"Je ne pardonnerai pas à ceux qui se sont tus sur Gaza. Quelqu'un qui vient aujourd'hui vous parler de justice sociale, de féminisme, d’humanisme, et qui ne se sera pas manifesté pendant un an, aura perdu toute crédibilité pour porter ces combats là." Aymeric Caron
Israël concentre à nouveau ses forces sur l'enclave
Des dizaines de corps sans vie arrivent à l'hôpital Nasser de Khan Younès. Une frappe nocturne israélienne a visé, dans la nuit de samedi à dimanche, un camp de déplacés à l'ouest de la ville. Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu avec l'Iran, Israël se concentre à nouveau sur la bande de Gaza.
À Gaza, des Palestiniens fouillent les décombres à mains nues pour retrouver les corps de leurs proches, après un bombardement israélien sur des tentes de déplacé·es.
L’association EuroPalestine dénonce le soutien d’Optical Center à l’armée israélienne en lui fournissant des lunettes et lentilles gratuites.
L’entreprise française Optical Center OFFRE GRATUITEMENT jusqu’à 1000 lunettes et lentilles par jour aux soldats israéliens, avec l’accord de son PDG Laurent Lévy, qui est installé en Israël depuis 2005.
Le mur des Lamentations (HaKotel HaMa'aravi) n'a pas été construit par le peuple de Moïse (alav hashalom), mais par les Romains. Sa sacralisation ne trouve aucune source dans le Tanakh (Bible hébraïque).
L'Informatrice (pseudo d'une ancienne femme rabbin, professeur en histoire, en philosophie et en théologie comparée).
Coop Alleanza 3.0, qui a commencé à vendre du Gaza Cola, va retirer de ses rayons les cacahuètes, la sauce tahini et les machines à eau gazeuse SodaStream provenant d'Israël.
Une chaîne de supermarchés italienne a annoncé mercredi 25 juin avoir cessé la vente de produits israéliens en solidarité avec les Palestiniens touchés par la guerre menée contre le groupe terroriste palestinien du Hamas et les allégations de pénurie de nourriture dans la bande de Gaza.
Selon un communiqué, cette décision signifie que Coop Alleanza 3.0 retirera de ses rayons les cacahuètes, la sauce tahini et les machines à eau gazeuse SodaStream provenant d’Israël.
En signe supplémentaire de soutien à la population de Gaza, où Israël combat le Hamas dans une guerre déclenchée par le pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre 2023, les supermarchés ont également commencé à vendre la boisson gazeuse Gaza Cola, a ajouté le communiqué.
Coop Alleanza 3.0 est la plus grande coopérative du réseau Coop Italia, qui compte près de 350 magasins dans huit régions italiennes, du Frioul-Vénétie Julienne au nord aux Pouilles au sud.
La coopérative « ne peut rester indifférente à la violence qui sévit actuellement dans la bande de Gaza et [est] unie pour demander la cessation immédiate des opérations militaires », a-t-elle déclaré.
Les chaînes de supermarchés Coop à Florence et dans les régions centrales de la Toscane, du Latium et de l’Ombrie ont indiqué, par la voix de leurs porte-parole, qu’elles ne vendaient plus non plus de produits israéliens, tout en insistant sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un boycott officiel des produits israéliens.
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Le Gaza Cola, distribué par l'enseigne italienne Coop Alleanza 3.0
Le Gaza Cola, présenté comme un "projet 100% palestinien", reverse une partie de ses bénéfices à la reconstruction d'un hôpital dans la bande de Gaza. Il est disponible tant dans les magasins physiques que sur la plateforme en ligne EasyCoop.
Le trio de rappeurs nord-irlandais du groupe Kneecap, dont l'un des membres fait l'objet de poursuites judiciaires après avoir été accusé d'avoir arboré en concert un drapeau du Hezbollah, a livré samedi une prestation pleine de défi sur la scène du festival britannique de Glastonbury.
La BBC a refusé de diffuser le concert du groupe irlandais Kneecap.
Depuis la mise en place par Israël de centres de distribution d’aide alimentaire dans la bande de Gaza, les violences meurtrières se succèdent.
La cellule d’enquête vidéo du Monde a authentifié des vidéos qui montrent des tirs sur une foule de Gazaouis qui tentaient, le 31 mai, d’aller chercher de l’aide humanitaire au seul centre ouvert ce jour-là, et a recueilli le témoignage de l’auteur d’une des vidéos, Malik Rami Abu Raida, 17 ans. L’analyse du son des vidéos montre que les tirs provenaient de positions tenues par l’armée israélienne. Contactée, l’armée israélienne a indiqué au Monde qu’« à la suite d’incidents (...) causés à des civils arrivant dans des installations de distribution, (...) des instructions ont été données aux forces sur le terrain en fonction des leçons tirées de l’expérience ».
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Même si je meurs de faim, je n’irai pas chercher une soi-disant aide humanitaire dégradante et couverte de sang
par Eman Hillis
Cela fait deux mois que je n’ai pas mangé de pain. Les produits de première nécessité se font rares depuis qu’Israël a bloqué, le 2 mars, l’entrée de presque toute l’aide dans la bande de Gaza. Les prix des produits de première nécessité ont flambé depuis le blocus. Le sucre, la farine, les fruits et les légumes se sont fait rares, et on ne trouve plus que des lentilles rouges dans les marchés.
Contrairement à beaucoup d’autres qui, craignant une nouvelle famine, avaient stocké de la nourriture pendant le cessez-le-feu de janvier, ma famille et moi avons pris le risque de ne rien stocker.
Il nous est arrivé de faire des réserves dans le passé, mais nous avions tout perdu quand les soldats israéliens sont arrivés dans notre région avec leurs tanks.
Dans de telles situations, la faim n’est pas le plus important. On oublie sa faim et sa faiblesse. On ne pense qu’à ses proches, on vérifie qu’ils sont tous là, et on s’enfuie.
C’est nous qui avons décidé de notre propre chef de ne pas faire de stocks, mais beaucoup n’ont pas eu le choix, comme les quatre familles de la rue Shujaiyya que nous abritons désormais chez nous.
Leurs soutiens de famille ont perdu leurs sources de revenus à cause de la guerre : le premier est un chauffeur de taxi dont le véhicule a été bombardé, le second un co-propriétaire d’une usine de fabrication de plastique détruite, le troisième un électricien qui travaille rarement depuis que l’électricité a été coupée par Israël, et le quatrième un marchand de snacks qui n’a plus rien à vendre.
Toutes les familles qui se sont réfugiées chez nous, y compris la mienne, n’ont plus pour survivre que des lentilles, de l’eau, et du sel, rien d’autre.
Deux fois par jour, nous en faisons une sorte de soupe liquide que nous mangeons à la cuillère. Nous pouvons rarement y tremper un morceau de pain qui nous tiendrait au corps, car les prix de la farine ont continué d’augmenter ces deux derniers mois, atteignant entre 60 et 100 shekels par kilogramme (soit entre 7,72 et 14,31 dollars par livre), rendant les repas les plus simples toujours plus difficiles à se procurer.
Nous avons créé un nouveau verbe dans le lexique arabe : ta’ddaset, qui signifie «j’ai été lentilisé» c’est-à-dire j’ai rempli une des deux missions de la journée : manger de la soupe aux lentilles.
À la fin du mois de mai, l’information sur l’initiative d’aide humanitaire, soutenue par les États-Unis, de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), a commencé à circuler largement. On lisait sur les médias sociaux que chaque famille recevrait une portion de farine, de sucre, de biscuits et de nourriture en conserve, suffisante pour une semaine.
Selon les informations que nous recevions, les points de distribution GHF seraient ouverts à seulement trois emplacements le long de la route de Morag, qui traverse Rafah et forme une partie de l’infrastructure militaire israélienne. Un autre point de distribution a ensuite été ouvert le long du corridor de Netzarim, qui traverse la bande de Gaza du nord au sud.
Cela a été le premier signal d’alarme : pourquoi les personnes affamées devaient-elle se rendre dans les zones de combat pour recevoir de la nourriture ? Et pourquoi la majeure partie des sites de distribution se trouvaient-ils dans le sud de la bande ?
Mes soupçons concernant la GHF se sont confirmés lorsque des enquêtes sur la fondation ont commencé à émerger. Israël a nié financer la GHF. Toutefois, des sources gouvernementales américaines ont affirmé que cette initiative était née du même État qui n’a jamais cessé d’utiliser la nourriture comme une arme contre nous : Israël.
Mais, pendant un petit moment, la faim m’a tout de même fait envisager d’y aller. Pour les habitants du nord de Gaza comme moi, attendre que le site du corridor de Netzarim commence à fonctionner semblait être le seul choix réaliste. Reste que s’aventurer dans ce qui avait été une zone de tirs précédemment utilisée par l’armée israélienne était terrifiant.
Pendant que nous attendions, les points de distribution de Rafah ont commencé à fonctionner. Les scènes du premier jour, le 27 mai, furent horribles. Plusieurs Palestiniens ont disparu ; trois ont été tués et des dizaines d’autres blessés lorsque les soldats israéliens ont ouvert le feu sur la foule. Certains ont justifié les tirs par la nécessité de maintenir l’ordre, mais les massacres qui ont suivi et qui ont fait plus de 300 morts sont tout à fait injustifiables.
L’armée israélienne a constamment nié ces massacres, les qualifiant d’«allégations exagérées» et rejetant la responsabilité sur le Hamas en diffusant de fausses vidéos. Mais pour les habitants de Gaza, il est facile de connaître la vérité.
Un rescapé du massacre du mardi à la distribution de l’aide à Rafah m’a raconté qu’environ une demi-heure après l’heure d’ouverture prévue, on a vu des soldats israéliens près de la route qui menait au site, «en train de tirer sur les gens qui passaient comme sur des canards».
L’homme qui cherchait de l’aide dans le sud de Gaza m’a raconté qu’au point de distribution, il avait vu des gangs de voleurs palestiniens, qui «travaillaient côte à côte avec les employés de la GHF» pour créer une zone tampon entre les foules qui se pressaient et le personnel américain.
Lorsque le point de distribution de Netzarim a finalement été opérationnel, nous nous nous sommes retrouvés en face d’un choix désespérant : prendre le risque de nous rendre sur place ou endurer une situation alimentaire de plus en plus précaire. Nous avons opté pour la première solution. Mourir des mains des tireurs embusqués semblait plus honorable qu’une mort lente par la famine.
Les hommes de ma famille étaient prêts à y aller, mais les témoignages de ceux qui en revenaient nous ont fait changer d’avis.
Mohammed Nasser, qui s’est rendu au point de distribution GHF Netzarim le 14 juin, jour de la mort de 59 personnes près des sites soi-disant humanitaires, m’a raconté que la plupart de ceux présents étaient des gangs de voleurs armés de pistolets et de couteaux, pillant l’aide destinée aux civils. «Même si tu n’avais qu’une seule datte, ils te la voleraient».
Nasser a ajouté que les soldats israéliens semblaient faire des paris sur lequel d’entre eux tuerait ou blesserait le plus de gens.
Il nous a raconté que les employés de la GHF avaient utilisé des gaz lacrymogènes et des bombes sonores pour disperser les foules seulement une demi-heure après le début de la distribution.
La GHF et les soldats israéliens créent volontairement le chaos aux points de distribution. Il n’y a pas de répartition organisée. Les individus forts et armés prennent ce qu’ils veulent, volant aux autres ce qu’ils ont réussi à prendre, sous les yeux du personnel.
Les employés de la GHF, décrits comme «des opérateurs de crise expérimentés», ont des antécédents troublants. Phil Reilly, le PDG de Safe Reach Solutions (SRS), qui aide la GHF, était le vice-président d’une société américaine qui a perpétré un massacre en Irak en 2007.
La Fondation est également assistée par une autre société connue sous le nom de UG Solutions. Pendant le cessez-le-feu de janvier, UG Solutions a recruté des mercenaires américains à des tarifs journaliers d’au moins 1100 $ pour inspecter les véhicules au poste de contrôle de Netzarim.
Se rendre dans un centre de la GHF pour recevoir de l’aide revient à s’aventurer, au péril de sa vie, dans des zones de guerre, entourées d’armes et de soldats armés, pour finalement découvrir que le centre est infesté de gangs criminels prêts à vous voler ce que vous aurez pu trouver.
Nous avons préféré endurer la monotonie des lentilles rouges, en l’absence d’autre nourriture, plutôt que d’aller chercher de l’aide après d’une soi-disant Fondation humanitaire qui ne distribue en réalité qu’humiliations et mort.
Gaza est devenue un concentré de tout ce que l’humanité peut produire de pire
Tout est devenu trop.
Il y a des crimes plus durs les uns que les autres, à chaque instant. Et on ne sait plus quoi partager.
Les gangs financés par Israël pour voler l’aide et semer le chaos.
La drogue cachée dans la farine, pour asservir un peuple déjà affamé.
Les enfants qui meurent faute de soins.
Les civils femmes, enfants brûlés vifs.
Les corps sous les décombres, les files d’attente sous les balles, les hôpitaux sans rien, les enfants qui meurent faute de nourriture, les massacres quotidiens…
Il n’y a pas un crime. Il y en a mille. Simultanément.
Trop pour un fil. Trop pour un post. Trop pour un cerveau. Gaza est devenue un concentré de tout ce que l’humanité peut produire de pire, réuni en un seul endroit, sur un seul peuple.
On s’épuise à documenter ce qui n’épuise jamais ses auteurs.
On alerte un monde qui a déjà détourné les yeux.
On choisit ce qu’on partage entre le pire et le pire. Comme si on devait faire une sélection dans l’horreur. Mais on continue. Pas par espoir. Par décence. Parce que se taire serait encore pire que leurs crimes.
Merci à celles et ceux qui continuent de poster, partager, liker, relayer, commenter.
Benoît Payan, le maire de Marseille, a révélé le mardi 10 juin que la ville avait des discussions « très avancées » avec deux villes palestiniennes pour un jumelage.
La mairie travaille « depuis 14 mois avec le Quai d’Orsay » sur cette solution. Deux communes de Cisjordanie seraient en pole position, mais Benoît Payan n’a pas révélé leur nom.
L’ONU peut commencer à faire ses cartons ainsi que toutes les instances dites internationales. Les règles du droit international sont des carcans imposés aux petits pays pour garantir l’hégémonie occidentale.
Le droit international a été dynamité par ses initiateurs.
Que pouvions-nous attendre de pays érigés sur la colonisation, l’esclavage, les guerres de conquête, les génocides, l’utilisation de l’arme nucléaire contre des civils, le sentiment de supériorité, le racisme, la ségrégation, l’oppression des plus faibles ?
Les massacres de masse à Gaza nous a confirmé que l’occident ne changera pas. Il fera toujours écrabouiller les populations dont il ne veut pas au nom de ses intérêts. Le pouvoir occidental suprême, celui à qui tout le monde obéit ( les USA) est resté cet état édifié sur deux crimes contre l’humanité. Israël en est le reflet
« On peut tromper une partie du peuple tout le temps. On peut tromper tout le peuple un temps. Mais on ne peut pas tromper tout le peuple, tout le temps »
Les BRICS doivent commencer à réfléchir à la création de nouvelles instances internationales, démocratiques où le Conseil de Sécurité n’exclurait personne.
Les états les plus puissants ne seraient pas des dictatures pour les autres. L’Afrique aurait des sièges permanents tournants comme tous les pays membres de ce nouveau Conseil International des Nations ( C I N )
UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE ET SOUHAITABLE. C’EST DÉSORMAIS UNE URGENCE ABSOLUE si nous voulons sortir de la domination meurtrière occidentale.
En Cisjordanie occupée, les colons redoublent de violence. Ils n'hésitent pas à s'en prendre aux maisons des Palestiniens, de la colonisation ne cesse de s'intensifier depuis le début de la guerre.
Amande Bazerolle, coordinatrice d'urgence MSF à Gaza, dénonce des "massacres à la chaîne".
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Un système de distribution d'aide "militarisé".
Le chef des Nations unies Antonio Guterres a dénoncé vendredi un système "militarisé" de distribution d'aide humanitaire dans la bande de Gaza qui "tue des gens", Israël répliquant en accusant l'ONU de prendre le parti du Hamas.
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C’était un secret de Polichinelle. Haaretz vient juste de l’écrire noir sur blanc
Dans une enquête publiée ce 27 juin, le journal israélien Haaretz confirme que :
Des soldats israéliens ont reçu l’ordre de tirer délibérément sur des civils palestiniens non armés, venus chercher de l’aide humanitaire à Gaza.
Objectif ? Disperser la foule.
Chaque jour, « 1 à 5 morts », des tirs à distance sur des affamés, sans menace, sans sommation.
Méthode ? Snipers. Tirs de chars. Frappe de drone. Même quand la distribution est terminée. Même quand les gens s’en vont.
Nom de code ? « Opération Poisson Salé » — un jeu d’enfants, pour couvrir un carnage méthodique.
Ce n’est pas une bavure. Ce n’est pas une dérive. C’est une stratégie documentée, assumée, organisée. Et maintenant, publiée dans la presse israélienne. Alors non, ce n’est pas un scoop. C’est juste la confirmation officielle de ce que Gaza hurle depuis des mois dans le vide : On les affame, puis on les abat.
Chaque tir sur un affamé est un tir contre ce qu’il reste d’humanité. Et l’Occident regarde ailleurs, les mains pleines de contrats.
La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé ce 28 juin la mort de 62 personnes tuées selon elle par des frappes ou des tirs de l'armée israélienne à travers le petit territoire palestinien en guerre.
Le constat des crimes contre l'humanité et du génocide en cours à Gaza est aussi implacable qu'incontournable.
Comment ces horreurs absolues peuvent-elles se dérouler sous nos yeux, dans le déni et avec la complicité odieuse de la caste médiatico-politique ?
D'anciens premiers ministres et ministres, chefs des forces armées et du Mossad, ambassadeurs israéliens dénoncent pourtant les crimes contre l'humanité commis par leur pays.
Les plus réputés historiens israéliens spécialistes des génocides alertent sur le fait qu'il s'agit bien évidemment hélas d'un génocide.
L'ONU le reconnaît. L'UE aussi, mais de manière torve, en douce.
Des médias comme le Washington Post, le New York Times, le Financial Times le reconnaissent (enfin !)
Israël ? Coupable de crimes contre l'humanité et de génocide.
Les États-Unis ? Coupable de participation à un génocide.
Le Royaume-Uni ? Coupable de participation à un génocide.
Les gouvernements des pays arabes signataires du plan Abraham ?
Complices de génocide.
Le gouvernement français ? Complice de génocide.
Les gouvernements anglais, allemand, suisse, belge, canadien ? Complices de génocide.
L'Union européenne ? Complice de génocide.
Nos merdias criminels et corrompus ? Complices de génocide.
Nos politicards soumis au sionisme génocidaire ? Complices de génocide.
Les sayanims de plateau au service de la propagande génocidaire ? Complices de génocide.
Le cataclysme que déclenchera ce constat et la responsabilité légale imprescriptible des ordures impliquées aura un retentissement d'ampleur biblique !
Chacun sera mis devant sa responsabilité : qu'auras-tu dit ? Qu'auras-tu fait ?!
Un rapport de Harvard révèle que 377 000 personnes sont portées disparues à Gaza (probablement mortes sous les décombres).
Ce chiffre se base sur des données militaires Israéliennes. Les génocidaires ont raison de remettre en cause ce qu'ils appellent "les chiffres du Hamas", ils sont bien au-dessous de la réalité.
Israël a intérêt à poursuivre ses guerres et son chaos organisé autour de lui pour éviter de devoir rendre des comptes. Mais il ne pourra pas échapper pour toujours à la justice.
Abdal Karim Ewaida, Ambassador of the State of Palestine to Côte d'Ivoire.
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Sans les États-Unis, ce génocide n’aurait pas lieu
800 avions. 140 navires. 90 000 tonnes de matériel militaire. Des armes, du carburant, de la logistique, du renseignement. Tout a été envoyé par les États-Unis à Israël. Et cela continue.
Sans ce soutien massif — direct, constant, assumé — il n’y aurait pas de massacre d’une telle ampleur à Gaza. Pas d’impunité. Pas de chaos méthodique. Pas de feu vert aux crimes contre l’humanité en direct.
Et que font les voisins ? Ils regardent. Se taisent. Tremblent. Mais pourquoi ? Parce qu’ils savent : si Washington retire sa main, tout s’effondre. Alors ils courbent l’échine. Et les peuples, eux, crient… dans le désert.
Aux États-Unis, peu mesurent l’ampleur de ce qu’ils cautionnent. Ceux qui dirigent le savent. Et ceux qui les manipulent l’ont voulu.
Mais le peuple américain ? Il dort. Il consomme. Il regarde des séries. Ou bien il se réveille — trop tard, trop seul, trop faible.
"Il ne s'agit pas d'un camp de détention de la Seconde Guerre mondiale, ni d'une prison de l'Holocauste, mais de Gaza. Un rappel glaçant que l'histoire se répète." L'œil Media.
L’expulsion programmée de la population de Gaza est en cours
Israël utilise l’aide humanitaire pour forcer les Gazaoui.es à s’implanter dans des « zones de concentration ». Ce plan est pour le moment à l’arrêt, mais cela ne laisse présager qu’une plus grande brutalité.
Carte de l’armée israélienne indiquant l’emplacement des centres de distribution d’aide.
Peut-être vous attendiez-vous à des sonnettes d’alarme, ou à ce que le porte-parole de l’armée israélienne fasse une annonce officielle. Mais l’expulsion massive des Palestinien.nes de Gaza, longtemps appelée dans le jargon israélien « transfert », est déjà en cours. Il n’aura pas lieu dans un lointain futur. Il a lieu en ce moment même.
Il n’a pas tout à fait lieu sous les yeux des Israélien.nes – il est toujours possible de détourner le regard – mais on entend parler jusque dans les foyers israéliens. Les explosions tonitruantes à Gaza, entendues dans tout le pays sont des messages personnels, comme ceux que l’armée avait l’habitude d’envoyer aux Gazaouis dans de précédents épisodes de cruauté : « Votre maison est sur le point d’être bombardée. Partez immédiatement. » Il s’agit de la version mise à jour du message, adressée non pas à la population de Gaza, mais aux citoyen.nes israélien.nes : « Le transfert est en cours. Il progresse. Et il ne peut être arrêté. »
Bien sûr, le transfert ne vient pas de commencer, et dans l’horrible chaos des derniers mois, il est difficile de saisir pleinement l’échelle et le sens de ce qui est en train de se dérouler. Et cela ne se passe pas exactement comme l’auraient souhaité ses instigateurs. Mais c’est précisément le danger : quand un processus comme celui-ci prend du retard, la réponse la plus probable est l’escalade, et un résultat encore plus terrible.
Comment alors le transfert est-il mis en œuvre en ce moment? Par la famine et la destruction d’infrastructures vitales. Par l’utilisation de l’« aide humanitaire » comme une arme. Par des bombardements incessants et systématiques. Nombre de ces tactiques ont été rapportées dans les médias, mais la « méthode de distribution alimentaire » reste l’une des moins intuitives. Il est essentiel de comprendre que ce qui peut sembler être un « échec logistique tragique » est, en fait, une stratégie délibérée.
Monopolisation de l’aide alimentaire
Les massacres récurrents de Palestinien.nes qui se précipitent dans les centres de distribution de vivres (au moins 245 Palestinien.nes tué.es au cours des deux dernières semaines) ont beaucoup choqué. Mais ces incidents ne devraient pas nous détourner de cette évolution structurelle : au lieu de centaines de centres de distribution de vivres opérant dans toute la bande de Gaza par des organisations internationales expérimentées, Israël a créé quatre centres pour plus de deux millions de personnes. Ce n’est pas comme cela que l’on répond aux besoins d’une population après de nombreux mois de dévastation et de privations. C’est comme cela qu’on affame et dépouille les survivant.es de leur dignité humaine.
L’emplacement des quatre centres n’est pas moins important. L’une se trouve dans la partie centrale de la bande de Gaza, le long du couloir Netzarim et trois sont dans le sud, à l’ouest de Rafah. Un rapide coup d’oeil à la carte suffit à comprendre : il n’y a pas de lien entre les emplacements des « centres de distribution » et les besoins de la population.
Au lieu de cela, l’objectif est de promouvoir le « déplacement de la population vers le sud », idéalement dans les « zones de concentration ». Étant donné qu’il s’agit d’un crime contre l’humanité, Israël utilise des stratégies de dissimulation : d’abord expulser les organisations humanitaires installées sur place qui pourraient fournir de l’aide efficacement, puis externaliser la distribution à des entités opaques comme la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les États-Unis.
Dès le 11 mai, Benyamin Nétanyahou aurait déclaré lors d’une séance secrète de la Commission des affaires étrangères et de la défense que « l’aide serait subordonnée au fait que les habitant.es de Gaza ne retournent pas d’où ils et elles viennent ». La logique sous-jacente de cette politique a été confirmée par le Dr. Tammy Caner, avocate et directrice du Programme de droit et de sécurité nationale à l’Institute for for National Security Studies (INSS), un think tank ayant des liens étroits avec l’armée israélienne.
En effet, le récent et soudain revirement du ministre israélien des finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich – qui s’opposait farouchement à toute aide humanitaire apportée aux « Arabes » puis qui l’a acceptée afin que « le monde ne nous arrête pas et ne nous accuse pas de crimes de guerre » – devrait également être compris comme une approbation du programme de Netanyahou visant à utiliser la distribution alimentaire pour extorquer « un accord » des Gazaoui.es à leur déplacement.
Dr. Caner a également confirmé que, selon la plupart des expert.es, si Israël s’inquiétait réellement que le Hamas ne s’approprie l’aide humanitaire, la solution logique serait d’inonder Gaza d’abondantes provisions afin d’éliminer la capacité d’un groupe à monopoliser les ressources. Le monopole est, en fait, précisément l’objectif : Israël veut avoir ce monopole, qu’il exerce un effet de levier contre la population civile. La famine et la distribution aux seules conditions de l’occupant sont deux méthodes complémentaires de l’utilisation de la distribution alimentaire comme arme.
Une défaillance dangereuse
Faciliter le « transfert de population » par la privation et l’apport sous conditions de produits de première nécessité n’est pas une stratégie nouvelle pour Israël. Dans une étude encore non publiée, j’ai pu constaté qu’au début des années 50, les autorités israéliennes ont utilisé, à dessein et de manière systématique, l’accès aux produits de premières nécessités, principalement contre les Palestinien.nes et dans une mesure moindre mais significative contre les Juif.ves (principalement les Mizrahim) que l’État cherchait à installer dans les régions frontalières.
Cependant, il n’est pas encore clair si le plan de transfert par la faim atteint les objectifs visés ou non. Les rapports de Gaza suggèrent que celles et ceux qui atteignent les centres de distribution sont essentiellement les plus fort.es physiquement, capables de marcher plusieurs kilomètres et de rapporter une semaine de nourriture. En outre, Israël n’a pas réussi à forcer les centaines de milliers de personnes qui se trouvaient encore dans le nord de Gaza à faire le long voyage vers le sud – et à ce stade, il n’a pas non plus réussi à empêcher beaucoup d’y retourner. Après tout, qui se lancerait dans un parcours si éprouvant sans pouvoir ramener de la nourriture aux proches resté.es derrière ?
Cela signifie-t-il que le danger diminue, que le plan de transfert par la faim ne fonctionne pas ? Pas nécessairement. Le plan n’en est encore qu’à ses débuts et, s’il parvient à se poursuivre, les souffrances qu’il engendrera pourraient très bien atteindre l’effet escompté. Plus important encore, en l’absence de critiques publiques, de contrôle ou de pressions internationales significatives, la réponse probable à l’échec à court terme des mesures coercitives est l’escalade : davantage de destructions et davantage de violence. On peut d’ores et déjà en voir les signes dans le nord de Gaza, avec l’anéantissement total de Rafah par l’armée. L’objectif apparent de cette démolition systématique des infrastructures vitales et des bâtiments résidentiels est de forcer les habitant.es à partir et à faire en sorte que leur retour soit impossible.
Il y a même confirmation explicite de cette intention dans les remarques divulguées par Netanyahou au cours de la même session de la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset : « Nous détruisons de plus en plus de maisons – ils et elles n’ont nulle part où revenir. L’unique conséquence logique sera que les habitant.es de Gaza voudront émigrer hors de la bande de Gaza. Notre principal problème concerne les pays d’accueil.»
C’est ce que sont censés réaliser les bombardements en cours : poursuivre les vagues de destruction des mois précédents et rendre inhabitables le nord de Gaza, ainsi que d’autres zones. Le projet de transfert de masse reste très présent, avec la participation active de diverses factions de la droite israélienne, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Gouvernement.
Conséquences des «zones de concentration»
Où les gens sont-ils censés aller s’ils et elles ne peuvent pas résister à cette pression insupportable? Depuis des mois, Israël est en pourparlers avec de potentiels « pays d’accueil » – une sélection de régimes autoritaires qui, on peut le supposer, mettent en balance certains facteurs, comme la stabilité du régime, la légitimité internationale et, bien évidemment, ce qu’ils recevraient en échange de leur coopération. Mais tant qu’il n’y a pas de pays « d’accueil », la question demeure : où, exactement, est-ce qu’Israël essaie-t-il de transférer ces personnes ?
Les autorités israéliennes parlent ouvertement de créer trois « zones de concentration » à l’intérieur même de Gaza. Ces zones sont apparues sur une carte publiée par le Times le 17 mai, basée sur des sources diplomatiques. Mais la carte est trompeuse : elle omet le fait que les résident.es ont déjà été expulsé.es de toute la zone frontalière de la bande de Gaza, et qu’une campagne systématique de démolition a déjà eu lieu là-bas. Selon des déclarations officielles, les habitant.es de Gaza ne seront pas autorisé.es à rentrer chez elles.eux ou à y vivre.
Dans une carte publiée dans Haaretz la semaine suivante, les « zones de concentration » désignées semblent encore plus petites. Selon des estimations approximatives, la zone de Gaza couvre environ 50 km².
Des informations collectées par des organisations humanitaires confirment également que les Palestinien.nes de Gaza continuent d’être expulsé.es vers des territoires de plus en plus petits. Avant la guerre, Gaza déjà en ruine, avait une densité de population comparable à celle de Londres. Si Israël parvenait à forcer la population civile dans les zones marquées sur la carte de Haaretz, plus de 2 millions de Gazaoui.es seraient entassé.es sur seulement 40 % de la bande de Gaza. La densité qui en résulterait atteindrait environ 15 000 personnes au kilomètre carré – vivant sur une terre brûlée, dépouillée d’infrastructures.
Les porte-paroles israélien.nes les appellent « zones de concentration », mais leur petite taille, l’interdiction d’en sortir et l’absence quasi totale d’infrastructures ou de moyens de survie, permettent sans aucune hésitation de les appeler camps de concentration.
De manière réaliste, il n’existe pas 36 manières de confiner des millions de personnes sous contrôle militaire sur une bande de terre étroite. Pour les dirigeants militaires et politiques, la fuite de cartes et de plans sert une autre fonction : tâter le terrain, voir si quelqu’un va résister, savoir jusqu’où on peut aller avant d’en subir les conséquences. Peut-être parviendront-ils à concentrer les survivants en trois « zones de concentration ». Peut-être que le résultat final sera autre chose. Voulez-vous vraiment attendre de le découvrir ?
Il n’est besoin d’aucune feuille de route
Mes ami.es palestinien.nes le disent : bien sûr, comme nous l’avons toujours dit, la Nakba n’est pas un événement unique, mais un processus continu. C’est tout à fait vrai. Mais cela ne doit pas signifier que nous devons passer à côté de l’importance ce qu’il se passe en ce moment.
Premièrement, la dépossession et l’expulsion se déroulent à un rythme variable, avec des périodes d’accélération et d’escalade, ainsi que des périodes de stabilisation. Il y a même eu des moments de retour modeste, mais significatif, des Palestinien.nes. Ce à quoi nous assistons aujourd’hui, c’est une accélération presque inconcevable des déplacements forcés.
Deuxièmement, le rythme n’est pas seulement une question de temps. Lorsque le rythme du processus s’accélère, sa violence accélère également. La frontière entre le nettoyage ethnique et l’extermination peut disparaître rapidement, presque automatiquement, lorsque les forces armées accélèrent sans retenue le processus. Dans des conditions de guerre, sans contrôle international et sous couvert de chaos, un transfert défectueux ou en pause peut glisser vers le massacre.
C’est comme cela que le transfert devient meurtrier, surtout quand il s’arrête. Le déplacement répété de personnes à l’intérieur du territoire confiné de la bande de Gaza vise non seulement à les séparer de leurs maisons, mais aussi à déchirer le tissu de leur vie. Certain.es meurent « seul.es ». Les autres deviennent un « problème » qui doit être réglé par des moyens encore plus brutaux. La destruction systématique crée une nouvelle réalité : des zones entières rendues inhabitables, ce qui permet de justifier une nouvelle expulsion pour des « raisons humanitaires ». La réinstallation forcée dans des « zones de concentration » produit des conditions de vie insupportables, à dessein.
Lorsque les gens cherchent à se soulager de la pression d’écrasement, la porte de sortie peut s’ouvrir, mais seulement dans une seule direction. L’alternative ? La vie à l’intérieur des « zones de concentration » peut à un moment donné pousser la population à résister, de toutes les manières possibles. Cette résistance pourrait alors servir de prétexte à des raids de police, à des opérations de vengeance, à des massacres – qui accéléreraient le processus. Il est tout à fait possible qu’échouant à parquer la population dans des enclos de détention collective, à les forcer à quitter Gaza ou à « gérer » la catastrophe humanitaire qu’elle a elle-même créée, l’armée poussera encore plus loin sa dynamique meurtrière.
Le XXe siècle nous a montré, à maintes reprises, la rapidité avec laquelle les forces armées se radicalisent lorsqu’elles opèrent dans le cadre de la doctrine de la guerre totale contre les populations civiles. C’est ainsi que les personnes les plus engagées à détruire prennent le commandement – des gens comme le Général de brigade Ofer Winter . Pour passer d’un transfert raté à un nettoyage ethnique à grande échelle, pour aggraver cette catastrophe au-delà de tout ce que nous avons encore vu, aucune feuille de route n’est nécessaire. Notre silence suffit.
Merci à Amira Hass, Liat Kozma, Lee Mordechai, Alon Cohen-Lifshitz, Gerardo Leibner et Meron Rapoport pour leur aide et leurs commentaires.
Gaza : au moins 65 personnes tuées par l'armée israélienne selon la Défense civile
La Défense civile de Gaza a déploré jeudi au moins 65 morts dans la petite bande de territoire palestinienne. Sept personnes ont notamment été tuées alors qu'elles attendaient de recevoir de l'aide. Le Premier ministre espagnol dénonce un "génocide".
La bande de Gaza a vécu jeudi 26 juin une nouvelle journée meurtrière, avec 65 personnes tuées par l'armée israélienne selon les secours, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, dénonçant un "génocide".
Après plus de 20 mois d'un conflit dévastateur, la population de Gaza est au bord de la famine, alerte l'ONU.
La Défense civile de Gaza a révisé à la hausse au fil de la journée le bilan des personnes tuées par des tirs israéliens dans différents secteurs du territoire palestinien, l'établissant en soirée à 65 morts. Sept personnes ont notamment été tuées alors qu'elles attendaient de recevoir de l'aide, a précisé le porte-parole de cette organisation de premiers secours, Mahmoud Bassal.
Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a dit "examiner" des informations faisant état de blessés près du carrefour de Netzarim (centre), où des gens s'étaient rassemblés. Des soldats "ont tenté d'empêcher les suspects de s'approcher et tiré des coups de semonce", a-t-elle indiqué.
Israël a partiellement assoupli fin mai un blocus total imposé au territoire palestinien début mars, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.
Les autorités israéliennes ont mis en place un mécanisme de distribution d'aide piloté par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), mais ses opérations donnent lieu régulièrement à des scènes chaotiques et meurtrières.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, l'une des voix les plus critiques au sein de l'UE contre le gouvernement israélien, a qualifié jeudi de "génocide" la guerre dans la bande de Gaza. Il a réclamé "un accès immédiat et urgent à l'aide humanitaire" dans le territoire palestinien, piloté par "les Nations unies".
La guerre qui se poursuit à Gaza ne saurait faire oublier les violentes attaques commises en Cisjordanie. Les colons israéliens s'en prennent à des villages palestiniens. Un raid a encore eu lieu mercredi. L'armée est accusée de laisser faire.
Rima Hassan insultée devant une agence Orpi à Paris. L’employé lui a lancé : « On va te la brûler ta Palestine ».
Les faits se sont produits au 187 rue du Faubourg Saint-Martin, dans le 10e arrondissement de Paris, en pleine journée. Outre la gravité de l’insulte proférée, c’est le contexte politique et identitaire de la phrase qui alimente l’indignation. Une femme présente, apparemment employée chez Orpi, répète elle aussi « Am Yisrael Chai » (« La nation d’Israël vit »). La députée lui rétorque simplement : « Ici, on n’est pas en Israël. ».
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Ce vendredi, la direction nationale d’Orpi France a publié un communiqué officiel dans lequel elle condamne fermement les propos tenus par les deux employés de l’agence partenaire « Invest Immo », tout en annonçant leur licenciement immédiat.
Une rupture nette entre Orpi France et l’agence fautive
Dans sa déclaration, signée par Guillaume Martinaud, président du réseau Orpi, l’entreprise se désolidarise totalement de l’incident et rappelle que ces actes sont en contradiction directe avec les valeurs qu’elle affirme défendre : respect, tolérance et égalité de traitement.
« Ces paroles à caractère discriminatoire et menaçantes ne reflètent en aucun cas la politique d’Orpi France ni nos standards professionnels », peut-on lire dans le communiqué.
Après avoir pris contact avec l’agence concernée, la direction a exigé des mesures disciplinaires immédiates. L’associé de l’agence locale a licencié les collaborateurs impliqués, indique Orpi France.
Excuses officielles et gestion de crise
Orpi a également présenté ses excuses publiques à Rima Hassan pour ce qu’elle qualifie de « comportement indigne », réaffirmant son engagement pour la dignité humaine.
Mais la réaction intervient alors que le groupe fait déjà face à un déferlement de critiques en ligne : la note Google de l’agence concernée est tombée en chute libre, passant de 4,4 à 1,1 étoiles, après plusieurs milliers de commentaires d’indignation.
Les rabbins Elitzur et Yitzhak Shapira sont les auteurs de "La Torah du roi". Ils y permettent l'assassinat des bébés et des enfants menaçant Israël. Les juifs peuvent tuer les Gentils (goyim) qui menacent Israël.
« Il est permis de tuer les Justes parmi des Nations, même si ils ne sont pas responsables de la situation menaçante. [...] Si nous tuons un païen qui a péché ou violé l'un des sept commandements - parce que nous nous soucions des commandements - il n'y a rien de mal à l'assassiner ».
Plusieurs rabbins éminents, dont le rabbin Yithak Ginzburg et le rabbin Yaakov Yosef, ont recommandé le livre à leurs étudiants et disciples.
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Dans "La Torah du roi", les rabbins Elitzur et Yitzhak Shapira affirment que les non-juifs ne sont pas, "par nature, sujets à la compassion" et que les attaquer "peut freiner leurs inclinations malignes", selon des extraits publiés par le quotidien Haaretz.
Les deux auteurs estiment également qu'il peut être licite de tuer les bébés et les enfants des "ennemis d'Israël car il est clair qu'ils nous porteront préjudice lorsqu'ils auront grandi".
"Partout où l'influence de goyim constitue une menace pour la vie d'Israël, il est permis de les tuer, même s'il s'agit des Justes parmi les nations", soulignent ces rabbins en faisant allusion à ceux qui ont sauvé des juifs durant la Deuxième Guerre mondiale.
"La Torah du Roi" est une compilation de tous les passages du Talmud et de la Torah, donnant aux Juifs le droit de tuer leurs ennemis avec la bénédiction de Dieu.
À la mémoire de Hassan Nasrallah : le combattant du siècle1
Shoah : un crime contre l’humanité du XXe siècle devenu l’alibi d’un génocide du XXIe siècle
La Shoah, catastrophe, anéantissement, fut l’entreprise d’extermination systématique, menée par l’Allemagne nazie contre le peuple juif pendant la Seconde Guerre mondiale. Une entreprise inhumaine qui a conduit à la disparition de cinq à six millions de juifs. Cette vérité aurait dû servir à l’humain pour empêcher d’autres crimes contre l’humanité comme par exemple, la Nakba dont est victime le peuple palestinien… Le génocide des Tutsis au Rwanda…
L’événement qui s’est déroulé le 7 octobre 2023 en Palestine occupée fut qualifié de génocide par la puissance occupante et ses alliés occidentaux. Il ne s’agit nullement de polémiquer sur le terme utilisé pour qualifier cet acte du 7 octobre mais souligner la responsabilité des dirigeants occidentaux qui, en permettant à l’État d’Israël de ne respecter aucune résolution de l’ONU en faveur du peuple palestinien, ont donné carte blanche au mouvement sioniste pour mettre en place sa stratégie de réalisation du Royaume d’Israël, du Nil à l’Euphrate. Et l’annexion de la Cisjordanie et la destruction de Gaza n’est qu’une étape. Aussi le génocide de Gaza est considéré par l’impérialisme israélo-occidental comme un mal nécessaire. Nécessaire parce que l’existence du peuple élu est en danger perpétuel. C’est ainsi que la Shoah, au lieu d’être un repère contre le mal devient un alibi pour légitimer le mal tout en endossant l’habit de l’éternelle victime.
Un exemple comme illustration de cette affirmation : l’ambassadeur d’Israël à l’ONU et l’étoile jaune. Tout être humain digne de ce qualificatif ne niera pas que la population juive d’Europe a vécu les pogroms, les camps de concentration. Bref, un génocide. L’étoile jaune symbolise cette atrocité. Mais ce même être humain, juif ou non, conscient de ces faits agira, là où il se trouve, pour que n’importe quelle population, de par le monde, ne vive pas un tel malheur. C’est pour cette raison qu’en arborant l’étoile jaune au siège de l’ONU, l’ambassadeur d’Israël a insulté et la mémoire des victimes de la Shoah et les ambassadeurs présents. C’est l’humanité entière qui est ainsi méprisée…
Et c’est du siège de l’ONU que B. Netanyahou a donné l’ordre d’assassiner Hassan Nasrallah, le combattant du siècle[1]. Et c’est dans cette ONU où, en 1948, au nom du droit international, a été commis la première injustice, le vol de la terre Palestine en se débarrassant de son propriétaire, le peuple palestinien. Cette injustice est toujours en cours. En effet, la terre promise au peuple élu ne peut devenir réalité que si le Palestinien devient le peau rouge du Moyen-Orient… D’où la question, à quoi sert l’ONU que de Gaulle, avait qualifiée de machin ?
Iran : Le sionisme acteur principal dans un scénario otanien au Moyen-Orient
Pour pérenniser ce Royaume d’Israël, il est nécessaire, d’une part, de soumettre les États arabes dont certains abritent des bases militaires états-uniennes. Cette soumission politique porte le nom Accords d’Abraham. Elle a permis la destruction des États comme l’Irak, le Soudan, la Libye et la Syrie et programmer le génocide du peuple palestinien à Gaza. Un génocide accompagné d’un nettoyage ethnique et de la colonisation continue de la Cisjordanie.
Des Accords d’Abraham qui ont ouvert la porte à l’État d’Israël vers l’Iran. Dans l’article intitulé «L’Iran et la résistance libanaise en ligne de mire»2 datant 2017, Je soulignais que l’OTAN et l’État sioniste- dans le contexte géopolitique syrien de l’époque-préparent «une tempête d’une grande ampleur».[2] État des lieux
• L’État sioniste possède la bombe nucléaire et n’est pas membre de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
• L’Iran ne possède pas la bombe nucléaire tout en étant membre de AIEA.
• Depuis 2010, l’Iran est victime d’assassinats et de sabotages visant les hauts responsables et les scientifiques du pays. L’auteur de ces assassinats est la victime éternelle. À savoir le peuple élu dont l’État est au-dessus des lois internationales.
• Le 2 avril 2015, à Vienne, les ministres des Affaires étrangères de l’Iran, des États-Unis, de la Russie, de la Chine, de la France, de l’Angleterre et de l’Allemagne signent un accord sur le nucléaire iranien, sous le nom de Plan d’action global commun (PAGC). Cet accord-cadre avait pour but de contrôler le programme nucléaire iranien et de permettre la levée progressive des sanctions économiques qui touchent l’Iran. L’AIEA valide l’accord. Mais le 8 mai 2018, D. Trump 1 annonce le retrait des États-Unis de cet accord, à la grande satisfaction de l’État d’Israël. Ce retrait signifiait que le Chef suprême de l’OTAN et l’État d’Israël avait un autre objectif stratégique au Moyen-Orient : soumettre l’Iran.
Et quand le chef suprême de l’OTAN avec l’aval des idéologues sionistes décide, l’Angleterre, la France et l’Allemagne approuvent et exécutent.
Une exception, le non à la guerre en Irak en 2003, porté par D. de Villepin, sous la présidence de J. Chirac.
Mais une exception n’infirme pas la règle, le chancelier allemand Friedrich Merz le prouve en déclarant sans peur du ridicule : «c’est le sale boulot qu’Israël fait pour nous tous»3 en attaquant l’Iran. Et il ajoute : le pouvoir iranien «a apporté la mort et la destruction dans le monde».[3]
Et le même chancelier ne dit mot sur le sale boulot qu’Israël fait à Gaza et en Cisjordanie : colonisation, génocide et famine. Un sale boulot où l’Allemagne est complice dans ce crime contre l’humanité.
La France ? En affirmant que l’agresseur – victime éternelle – a le droit de se défendre, le président E. Macron fait jouer à l’État français le rôle d’un clown dans une tragédie.
En résumé, l’Occident est un allié inconditionnel de l’État sioniste et ne veut pas d’un Iran souverain.
Du côté de la Chine, son ministre chinois des Affaires étrangères après avoir condamné l’agression israélienne contre l’Iran, bafouant ainsi le droit international a déclaré que la Chine «ne peut pas rester les bras croisés et regarder la situation régionale sombrer dans un abîme inconnu».4
Quant à la Russie, le président V. Poutine a mis en garde contre toute éventuelle frappe américaine contre des installations en Iran, soulignant qu’elle entraînerait une nouvelle escalade.
Quant aux«dirigeants arabes dans l’habit du serviteur volontaire»5, ignorent toujours quela dignité n’a pas de prix et se complaisent dans le rôle de collaborateurs. Conclusion
La situation géopolitique mondiale actuelle fait penser à la période historique 1929-1939.
Pourquoi ?
Crise économique à l’échelle mondiale, conflits frontaliers dont l’Ukraine et Taïwan, deux lignes rouges6. Négation d’un peuple à vivre souverain sur sa terre. Et un impérialisme israélo-occidental prêt à une guerre mondiale pour préserver sa domination mondiale, économique et militaire. Quant à l’ONU, elle fait penser à la Société des Nations (SDN).
Des Israéliens se moquent des Palestiniens qui souffrent d'un grave manque d'eau, de nourriture, de carburant, d'électricité et de médicaments en raison du siège et des frappes aériennes incessantes d'Israël.
Se croyant bénie des dieux, ou de son propre dieu, la société israélienne se rend compte qu’elle est comme toutes les autres sociétés : fragile. Les guerres qu’elle lance un peu partout lui reviennent en pleine gueule, de manière directe ou indirecte. Les Américains commencent à se moquer des Israéliens : une digue est tombée. Vidéo
Être vainqueur par les airs ne veut rien dire, les Américains le savent, et les Vietnamiens aussi. Le sol, c’est ce qui compte, le sol et le sang. Assassiner des dirigeants ennemis, bombarder les infrastructures d’un pays ne suffit pas à faire plier une vraie nation. Les Allemands, pilonnés par la RAF et l’US Air Force en 44 et 45, ne se sont pas rendus pour autant. Un vrai pays est irréductible, car le sentiment national n’est pas touché par les bombes. En revanche, un faux pays, s’il est visé par des bombes, peut perdre toute sa confiance, et ses habitants peuvent être tentés de fuir, en France, en Grèce ou à Chypre, par exemple. Ils ne veulent pas verser leur sang pour un sol qui au fond, ne leur appartient pas. C’est la leçon de cette guerre des 12 Jours, qui va peut-être reprendre un jour.
Dans les médias mainstream, c’est toujours la même cuisine : Israël est attaqué, Israël est la victime intouchable depuis 1945. Nous avons retrouvé dans Le Monde diplo l’origine du narratif shoatique qui a servi de bouclier moral aux Israéliens.
« Les millions de Juifs exterminés parce qu’ils étaient sans patrie nous contemplent depuis les cendres de l’histoire israélienne et nous exhortent à coloniser et à construire une terre pour notre peuple », avait proclamé le chef d’état-major Moshe Dayan, en avril 1956, sur la tombe de Roï Rothberg à Nahal Oz, à la frontière de Gaza. Cette exhortation à brandir sans cesse l’épée, renforcée par le lien avec la Shoah au-delà du nécessaire dans le contexte du conflit, fut qualifiée par Dayan de « loi de notre génération ». Depuis et jusque dans les années 2000, ce texte n’a cessé d’être déclamé en de nombreuses occasions et dans diverses circonstances politiques, dont la lutte contre la seconde Intifada.
Ben Gourion et Menahem Begin s’appuieront sur les morts des camps nazis pour justifier leur entreprise impériale, coloniale et meurtrière.
Ce nœud gordien a des racines anciennes. Déjà, durant l’été 1947, David Ben Gourion, lors de réunions à huis clos, avait comparé les Arabes aux nazis : « Ce ne seront pas nos adversaires politiques [les Britanniques] qui se dresseront devant nous, mais les disciples ainsi que les maîtres d’Hitler. » En décembre 1951, dans un débat au sein de son parti sur les réparations allemandes, justifiant la nécessité de recourir à ces fonds pour la construction de l’Etat, il revint à la charge : « Nous ne voulons pas retourner dans les ghettos. (…) Nous ne voulons pas que les nazis arabes viennent nous massacrer. »
Depuis, toutes les guerres d’Israël ont été perçues, définies et conceptualisées dans des termes liés à la Shoah. À la veille de l’entrée des troupes israéliennes au Liban en juin 1982, le Premier ministre Menahem Begin déclara pendant une réunion du cabinet : « L’alternative [à l’entrée des troupes au Liban] est Treblinka, et nous avons décidé qu’il n’y aurait pas de nouveau Treblinka. » Il ira jusqu’à comparer Yasser Arafat à Beyrouth à Adolf Hitler dans son bunker berlinois. « Hitler est mort, monsieur le Premier ministre, lui répondit l’écrivain Amos Oz, Hitler ne se cache pas à Nabatiyeh, à Sidon ou à Beyrouth. Il est mort et calciné. »
Depuis le 8 octobre 2023, la nazification de l’adversaire a changé de camp, ce qui a remis Israël au même rang que les autres nations. Même un Thierry Breton s’énerve contre les méthodes de ce petit pays de rien du tout ! Vidéo
Thierry a raison : tous les voisins d’Israël vont vouloir avoir la bombe, et certains l’ont peut-être déjà, grâce au Pakistan, qui est sur la liste de Netanyahou, par ailleurs. Si un jour les choses devaient tourner vinaigre, c’est le petit Israël qui disparaîtrait, alors que les autres grands voisins pourront survivre à des bombardements nucléaires. Ça, c’est de la realpolitik.
Depuis le 7 Octobre, tout a changé. Et depuis l’attaque israélienne sur l’Iran, qui est sans conteste une victoire militaire tactique (comme celle des Américains au Viêt Nam), ce qu’on appelle la base américaine au Proche-Orient a brûlé ses jokers. En Europe, le soutien des populations est perdu : la gauche activiste, pourtant construite idéologiquement par les israélistes, se retourne contre le fauteur de guerres. Vidéo
L’oligarchie européiste, toujours en retard d’une guerre et d’une réalité, est encore sous domination mentale sioniste. À peine élu, ce pauvre Merz est déjà sorti de l’Histoire :
Quant à Leyen, la demi-folle qui se réfère aux valeurs du Talmud, c’est-à-dire carrément à l’anti-christianisme, elle incarne une direction européenne moralement foutue. Son héritière, la demi-folle Callas, qui dirige les Affaires étrangères de l’UE, se fait ici coller au mur par l’Espagnole Montero :
La députée européenne Montero a reproché à Callas et aux dirigeants de l'UE leur hypocrisie : « Madame Callas, Israël et les États-Unis constituent aujourd'hui la principale menace pour l'humanité, et vous ne faites que nourrir ce monstre. Israël frappe illégalement l'Iran tout en continuant à détruire le peuple palestinien. Et que faites-vous ? Ursula von der Leyen exprime son soutien à Israël, affirmant qu'il a le droit de se défendre, alors que c'est lui l'agresseur, Madame Callas. La chancelière allemande, je cite textuellement, remercie Israël de « faire le sale boulot pour nous tous ». Voilà les valeurs européennes. C'est dégoûtant et honteux, Madame Callas ! Vous dites que la menace provient de l'arme nucléaire iranienne. Cela semble douloureusement familier – on disait la même chose à propos de l'Irak. Mais Israël possède des armes nucléaires. Et le seul pays au monde qui ait osé utiliser la bombe atomique, ce sont les États-Unis. Lors du prochain sommet de l'OTAN, vous comptez approuver une norme de 5 % des dépenses militaires et affirmez que cela est nécessaire pour notre défense. Mais est-ce vraiment cela qui nous protège, Madame Callas, être sous les ordres de Trump ? Est-ce que ce qui nous protège, comme l'a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, c'est que nous dépensons l'argent des retraités et des hôpitaux pour acheter des armes ? Est-ce que le fait qu'Israël se vante de livraisons record d'armes à l'Europe pendant un génocide nous protège ? Vous appelez cela un réarmement, mais en réalité, vous financez un génocide.
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a qualifié mardi de « crime de guerre » l'utilisation de la nourriture comme une arme à Gaza, exhortant l'armée israélienne à « cesser de tirer sur les personnes qui tentent de s'en procurer ».
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“Hunger Games”, ou les pièges mortels tendus par Israël aux Gazaouis affamés
Les massacres quasi quotidiens perpétrés par Israël sur les sites de distribution de nourriture ont fait plus de 400 morts parmi les Palestiniens au cours du seul mois dernier. Les survivants racontent avoir dû enjamber des cadavres pour mettre la main sur un sac de farine : “Que pouvons-nous faire d’autre ?”
Aux premières heures du 11 juin, avant le lever du soleil, Hatem Shaldan, 19 ans, et son frère Hamza, 23 ans, sont allés attendre les camions d'aide humanitaire près du couloir de Netzarim, dans le centre de la bande de Gaza. Ils espéraient revenir avec un sac de farine blanche pour leur famille de cinq personnes. Au lieu de cela, Hamza est revenu avec le corps de son jeune frère enveloppé dans un linceul blanc.
La famille Shaldan vivait pratiquement sans manger depuis près de deux mois en raison du blocus imposé par Israël, entassée dans une salle de classe transformée en refuge dans l'est de la ville de Gaza. Leur maison, autrefois située à proximité, a été complètement détruite par une frappe aérienne israélienne en janvier 2024.
Vers 1h30 du matin, les deux frères ont rejoint des dizaines de Palestiniens affamés dans la rue Al-Rashid, le long du littoral, après avoir appris que des camions transportant de la farine allaient entrer dans la bande de Gaza. Deux heures plus tard, ils ont entendu des cris “Les camions arrivent !”, immédiatement suivis par le bruit des tirs d'artillerie israéliens.
“On ne faisait plus attention aux bombardements”, a raconté Hamza au magazine +972. “Nous avons simplement couru vers les lumières des camions”.
Mais dans le chaoset la foule, les frères ont été séparés. Hamza a réussi à attraper un sac de farine de 25 kg. Lorsqu'il est revenu au point de rendez-vous convenu, Hatem n'était pas là.
“Je n'arrêtais pas de l'appeler, encore et encore, sans réponse”, raconte Hamza. “Je me faisais un sang d'encre. J'ai commencé alors à voir des cadavres transportés vers l'endroit où je me trouvais. Je refusais de croire que mon frère puisse être parmi eux”.
Quelques heures après la disparition de Hatem, Hamza a reçu un appel d'un ami : la photo d'un corps non identifié avait été publiée dans des groupes WhatsApp locaux. Elle avait été prise à l'hôpital Al-Aqsa Martyrs, à Deir Al-Balah, dans le centre de Gaza. Hamza a envoyé un cousin, chauffeur de tuk-tuk, pour vérifier.
“Une demi-heure plus tard, il m'a rappelé, la voix tremblante. Il m'a dit que c'était Hatem”.
En entendant cela, Hamza s'est évanoui. Quand il a repris connaissance, des gens lui versaient de l'eau sur le visage. Il s'est précipité à l'hôpital, où un homme blessé par les mêmes tirs d'artillerie lui a expliqué ce qui s'était passé : Hatem et une quinzaine d'autres personnes ont tenté de se cacher dans les hautes herbes lorsque les chars israéliens ont ouvert le feu.
“Hatem a été touché par des éclats d'obus aux jambes”, a-t-il dit. “Il a saigné pendant des heures. Des chiens tournaient autour d'eux. Finalement, lorsque d'autres camions de secours ont été livrés, les gens ont aidé à transporter les corps dans l'un d'eux”.
Au total, 25 Palestiniens ont été tués ce matin-là alors qu'ils attendaient les camions d'aide dans la rue Al-Rashid. Hamza a ramené le corps de Hatem à Gaza et l'a enterré à côté de celui de leur mère, tuée par un tireur embusqué israélien en août 2024. Leur frère aîné, Khalid, âgé de 21 ans, est mort quelques mois plus tôt, lors d'une frappe aérienne alors qu'il évacuait des civils blessés à bord de sa charrette tirée par un cheval.
“Hatem était le rayon de soleil de notre famille”, a déclaré Hamza. “Après la mort de notre mère et de Khalid, il était devenu le chouchou de tout le monde, y compris de ma grand-mère et de mes tantes. Il leur rendait visite et les aidait. Ma grand-mère s'est effondrée lorsqu'elle a vu son corps. Elle pleure encore aujourd'hui”.
Hatem était un technicien en accessoires automobiles très compétent qui rêvait d'ouvrir son propre magasin.
“Il était gentil et généreux et aimait les enfants ; il leur donnait toujours des bonbons”, a déclaré Hamza. “Tous ceux qui le connaissaient sont venus à ses funérailles. Que Dieu demande des comptes à l'occupant pour nous avoir volé nos vies, simplement parce que nous sommes de Gaza”.
Des massacres quasi quotidiens
Alors que l'attention du monde entier se tourne vers la guerre entre Israël et l'Iran — et qu'Israël coupe simultanément l'accès à internet et aux télécommunications, imposant un black-out médiatique et informationnel à des millions de Palestiniens — les attaques israéliennes contre les Gazaouis affamés qui attendent de l'aide ne font que s'intensifier.
Après deux mois sans une seule ration alimentaire, sans médicaments ni carburant à Gaza, un petit nombre de sacs de farine blanche et de conserves ont été autorisés à entrer depuis fin mai. La plupart ont été acheminés vers des sites à Rafah et dans le couloir de Netzarim gérés par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF) et gardés par des agents de sécurité privés américains et des soldats israéliens. Le 10 juin, de petites livraisons ont également commencé à arriver via des camions d'aide humanitaire gérés par le Programme alimentaire mondial (PAM).
Mais avec l'aggravation de la famine, les gens n'attendent plus que les camions passent à proximité des troupes israéliennesen toute sécurité. Au contraire, ils se précipitent vers eux dès qu'ils apparaissent, prêts à tout pour s'emparer de ce qu'ils peuvent avant que les provisions ne disparaissent. Des dizaines de milliers de personnes se rassemblent aux points de distribution, parfois plusieurs jours à l'avance, et beaucoup rentrent chez eux les mains vides.
Les civils affamés se rassemblent en foule, attendant la permission de s'approcher. Dans de nombreux cas, les troupes israéliennes ont ouvert le feu sur la foule, même pendant la distribution, tuant des dizaines de personnes qui tentaient de récupérer quelques kilos de farine ou de conserves pour les ramener chez eux, dans ce que les Palestiniens ont surnommé “les Jeux de la faim”.
Depuis le 27 mai, plus de 400 Palestiniens ont été tués et plus de 3 000 blessés en attendant l'aide, selon Mahmoud Basel, porte-parole de la Défense civile de Gaza. L'attaque la plus meurtrière contre des personnes en quête d'aide a eu lieu le 17 juin, lorsque l'armée israélienne a tiré des obus de char, à la mitrailleuse et avec des drones sur une foule de Palestiniens à Khan Younis, tuant 70 personnes et en blessant des centaines d'autres.
L'aide limitée qui parvient à Gaza est loin de répondre aux besoins les plus élémentaires. En conséquence, de nombreux habitants sont contraints d'acheter des provisions à ceux qui ont réussi à se procurer de la nourriture sur les sites de distribution et qui la revendent désormais en tentant désespérément de se procurer d'autres produits de première nécessité.
“Des gens se faisaient tuer, mais tout le monde continuait à courir pour obtenir de la farine”
Le lendemain du massacre de la rue Al-Rashid qui a coûté la vie à Hatem Shaldan, une foule encore plus importante s'est massée au même endroit, parmi laquelle se trouvait Muhammad Abu Sharia, 17 ans, arrivé avec quatre membres de sa famille. Les quelques camions d'aide humanitaire qui sont arrivés cette semaine-là ont donné un mince espoir aux familles affamées.
Abu Sharia vit avec sa famille de neuf personnes dans leur maison partiellement détruite dans le sud de la ville de Gaza. Il est le seul fils parmi six sœurs.
“Au début, ma famille ne voulait pas que j'y aille”, a-t-il déclaré. “Mais cela fait deux mois que nous mourons de faim”.
À 22 heures, il s'est rendu dans la rue Al-Rashid, où une foule s'était rassemblée sur le sable près du rivage, attendant les camions d'aide humanitaire.
Les gens se passaient des avertissements à voix basse :
“Restez derrière les camions. Ne courez pas devant, vous risquez de vous faire écraser”.
Abu Sharia a été choqué par ce qu'il a vu.
“Des personnes âgées, des femmes, des enfants, tous attendant une chance d'obtenir de la farine. Puis, sans avertissement, des obus d'artillerie ont commencé à tomber autour d'eux”.
La panique s'est emparée de la foule. Certains ont pris la fuite. D'autres, comme Abu Sharia, ont sprinté vers les camions.
“Des gens étaient tués et blessés, mais personne ne s'est arrêté. Tout le monde continuait de courir pour obtenir de la farine”.
Il a réussi à s'emparer d'un sac qui gisait à côté d'un cadavre, mais il n'a parcouru que quelques mètres avant d'être encerclé par un groupe de quatre hommes armés de couteaux qui l'ont menacé de le tuer s'il ne leur rendait pas le sac. Il l'a lâché.
Espérant toujours atteindre un autre camion, il a attendu encore plusieurs heures. Puis il a vu des gens crier : “L'aide est arrivée !” Les camions sont arrivés, sans ralentir, alors que la foule se pressait autour d'eux.
“J'ai vu un homme tomber sous un camion et avoir la tête écrasée”.
Les ambulances étant trop loin pour s'approcher par crainte des frappes aériennes israéliennes, les blessés et les morts ont été emportés par des charrettes tirées par des ânes et des tuk-tuks.
Abu Sharia est le seul membre de sa famille élargie à avoir pu ramener un sac de farine. Sa famille, morte d'inquiétude, a été soulagée de le voir.
Ils ont immédiatement fait du pain et l'ont partagé avec leurs proches.
“Personne ne risque sa vie comme ça à moins d'y être obligé”, a-t-il déclaré. “Nous y allons parce que nous mourons de faim. Nous y allons parce qu'il n'y a rien d'autre”.
“Un jeune homme a été coupé en deux. D'autres ont eu les membres arrachés”
Yousef Abu Jalila, 38 ans, comptait sur l'aide humanitaire distribuée par le PAM pour nourrir sa famille de dix personnes. Mais aucun sac n'a été livré depuis plus de deux mois et le prix du peu qui reste sur les marchés a explosé.
Il vit désormais dans une tente au stade Al-Yarmouk, dans le centre de la ville de Gaza, après que sa maison du quartier de Sheikh Zayed a été détruite durant l'incursion de l'armée israélienne dans le nord de Gaza en octobre 2024. Il a déclaré à +972 :
“Mes enfants me disent qu'ils ont faim, et je n'ai rien à leur donner à manger”.
Sans farine blanche ni restes de conserves, Abu Jalila n'a d'autre choix que de se rendre aux points de distribution d'aide ou d'attendre les camions humanitaires.
“Je sais que je risque d'être tué en essayant de trouver de quoi nourrir ma famille”, a déclaré Abu Jalila à +972. “Mais j'y vais quand même, parce que ma famille a faim”.
Le 14 juin, Abu Jalila a quitté le campement avec un groupe de voisins après avoir appris que des camions d'aide humanitaire pourraient être livrés dans la zone du club équestre, au nord-ouest de la bande de Gaza. À son arrivée, il a été surpris de trouver des milliers d'autres personnes espérant ramener de quoi nourrir leur famille.
Au fil des heures, la foule s'est rapprochée d'une position militaire israélienne. Puis, sans avertissement, plusieurs obus d'artillerie israéliens ont explosé au milieu du rassemblement.
“Je ne sais toujours pas comment j'ai survécu”, a déclaré Abu Jalila. “Des dizaines de personnes ont été tuées, leurs corps déchiquetés. Beaucoup d'autres ont été blessés”.
Dans le chaos, certains ont fui dans la panique tandis que d'autres se sont précipités pour charger les morts et les blessés sur des charrettes tirées par des ânes, car il n'y avait ni ambulance ni voiture à proximité.
“Un jeune homme a été coupé en deux, d'autres ont eu les membres arrachés”, se souvient Abu Jalila. “Ces gens étaient innocents, non armés, ils essayaient simplement de se procurer de quoi manger. Pourquoi les tuer ainsi ?”
Bouleversé et les mains vides, Abu Jalila a marché quatre heures pour revenir à Gaza, les jambes tremblantes. Quand il est arrivé à la tente, ses enfants l'attendaient déjà dehors.
“Ils espéraient que je leur apporterais de quoi manger”, a-t-il déclaré. “J'aurais préféré mourir plutôt que de voir la déception dans leurs yeux”.
Il a juré de ne jamais revenir, mais n'ayant plus rien pour nourrir sa famille et aucune aide distribuée depuis, il sait qu'il devra réessayer.
“Nous savons que nous pouvons mourir. Mais quel autre choix avons-nous ?”
Des massacres similaires ont eu lieu dans le sud de Gaza. Zahiya Al-Samour, 44 ans, pouvait à peine tenir debout après avoir couru plus de deux kilomètres pour échapper à une attaque israélienne contre une foule rassemblée pour recevoir de l'aide dans le quartier de Tahlia, dans le centre de Khan Younis.
À bout de souffle, elle a déclaré à +972 :
“Mon mari est mort d'un cancer l'année dernière. Je ne peux pas subvenir aux besoins de mes enfants. Il n'y a rien à manger à la maison depuis le blocus et l'arrêt des livraisons d'aide qui nous permettaient de survivre durant la guerre”.
Poussée par le désespoir, Al-Samour s'est rendue à Tahlia dans la nuit du 16 juin, dans l'espoir d'être parmi les premières à recevoir les camions d'aide humanitaire. Avec des milliers d'autres personnes, elle s'est installée au bord de la route.
Mais le lendemain matin, alors que les gens attendaient près de la rue Al-Rashid, des obus de chars ont soudainement fusé sur la foule, tuant plus de 50 personnes.
“J'ai vu des gens perdre des membres, des corps déchiquetés”, raconte-t-elle. “Trois de mes voisins d'Al-Zaneh [au nord de Khan Younis] ont été tués. Leurs corps étaient méconnaissables”.
Bien qu'elle ait échappé à toute blessure physique, le traumatisme persiste.
“Mon cœur bat encore la chamade”, dit-elle. “J'ai vu des gens mourir tandis que d'autres se vidaient de leur sang sur des charrettes tirées par des ânes, et il n'y avait pas d'ambulances”.
Elle est revenue les mains vides à la tente qu'elle a montée à Al-Mawasi après que l'armée israélienne a ordonné l'évacuation de son quartier.
“Mes enfants ont faim”, dit-elle d'une voix brisée. “Ils attendent que je leur apporte à manger. Je ne sais pas quoi leur dire”.
À l'hôpital Nasser, Mohammad Al-Basyouni, 22 ans, se remet d'une blessure par balle dans le dos. Il a été blessé le 25 mai alors qu'il tentait de trouver de quoi manger dans le quartier d'Al-Shakoush, à Rafah.
“Je me suis réveillé à l'aube et j'ai quitté la maison [dans le quartier de Fash Farsh, entre Rafah et Khan Younis] avec un seul objectif : trouver de la farine pour mon père malade”, a-t-il déclaré à +972. “Ma mère m'a supplié de ne pas y aller, mais j'ai insisté. Nous n'avions rien à manger. Mon père est malade et nous avions besoin d'aide.
“Je suis parti vers 6 heures du matin et peu après mon arrivée, des coups de feu ont éclaté”, a raconté Al-Basyouni. “J'ai été touché alors que je fuyais : un tireur embusqué m'a tiré dans le dos”. Il a été transporté d'urgence à l'hôpital dans un tuk-tuk. “J'ai survécu, mais d'autres n'ont pas eu cette chance. Certains sont revenus dans des sacs mortuaires”.
Il a marqué une pause, puis a ajouté doucement :
“Nous savons que nous pouvons mourir. Mais quel autre choix avons-nous ? La faim tue. Nous voulons que la guerre et le blocus prennent fin. Nous voulons que ce cauchemar se termine. Je suis revenu blessé et je n'ai rien ramené à la maison. Maintenant, mon père malade a perdu son seul soutien”.
“Nous avions l'air d'animaux attendant l'ouverture de l'enclos où on les gave”
Bien qu'il vive dans le centre de la ville de Gaza après avoir été déplacé avec sa famille de Beit Hanoun, Mahmoud Al-Kafarna, 48 ans, s'est mis en route le 15 juin pour se rendre au centre d'aide géré par la GHF dans l'extrême sud-ouest de Khan Younis.
Son voyage lui a pris des heures à pied jusqu'à Nuseirat, puis en tuk-tuk jusqu'à Fash Farsh, un lieu de rassemblement connu pour ceux qui cherchent de l'aide alimentaire. Avec d'autres, il a marché de 19 h 30 à 2 h 30 du matin, avant de trouver refuge à la mosquée Mu'awiyah jusqu'à l'ouverture du checkpoint israélien.
À l'aube, ils se sont approchés d'un barrage de sable gardé par l'armée israélienne. Une voix derrière le barrage a aboyé dans un haut-parleur : “Le centre d'aide est fermé. Il n'y a pas de distribution. Rentrez chez vous”.
Al-Kafarna, comme beaucoup d'autres, est resté sur place, habitué à ces tactiques visant à disperser la foule. Puis les menaces ont fusé :
“Partez ou nous ouvrons le feu”, suivies d'insultes telles que “Bandes de chiens”.
À peine leur avertissement aboyé, les forces israéliennes ont ouvert le feu depuis leur position située à environ un kilomètre de l'endroit où la foule s'était rassemblée.
“Les balles sifflaient au-dessus de nos têtes”, a raconté Al-Kafarna. “Des dizaines de personnes ont été touchées. Personne ne pouvait lever la tête”.
Certains jeunes ont réussi à évacuer les blessés vers un centre de la Croix-Rouge situé à proximité, mais beaucoup n'ont pas survécu.
Lorsqu'une deuxième annonce a autorisé l'entrée une demi-heure plus tard, la foule s'est précipitée en avant, courant deux kilomètres les mains en l'air et brandissant des sacs blancs en signe de reddition. Puis, avec d'autres, il a parcouru deux kilomètres de plus pour passer le checkpoint, gardé par des mercenaires lourdement armés.
“Ils ressemblent à ceux qu’on voit dans les fils de Hollywood : armés jusqu'aux dents, avec des lunettes de soleil noires et des gilets pare-balles marqués du drapeau américain, des oreillettes derrière les oreilles, leurs armes pointées directement sur notre poitrine nue”, se souvient Al-Kafarna. “Ils tirent au sol sous les pieds de quiconque tente de s'approcher de l'aide, qui est stockée derrière un monticule sur lequel ils sont postés”.
Quand ils ont enfin atteint le stock d'aide derrière une colline, “c'était le chaos”, se souvient Al-Kafarna. “Aucun ordre, aucune équité, juste la survie”.
Pour éviter d'être piétinés ou attaqués, les gens portaient des couteaux ou se déplaçaient en groupes coordonnés.
“Une fois que vous aviez attrapé une boîte, vous la videz dans votre sac et vous courez. Si vous vous arrêtez, vous vous faites voler ou écraser”.
Qu'a-t-il réussi à ramener chez lui ?
“Deux kilos de lentilles, des pâtes, du sel, de la farine, de l'huile, quelques boîtes de haricots”. » Al-Kafarna s'est interrompu, le regard lourd. “Est-ce que cela en valait la peine ? Les balles, les cadavres, ramper à travers la mort ? Voilà où nous en sommes aujourd'hui, réduits à mendier notre survie sous la menace d'une arme.
“Nous avions l’air d’animaux attendant l'ouverture de la mangeoire dans une grange dépourvue de toute moralité ou compassion”, a-t-il poursuivi. “La faim nous pousse à chercher de la nourriture dans les mains de notre ennemi, une nourriture faite d'humiliation et de honte, alors que nous vivions autrefois dans la dignité”.
En réponse à cet article, un porte-parole de l'armée israélienne a déclaré :
“ L'armée israélienne autorise l’organisation civile américaine (GHF) à opérer de manière indépendante pour distribuer l'aide aux habitants de Gaza et s'efforce d'assurer la sécurité et la continuité de cette distribution, conformément au droit international’”
Le porte-parole a ajouté :
“Les opérations dans les zones situées à proximité des principales voies d'accès aux centres de distribution s'accompagnent d'un processus d'apprentissage systématique de la part des forces de l'armée israélienne. Dans ce cadre, les forces de l'armée israélienne ont récemment accompli des efforts pour réorganiser ces zones en installant des clôtures, en plaçant des panneaux de signalisation, en ouvrant des voies supplémentaires et en prenant d'autres mesures”.
* Ahmed Ahmed est le pseudonyme d'un journaliste de la ville de Gaza qui a demandé à rester anonyme par crainte de représailles.
* Ibtisam Mahdi est une journaliste indépendante de Gaza spécialisée dans les reportages sur les questions sociales, en particulier celles concernant les femmes et les enfants. Elle travaille également avec des organisations féministes à Gaza dans le domaine du reportage et de la communication.
Un Palestinien blessé parmi des centaines d'autres marchant dans la rue Al-Rashid, transportant des sacs de farine, après l'entrée de camions d'aide humanitaire dans la zone de Zikim, au nord de la ville de Gaza, le 17 juin 2025. Plusieurs de ceux qui cherchaient de l'aide ont été abattus par l'armée israélienne.