Un enfant est poursuivi par une meute de policiers allemands.
Son "crime" : exhiber un drapeau palestinien.
"Selon certaines sources, l'enfant, âgé de 10 ans, aurait été placé en garde à vue. Ils ne se cachent plus : on comprend mieux pourquoi ils soutiennent un État terroriste qui tue et emprisonne également des enfants. Cette même entité, qui a fui l'Allemagne pour s'installer en Palestine, nous rappelle les accords entre les sionistes et Hitler. Entre 50 000 et 60 000 sionistes ont été installés en Palestine à cette époque."
L'accord Haavara
Le pacte entre sionistes et nazis
La politique allemande après la prise de pouvoir d'Hitler en 1933 consistait à accélérer l'émigration des Juifs, selon les livres d'histoire, afin d'éviter toute influence juive sur la politique, l'économie et la culture allemande.
On ignore le fait que la situation politique a été une occasion unique de gagner les Juifs allemands aux idées du sionisme. La persécution des Juifs en Allemagne a été pour les sionistes une opportunité unique d'accélérer l'immigration vers la Palestine. Le secrétaire général du comité exécutif de la Jewish Agency, David Ben Gourion, futur Premier ministre, espérait que la victoire des nazis ferait le lit du sionisme. La persécution des Juifs allemands ne déplaisaient pas aux dirigeants sionistes, dans la mesure où elle pouvait pousser à l'immigration vers la Palestine.
Le pacte de Haawara, terme hébreu qui signifie transplantation, a été mise en œuvre par une société fiduciaire qui avait été créée conjointement en Allemagne et en Palestine. Avant de partir, les Juifs allemands déposaient leur capital auprès de la partie allemande de la société fiduciaire Celle-ci achetait des biens de consommation en Allemagne, pour les exporter vers la Palestine. Quand un client commandait des produits allemands en Palestine, la transaction s'effectuait par l'intermédiaire de la société fiduciaire de Palestine, qui reversait aux Juifs venant de s'installer l'argent qu'ils avaient déposé en Allemagne.
Le pacte de Haawara a été conclu à la seule condition que les Juifs émigrent réellement vers la Palestine. On faisait croire aux Juifs que l'émigration vers la Palestine était leur unique chance de survie. Les biens de ceux qui préféraient émigrer dans les pays voisins de l'Allemagne ont par contre été saisis !
Pour les autorités allemandes l'émigration vers la Palestine était synonyme de vente de produits allemands à l'étranger. L'Allemagne a profité de ce traité commercial, qui lui a rapporté entre 1933 et 1939 la somme de 105.670.241 Reichsmark. Le pacte a duré jusqu'au milieu de la deuxième guerre mondiale.
Au fil des années, il y a eu d'autres contacts avec les nationaux-socialistes. Comme les sionistes pensaient que les programmes d'adaptation scolaire faciliteraient l'assimilation des Juifs allemands à la vie en Palestine, il y avait en Allemagne un système bien organisé de camps juifs d'adaptation. Les programmes étaient conçus en premier lieu pour les jeunes qui n'étaient pas encore dans la vie active. Ils avaient la possibilité d'acquérir des connaissances et des capacités dont on avait besoin en Palestine.
Le gouvernement allemand, surtout les SS, favorisait non seulement l'émigration, mais pratiquait aussi l'aide au développement. Les SS entraînaient de jeunes Juifs en âge de faire l'armée aux techniques militaires dans des camps spéciaux. En Palestine, il y avait même des cellules locales du NSDAP (parti national-socialiste des travailleurs allemands). Les réseaux secrets entre Allemands et Juifs ont permis à Adolf Eichmann de voyager en Palestine.
Après l'annexion de l'Autriche en 1938, Eichmann dirigeait en Palestine le bureau viennois de l'émigration juive, il entretenait des relations avec des fonctionnaires sionistes. Ajoutons qu'Eichmann logeait dans une aile de la résidence privée des Rothschild.
Uri Avernary, un homme politique israélien, membre de la Knesset et antisioniste convaincu, constate dans son livre "Israël sans sionisme", que les dirigeants sionistes n'ont presque rien entrepris pendant la guerre, pour aider les Juifs européens. Du point de vue sioniste, les actions purement philanthropiques comme sauver les Juifs allemands étaient mal considérées. Ces gens arrivaient sans biens et n'offraient pas les avantages que procuraient les Juifs de la Haawara.
Robin de Ruiter.