Dans le cadre de cette visite, la délégation s'est rendue à la Knesset à Jérusalem ainsi qu'en Cisjordanie
Les 1000 pasteurs ont participé à un événement dans la capitale en présence de l'ancien otage Omer Shem Tov, qui a ému l'assistance en chantant un psaume ''Shir Lamaalot''.
D'après un article d'israj.
Parmi ces pasteurs figurent des personnalités médiatiques et des influenceurs des médias sociaux de premier plan, dont beaucoup bénéficient d'une audience considérable, et plus de 200 d'entre eux ont des liens directs avec la Maison Blanche.
Sa mission est de lutter contre l'antisémitisme et de former les jeunes générations aux États-Unis et dans le monde entier. « Il ne s’agit pas d’une visite en Israël, mais d’une réunion d’information de haut niveau visant à charger ces pasteurs évangéliques de devenir des partenaires de l’État d’Israël pour atteindre son objectif ultime. »
Boban Driçlek.
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Parmi ces pasteurs figurent des personnalités médiatiques et des influenceurs des médias sociaux de premier plan, dont beaucoup bénéficient d'une audience considérable, et plus de 200 d'entre eux ont des liens directs avec la Maison Blanche.
Sa mission est de lutter contre l'antisémitisme et de former les jeunes générations aux États-Unis et dans le monde entier. « Il ne s’agit pas d’une visite en Israël, mais d’une réunion d’information de haut niveau visant à charger ces pasteurs évangéliques de devenir des partenaires de l’État d’Israël pour atteindre son objectif ultime. »
Le projet théopolitique d'Israël
(...) ce que semblent vouloir déclencher les
machiavélo-sionistes est une guerre mondiale d’où sortiront
affaiblis et morcelés tous les ennemis d’Israël, pour des
décennies à venir, de sorte qu’Israël pourra même se passer
des États-Unis, ruinés par leurs dépenses militaires comme le
fut l’URSS dans les années 80, et de surcroît détestés à travers
le globe. Plus rien ne s’opposera alors à la phase finale du
plan sioniste, consistant à parachever le nettoyage ethnique et
annexer la totalité de la Palestine, prélude à une nouvelle
expansion pour reconstituer le « Grand Israël ».
[...]
Dans l’Allemagne de la fin du 19ème siècle, la notion
biblique de « peuple élu » a été transposée par les pères
fondateurs du sionisme dans le paradigme racialiste qui
dominait alors en Occident. Mais le sionisme est avant tout un
rêve biblique, comme son nom l’indique (Sion est le nom
donné à Jérusalem 152 fois dans la Bible hébraïque) : « La
Bible est notre mandat », proclama Chaim Weisman, futur
premier président d’Israël, à la Conférence de Versailles en
1919.
Bien qu’agnostique, David Ben Gourion (né Grün en
Pologne), était habité par l’histoire antique de son peuple, au
point d’adopter le nom d’un général judéen ayant combattu
les Romains. « Il ne peut y avoir aucune éducation politique
ou militaire valable sans une connaissance profonde de la
Bible », répétait-il. Envisageant une attaque contre l’Égypte
dès 1948, il écrit dans son journal : « Ce sera notre vengeance
pour ce qu’ils ont fait à nos aïeuls à l’époque biblique. »
Ben Gourion prenait la Torah pour un récit historiquement
fiable, et aujourd’hui encore, l’État hébreu la revendique
comme histoire nationale, refusant les preuves archéologiques
que le Royaume de Salomon, comme la plus grande partie de
l’« histoire biblique », appartient au domaine du mythe et de
la propagande. Pour les sionistes, récits et prophéties
bibliques restent un modèle et un programme immuables.
Ainsi, le nettoyage ethnique planifié par Ben Gourion en
1947-48, qui fit fuir 750 000 Palestiniens, soit plus de la
moitié de la population native, rappelle celui ordonné par
Yahvé à l’encontre des Cananéens : « Faire table rase des
nations dont Yahvé ton Dieu te donne le pays, les déposséder
et habiter leurs villes et leurs maisons » et, dans les villes qui
résistent, « ne rien laisser subsister de vivant » (Deutéronome
19 h 1, 20 h 16).
Ce qui rend ce concept de « peuple élu »
bien plus toxique que les formes séculières de racisme – outre
sa totale immunité à toute rationalité – est l’autre face de la
pièce : l’idée que tout autre peuple sera « maudit » s’il ne sert
pas le peuple élu. Le Dieu biblique abattra sa « vengeance »
sur ses ennemis, les « peuples qu’il a condamnés », et son
épée, après les avoir « dévorés », sera « remplie de sang et
repue de graisse » (Isaïe 34 : 5-6, Jérémie 46 : 10).
Ce rêve insufflé par le Dieu biblique à son peuple élu
n’est pas seulement un rêve racial national qui déclare les
Cananéens (les Palestiniens autochtones) tout juste bons à
être « exterminés sans pitié » (Josué 11 h 20) ou réduits à
l’esclavage (Genèse 9 h 2 427). C’est très clairement aussi un
rêve impérial. On évoque souvent ces vers du deuxième
chapitre d’Isaïe (repris dans Michée 4 h 1-3) comme preuve
que le message prophétique est pacifique : « Ils briseront
leurs épées pour en fait des socs, et leurs lances pour en faire
des serpes. On ne lèvera plus l’épée nation contre nation, on
n’apprendra plus à faire la guerre. » Mais on omet
généralement les vers précédents, qui indiquent que cette Pax
Judaica ne viendra que lorsque « toutes les nations » rendront
hommage « à la montagne de Yahvé, à la Maison du Dieu de
Jacob », lorsque Yahvé, depuis son Temple, « jugera entre les
nations. »
Ben Gourion, véritable père d’Israël, était guidé par
cette vision prophétique, qu’il reprit à son compte en 1962
dans une déclaration publiée par le magazine américain Look,
où il émettait cette prédiction pour 1987 (le prochain quart
de siècle) : « Toutes les armées seront abolies, et il n’y aura
plus de guerres. À Jérusalem, les Nations Unies (de vraies
Nations Unies) construiront un sanctuaire aux prophètes pour servir à l’union fédérale de tous les continents ; ce sera le
siège de la Cour Suprême de l’Humanité, où seront réglés tous
les conflits entre les continents fédérés, comme l’a prophétisé
Isaïe. »
Cette vision d’un Nouvel Ordre Mondial centré sur
Jérusalem inspire aujourd’hui, plus que jamais, de nombreux
intellectuels juifs. Jacques Attali, dans l’émission qu’il anime
sur la chaîne Public Sénat avec Stéphanie Bonvicini, se prend
à « imaginer, rêver d’une Jérusalem devenant capitale de la
planète qui sera un jour unifiée autour d’un gouvernement
mondial ».
Lors du Sommet de Jérusalem qui s’est tenu du
11 au 14 octobre 2003 dans le lieu symbolique de l’hôtel
King David, une alliance fut scellée entre sionistes juifs et
chrétiens autour d’un projet « théopolitique » faisant d’Israël
(selon les termes de la « Déclaration de Jérusalem » signée
par les participants), « la clé de l’harmonie des civilisations »,
en remplacement des Nations Unies, devenues « une
confédération tribalisée détournée par les dictatures du Tiers
Monde ».
« L’importance spirituelle et historique de
Jérusalem lui confère une autorité spéciale pour devenir le
centre de l’unité du monde. […] Nous croyons que l’un des
objectifs de la renaissance divinement inspirée d’Israël est
d’en faire le centre d’une nouvelle unité des nations, qui
conduira à une ère de paix et de prospérité, annoncée par les
prophètes. » Trois ministres israéliens en exercice, dont
Benjamin Netanyahou, se sont exprimés à ce sommet, et
l’invité d’honneur Richard Perle reçut à cette occasion le Prix
Henry Scoop Jackson.
Le soutien de nombreux chrétiens évangéliques à ce projet ne doit pas surprendre. Avec plus de
50 millions de membres, le mouvement Christians United for
Israel est devenu une force politique considérable aux États
Unis. Son président, le pasteur John Hagee, auteur de "Jerusalem Countdown : A Prelude to War" (2007), déclare :
« Les États-Unis doivent se joindre à Israël dans une frappe
militaire préemptive contre l’Iran pour réaliser le plan de
Dieu pour Israël et l’Occident, […] une confrontation de fin
du monde prophétisée dans la Bible, qui mènera à
l’Enlèvement des saints, la Tribulation et la Seconde Venue
du Christ. »
Le Nouvel Ordre Mondial n’est-il pas, en définitive, le
faux nom de l’Empire de Sion ?
Laurent Guyénot.