien, puis ils débitent un tas d’arguments manifestement fallacieux pour essayer de présenter cela comme normal et acceptable. Mais comme les institutions dominantes promeuvent solennellement ces absurdités évidentes, on attend de nous que nous les traitions comme une position tout à fait valable qui doit être respectée.

Il n’y a aucun fondement réel à la position pro-génocide, ni dans la vérité, ni dans la logique, ni dans la moralité. C’est une position totalement indéfendable, si manifestement fausse qu’un enfant pourrait le reconnaître d’un seul coup d’œil. Mais parce que le soutien à Israël est si ancré dans notre classe politico-médiatique et parce que les partisans d’Israël ont une solide compréhension du pouvoir du contrôle narratif, ils sont capables de promouvoir ce programme ouvertement maléfique par la seule force de leur volonté, simplement en répétant leurs arguments d’un ton assuré.

C’est surtout une question de ton. Ils n’ont pas d’arguments, alors ils s’appuient fortement sur des affirmations autoritaires, la condescendance et la répétition mécanique des mêmes slogans éculés.

C’est à cause de ces tactiques que tant d’Occidentaux continuent de croire que la question israélo-palestinienne est beaucoup trop compliquée pour qu’ils puissent se forger une opinion solide. Ils voient des experts et des politiciens défendre Israël avec suffisance et arrogance dans tous les médias et sur toute la scène politique, et ils en concluent que cette question doit être plus complexe qu’il n’y paraît à première vue. S’ils s’en tenaient à leur intuition initiale, ils finiraient par se ranger du côté de la Palestine, mais la fausse assurance affichée par les partisans d’Israël les dissuade et les réduit au silence.

*

C’est tellement ridicule que les conservateurs occidentaux prétendent soutenir Israël parce qu’ils veulent se ranger du côté d’un groupe religieux historiquement persécuté, alors que nous savons tous que c’est en réalité parce qu’ils détestent les musulmans. Ils considèrent les juifs comme des blancs, donc dans leur esprit, ils soutiennent les blancs contre les gens de couleur. Il n’y a rien de plus grand ni de plus noble que le racisme ordinaire.

Il semble que beaucoup de juifs occidentaux ne comprennent pas qu’aux yeux de l’Occidental moyen, ils ne sont littéralement que des blancs. Les juifs que nous rencontrons en Occident ont à peu près le même aspect, parlent et agissent comme n’importe quel autre individu à la peau pâle dans la société occidentale, ils ne sont donc pas considérés comme différents comme le sont certaines races et cultures. Être juif n’est généralement pas considéré comme plus remarquable ou exotique qu’être épiscopalien.

C’est pourquoi les sionistes juifs reçoivent cette réponse de la part des partisans occidentaux de la Palestine à gauche. Leurs pleurs et leurs simagrées sur la façon dont les manifestants pro-palestiniens les font se sentir sont exactement les mêmes que ceux de n’importe quel autre blanc qui se comporte comme une Karening ou une drama queen parce que ses sentiments ne sont pas prioritaires par rapport à la vie et aux droits des autres. C’est aussi pourquoi les juifs antisionistes qui dépensent leur énergie à contrôler le ton du mouvement pro-palestinien ont tendance à susciter beaucoup de réactions négatives ; pour beaucoup de gens, cela revient au même qu’un activiste blanc qui se place au centre du mouvement Black Lives Matter.

Les juifs occidentaux sont généralement considérés comme des blancs par la société occidentale. Ce n’était pas le cas avant que notre société ne devienne beaucoup plus laïque, mais c’est ainsi aujourd’hui. Les juifs occidentaux bénéficient du privilège blanc et ne rencontrent pas les mêmes obstacles que les minorités réellement opprimées dans la vie, mais en contrepartie, lorsqu’ils essaient d’agir comme s’ils étaient une minorité opprimée afin de promouvoir les intérêts d’Israël, les gens ont tendance à se moquer et à lever les yeux au ciel, comme ils le feraient pour n’importe quel autre blanc qui se comporte comme si sa blancheur faisait de lui une victime impuissante.

Il n’y a pas d’épidémie d’antisémitisme dans notre société. Il existe une certaine haine envers les juifs dans les franges extrêmes, mais cela n’a rien à voir avec les préjugés systémiques auxquels sont confrontés les personnes d’autres races et les groupes marginalisés en Occident. Dans l’écrasante majorité des cas, «l’antisémitisme» n’est qu’un discours victimaire utilisé pour matraquer toute opposition à un État d’apartheid génocidaire dont les crimes sont soutenus sans réserve par les gouvernements occidentaux.

Caitlin Johnstone