Ces deux tireurs d'élite appartiennent à une brigade de parachutistes binationaux, surnommée la "Ghost Unit" ("Unité fantôme" en anglais) ou "Refaim" ("Fantôme" en hébreu). Ils sont accusés d'atteinte volontaire à la vie constitutive de crime de guerre, crime contre l'humanité, et de génocide.
Les deux snipers visés par cette plainte appartiennent à une brigade de parachutistes binationaux, surnommée la "Ghost Unit" ("Unité fantôme" en anglais) ou "Refaim" ("Fantôme" en hébreu). Ils sont accusés d'atteinte volontaire à la vie constitutive de crime de guerre, crime contre l'humanité, et de génocide. L'existence de cette "Ghost Unit" a été révélée par un journaliste palestinien.
Des aveux
Dans un documentaire d'une quarantaine de minutes diffusé sur les réseaux sociaux en octobre 2024, Younis Tirawi a diffusé notamment l'interview d'un de ces soldats, qui explique quelles étaient les méthodes de ces tireurs d'élite à Gaza, face à des hommes non armés : "S'ils se trouvent dans une zone désignée comme zone de combat et s'il s'agit d'homme en âge de servir dans l'armée, nous tirons", déclare le sergent américano-israélien, face caméra.
Concernant le fait d'abattre des femmes ou des enfants, la question n'est pas tranchée au sein du commandement, ajoute le soldat, "dans certains cas, ils vous disent oui, dans d'autres non". Il explique qu'il rapporte alors à ses supérieurs ce qu'il voit, mais "qu'en tant que sniper, vous avez beaucoup d'indépendance et de responsabilités, qu'il faut vous fier à votre propre jugement (...) "c'est à vous de décider, vous tirez. C'est notre devoir, on tire". Dans la plainte de la FIDH et de plusieurs organisations palestiniennes, les deux tireurs d'élite franco-israéliens sont donc accusés d'avoir, eux aussi, tué beaucoup de civils palestiniens à Gaza.
"Un sentiment d'impunité totale"
Le travail de Younis Tirawi avait déjà permis au parquet fédéral belge d'ouvrir une enquête en octobre 2024, sur ces mêmes soupçons de crimes de guerre perpétrés à Gaza, par d'autres membres de cette unité de snipers. Une enquête a aussi été ouverte en Afrique du Sud. Des plaintes vont aussi être déposées en Allemagne et en Italie.